mardi 24 février 2009

- Je vous assure que je ne suis pas responsable, je ne le croyais pas, j'étais persuadée que les filles allaient en maison de santé pour des causes psychiques.
- Qui d’autre est au courant pour cette salle demanda Sylvie ?
- Mon fils, je veux dire le garçon que j’ai adopté
- Et encore insistais-je
- Personne, la clé est en double exemplaire, moi et le jeune homme bâillonné.
Je pensai qu’il suffisait de faire comme nous pour ouvrir ce n’était pas si difficile, je fis signe à Françoise, elle bâillonna la directrice, nous fermions la porte à clef et rentrions doucement, Marylène demanda :
- Vous croyez qu’elle nous a menti ?
- Je ne pense pas, je crois plutôt qu’elle a omit de tout dire, elle verra avec l’inspecteur lui dis-je
- Elle peut faire des recherches et aussi vouloir gagner de l’argent, dans ce cas, se débarrasser de nous lui rapportait, surtout que tout était à elle, dit Sylvie.
Nous avons décidé de ne plus parler, il était tard mais nous ignorions si nous étions surveillées, après tout, notre absence n'est pas passée forcément inaperçue. Nous montions le plus doucement possible quand la lumière s’alluma et un policier étonné nous demanda :
- Fichtre ! Que faites-vous dehors à cette heure ?
- Nous n’arrivions pas à dormir, nous allons nous coucher et demain je raconte tout à l’inspecteur lui dis-je.
Il hésita puis nous laissa monter, il n’avait aucune envie d’aller le tirer du lit, se faire disputer peut être. Il fit « Vite, allez au lit » Nous retournâmes chacune dans notre chambre.

Le lendemain, personne ne trouvait la directrice, elle devait être là pour signer des papiers. Nous ne disions rien et attendions la venue de l’inspecteur, il nous fit venir toutes les quatre dans le bureau de la directrice et dit :
- Vous vouliez me parler m’a dit l’agent de police
- Oui, vous trouverez la directrice ligotée dans la salle du fond, là où nous chantons dis-je. Il me regarda stupéfait. Françoise prit la relève et raconta tout ce qu’elle savait, il ne l’interrompit pas une seule fois. Quand elle eut fini, il nous demanda de rejoindre nos chambres et téléphona au commissariat.
Je n’avais qu’à m’exécuter, je me demandais ce qu’il allait en sortir, il se pouvait qu’elle ne soit pas l’assassin, alors qui l’était ? Je me suis souvenue que Chris m’avait dit que Jacky surveillait autre chose, à moins que ce soit Jacky qui me l’ait dit, il pouvait être responsable des robots et pas du reste. Il fallait que je parle de Jacky à l’inspecteur, ils pourront voir ensemble. Je me pressai de le rejoindre, il attendait le commissaire et me demanda un peu sec :
- Vous ne m’avez pas tout dit ?
- Non, le kiné Jacky, est de la police, il m’a dit qu’il ne s’occupait pas de nous mais d’autre chose
- Comment savez-vous ça, pourquoi vous l’aurait-il dit ?
- A cause, de mon mari, et je lui confiai notre conversation abrégeant le plus possible. Il me remercia et me dit « Reposez-vous, vous en avez besoin ! »
Je lui obéis, je m’endormis comme une souche, la nuit blanche m’avait crevée !
A mon réveil, j’entendais des voix d’homme dans le couloir, nous étions envahies par des policiers, ils allaient et venaient entraient dans les chambres, un entra dans la chambre, s’excusa et monta sur la chaise, il retire le micro en disant « encore un »
Je me sentais soulagée, notre travail n’avait pas été vain.
Je sortis, j’allai voir Françoise, elle avait retrouvé son sourire des premiers jours, nous, nous sommes retrouvées avec Sylvie et Marylène. Nous avions plein de choses à nous dire, les micros étaient retrouvées ainsi que des caméras à certains endroits, des médicaments dangereux étaient dans un carton fermé dans l’infirmerie, il s'y trouvait des hallucinogènes ; Je ne comprenais pas pourquoi ils ne les avaient pas trouvés plus tôt ? J’en profitai pour téléphoner à Chris et lui dire ce qui se passait, il me dit « Je me débrouille, j’arrive ce soir » Je vais prévenir les autres, il y a longtemps que je ne fus si heureuse !
Dans l’après-midi Mlle Viollet passa avec son thermomètre, toujours imperturbable, cela ne la concernait pas. Le Dr Dupuis se trouvait là également, il était très nerveux, je me demandais s’il avait des choses à se reprocher ?
Vers 17 heures l’inspecteur nous fit venir dans le salon et posa à chacune de nous des questions, nous répétions la même chose, notre version ne changeait pas. Il finit par nous dire, un inspecteur a vu Marie, elle confirme les mêmes faits. Une partie de l’énigme est résolue grâce à votre courage, il reste l’autre partie de l’énigme, la plus importante car elle vous concerne directement.
Jacky le kiné comme vous l’appelez n’appartient pas à la police, ne dites rien pour le moment, je fais une enquête sur lui. Maintenant je vous laisse, je retourne voir le commissaire et les autres personnes, nous ne savons pas le rôle qu’elles ont joué.
Nous sortions, à ce moment Chris franchit le perron et me serre dans ses bras, je l’embrasse soulagée qu’il soit avec moi.
Nous restons enlacés un bon moment, l’inspecteur me demande de l’attendre en bas il veut poser quelques questions à mon mari, je suis gênée, je n’aurai pas dû le mettre dans le coup mais c’est trop tard. Au bout d’un certain temps, Chris descend, il sourit, je suis rassurée, je demande « alors ? »
- Il a voulu savoir pour Jacky mais je lui ai dit comme à toi que je ne savais pas, il m ‘a demandé le nom du commissaire à qui j’ai demandé de l’aide et c’est tout
- Tu es resté longtemps pour deux questions dis-je
- Normal, il m’a raconté ce que vous avez fait, il est très bavard.
Nous avions tellement de choses à nous raconter, mais avant, il me rassura pour Michel en me disant qu’il jouait avec des copains et que la prochaine fois il pourra l ‘emmener avec lui. J’étais soulagée, il me manquait tant mon fiston !
Le commissaire était arrivé, nous savions que toutes les pièces étaient fouillées, un groupe de policiers traversa et alla du côté de la piscine, ils fouillaient là-bas aussi, je me demandais qui était Jacky, un voyou ou un policier anonyme ?
Une surveillante est venue me demander si j’avais pris ma température, je ris et répondis « J’arrive » Cette Mlle viollet ne pensait qu’à son travail, elle ne voyait pas ce qui se passait et qu’elle risquait de se retrouver sans travail pour un temps !
Je fis comme d’habitude, Mlle Viollet revint prendre mon pouls et ma tension, reprit le thermomètre et me dit étonnée :
C’est étonnant que vous n’ayez pas plus de fièvre après la nuit et la journée que vous avez passé – reprenez votre température, je vais attendre. J’étais prise au piège, j’ignorais si son thermomètre était dangereux ou pas. Je refusai, et j’essayai de sortir, elle me tenait et elle avait de la force, je lui donnai un coup de canne et sortit en appelant « Chris » Il monta aussitôt et je lui racontai, il parut gêné, le thermomètre n’a peut peut-être rien et tu as frappé me dit-il. Je ne veux pas courir de risques, je ne la prendrai qu’avec mon thermomètre, tu vas m’en acheter un et je la prends. Chris accepta et partit acheter un thermomètre, il revint et je la pris, je n’en avais toujours pas. Mlle Viollet partit en boitillant, je lui avais fais mal.

