mardi 24 février 2009

En sortant, je croisai le Dr Dupuis qui me demanda si je m’habituai, j’hésitai puis lui répondit - Merci, tout va bien. – N’hésitez pas à venir si vous avez un problème, de toute façon je vous verrai d’ici la fin de la semaine pour vous examiner. Il me salua et continua son chemin.
J’entrai aux toilettes, je n’avais essayé que celle de notre chambre mais le chemin était long avec les cannes anglaises. Je remarquai un œil au plafond, on dirait une caméra, ce n’est pas possible me raisonnais-je et je fis mes besoins puis tirai la chasse d’eau, quelle fut mon horreur en voyant sortir plein de crapauds de la chasse d’eau, je serrai les dents pour ne pas hurler et voulut sortir mais le loquet ne s’ouvrait plus. De toutes mes forces j’essayai de l’ouvrir puis, je tapai à la porte, personne ne répondait alors je me mis à hurler, les crapauds se répandaient par terre, certains grimpaient sur moi, je ne pouvais rien faire.
Enfin les secours arrivèrent, j’étais à moitié évanouie, j’entendais vaguement – ne vous inquiétez pas nous allons vous ouvrir. Je n’avais pas la force de répondre, je ne voyais plus rien je voulais sortir et partir. La porte s’ouvrit, une surveillante m’aida à me relever, je regardai autour de moi : tout était normal, il n’y avait pas un seul crapaud : je n’ai pas pu rêver ou je devenais folle pensais-je.
Pendant le repas n’y tenant plus je racontai à mes compagnes de table ce qui m’était arrivé, elle me regardèrent avec des grands yeux stupéfaits – Ce n’est pas possible finit par dire Marie, tu es trop fatiguée et tu dois divaguer un peu. – Cela ne nous est jamais arrivé continua Lara avec un demi-sourire – Repose-toi pour te remettre me conseilla Françoise compatissante.
Je restai dans la chambre, évitant les toilettes hors de la chambre, pour les douches je ne voyais pas comment je pourrai régler le problème. Je m’endormis, une sonnette me réveilla, je regardai l’heure, ce n’était pas l’heure du repas alors que devais-je faire ?
Dans le doute je sortis et cherchai une surveillante pour le lui demander, il n’y avait personne, je descendis mais ne vis pas mes compagnes, le salon était vide tout comme le jardin… - Où sont-elles toutes passées me demandais-je ? Affolée, je frappai au bureau de la Directrice, il n’y avait personne. Je me rendis à l’infirmerie, vide aussi alors j’allai frapper chez le Dr Dupuis, j’entendis du bruit mais personne ne me répondit, j’essayai d’ouvrir la porte, elle était fermée à clef. La gorge nouée je retournai dans ma chambre et décidai de ne plus la quitter avant d’avoir élucidé ce problème.
Françoise arriva une heure plus tard toujours souriante :
– Tu vas mieux me demande-t-elle ?
– Pas vraiment, où étais-tu, toi et les autres, je n’ai vu personne dans tout l’établissement ni dans le jardin ? Elle rosit un peu et répondit
· J’étais à la chorale, elle se trouve assez loin alors je n’ai pas cru bon de te le dire, tu n’aurais pas pu marcher.
– Mais Mlle Viollet, les surveillantes et la Directrice chantent aussi criai-je !
– Pas toutes, mais nous sommes très nombreuses
– Les surveillantes aussi dis-je ironique ?
– La Directrice est chef d’orchestre, pourquoi toutes ces questions ?
– Je suis sortie et j’ai eu peur en ne voyant personne nulle part dis-je penaude
– Mlle Violet était sûrement avec une patiente, et les autres malades se reposent, tu n ‘as pas frappé dans toutes les chambres quand même ? Je fis non de la tête, je ne pouvais plus rien dire.
– La prochaine fois nous irons ensemble si tu veux, nous marcherons doucement.
Je la remerciai mais je ne dis rien sur ce qui s’est passé.


2 - Le lendemain, je me retrouvai à l’infirmerie, Mlle Viollet me faisait un pansement soudain une seringue tomba et l’aiguille se planta dans mon bras, je sursautai :
· Attention fis-je ! Mlle Violet me regarda étonnée, la seringue n’était plus sur mon bras.
Je commençai à craquer sérieusement, je demandai l’autorisation d’appeler mon mari, Mlle Viollet me dit que ce n’est pas la coutume, on ne téléphone que pour des choses importantes. Je l’assurai que c’était important, elle me montra un téléphone.
Je demandais à mon époux de venir le plus tôt possible, je ne lui donnai pas les raisons mais il sentit mon angoisse et me promit de venir le week-end. Un peu soulagée, je sortis de meilleure humeur quand je tombai sur Lara marchant la tête basse, elle me vit, s’arrêta et demanda :
– Comment vas-tu ?
– Pas très fort répondis-je
– Il se passe des choses bizarres marmonna-t-elle

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