Après, tout alla assez vite, l'inspecteur nous rassembla tous dans la salle à manger, les pensionnaires, les surveillantes et le personnel médical, la directrice était déjà dans la cellule du commissariat. Je vis Jacky dans leur groupe, mauvais signe pour lui.
Le commissaire était un grand homme d’une cinquantaine d’années, il était un peu bourru mais très efficace d’après les gens du pays. Il toussa et commença :
- Nous avons une suspecte qui a avoué, c’est votre directrice, elle voulait cloner, créer des robots, s’amuser avec l’informatique, elle était très forte, dommage qu’elle ne se soit pas cantonné au rôle de la légalité. Il s’arrêta et continua :
- Vous aviez à tour de rôle des hallucinations, certaines se sont retrouvées en maison de santé, d’autres ont eu un accident et il me montra, et d’autres sont parties en payant des sommes astronomiques. Tout cela pour gagner encore plus et plus, la personne qui en est responsable n’a même pas d’argent, elle ne s’habille pas spécialement bien, n’a aucun frais spécial, elle aurait pu se contenter de sa paie qui lui suffisait alors vous me direz pourquoi elle l’a fait ?
- Elle l’a fait pour son fils ! Le fils en question vous le connaissez tous, il s’appelle Jacky pour vous et M. Viollet officiellement, tout le monde regarda l’infirmière.
Elle était blême, Jacky voulait se sauver mais un policier le retint et lui mit les menottes. L’inspecteur lui dit :
- Grâce au mari de madame Lemay j’ai su que vous n’étiez pas de la maison et votre carte de policier est un faux.
Un autre policier attacha Mlle Viollet, elle se laissa faire, elle pleurait appelant son fils. Le commissaire lui demanda :
- Votre fils est beau, il connaît son métier, il n’avait pas besoin que vous commettiez de crimes pour lui ?
- Il joue, ses dettes sont trop chères pour moi, je ne voulais pas avoir honte de mon fils comme j’ai eu honte du père ! Elle se mit à pleurer, son fils la regardait avec hauteur presque du mépris, j’ai failli avoir pitié de l’infirmière.
Le commissaire demanda le silence et expliqua :Mlle Viollet était infirmière comme vous le savez et elle pouvait mettre un produit hallucinogène ou un somnifère de différentes façons, par la nourriture, l’eau, les médicaments et même le thermomètre. Elle avait les clés des médicaments, le Dr Dupuis ne s’en mêlait pas, il lui faisait entière confiance et la

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