mardi 24 février 2009

Je suis revenue car je viens de revoir Lara, est n’a pas été assassinée, elle est bien vivante, je viens de lui parler. Il me regarda comme si j’étais devenue folle et dit :
Madame Lemay, j’ai vu votre amie morte, j’ai senti son pouls, le médecin de la police, a signé l’acte de décès, vous ne parlez pas de la personne qui est enterrée ?
Elle est vivante, vous la trouverez à la piscine où elle se cache ! Il me regarda bizarrement, et me conseilla d’aller me reposer un peu !
Je sortis, j’étais anéantie, il ne me croyait pas et j’étais sûre de moi, je ne savais plus que faire à part attendre demain.

Françoise me posa des questions mais je réussis à me taire, ce fut au tour de Sylvie et Marylène, je ne dis toujours rien ? Je leur fis croire que j’avais très mal à la tête et je me mis sur une chaise longue un peu retirée des autres avec un livre que j’ouvre au hasard. Je réfléchissais, je n’y comprenais rien, plus ça avançait et plus c’était compliqué. Je ne pouvais même pas compter sur Jacky ! Au loin je vis le jardinier, il arrangeait des fleurs, le géant muet comme nous l’appelions lui parlait, il n’était donc muet qu’avec nous, était-ce une consigne qu'il appliquait ?
Je demande l’autorisation de rester dans la chambre, étonnée la surveillante accepta en me disant de passer voir Mlle Viollet pour avoir un doliprane avant. Je m’allongeai, je n’avais pas vu l’infirmière, aucune envie de voir personne et fermai les yeux. Des images défilaient, j’avais l’impression que j’allais comprendre tout ce qui se passait, au moment de Lara tout redevenait noir, je n’arrivais pas à comprendre comment elle pouvait être enterrée et vivante en même temps !
Le temps me parut long et court à la fois, bientôt je verrai Chris et j’espère que j’y verrai plus clair.
Chris m’attendait, il était accompagné de Michel et je fronçai les sourcils en descendant, je ne pourrai pas lui expliquer devant Michel, il faudrait encore attendre des jours. Je fis des efforts et serrai mon fils dans mes bras, il m’avait tellement manqué, des larmes coulaient de nos yeux, j’étais si heureuse de le voir malgré le mauvais moment. Chris m’embrassa aussi, la surveillante nous permit d’aller manger une glace en face. Nous traversons la rue tout joyeux et trouvons une place sur la terrasse. Michel me raconte ce qu’il a fait avec son grand-père, je l’écoute distraitement, il faut que je parle à son père. Je lui souris et demande d’aller demander un verre d’eau, il y va et je dis à Chris :
Il faut absolument que tu reviennes seul, il s’est passé plein de choses, je ne m’en sors plus. Il a l’air ennuyé et répond
Je vais essayer de me libérer dans trois jours, je retravaille !
Michel était revenu, il monopolisa la conversation et c’était bien naturel !
Nous sommes rentrés, j’embrassai mes deux hommes et montai dans la chambre.
Françoise me dit :
On dirait que la visite de ton fils ne t’a pas fait plaisir ?
Ce n’est pas le mot, je n’ai pas pu parler librement dis-je.
Je ne pouvais plus garder le secret et lui avouai pour Lara, elle resta stupéfaite :
C’est impossible !
L’inspecteur m’a dit la même chose et pourtant je l’ai vue de mes yeux insistais-je, comme je te vois.
Et, si tu as eu des hallucinations comme tu en as parfois ?
Je haussai les épaules, je ne savais pas, pourtant c’était tellement clair et plausible.
Demain, je retournai à la piscine, j’essayerai de voir si Lara y était ou pas.
Nuit calme, pas de cauchemars ni visions, c’était devenu rare et je l’appréciai. La matinée passa calmement, ce fut la visite médicale et le Dr Dupuis me dit :
Vous pouvez reprendre la piscine aujourd’hui, vous allez beaucoup mieux !
Je le remerciai et partit, il me confirmait ce qu‘avait dit Jacky.
A 14 h la surveillante vint me chercher, j’étais prête et nous partîmes.
En arrivant, je me préparai puis, je regardai si je voyais Lara dans les parages mais Jacky m’interpella :
Il faut reprendre la nage, nous allons reprendre 2 bassins aller-retour, si vous êtes trop fatiguée vous pouvez vous arrêter et reprendre après. Je fis un signe affirmatif et commençais à nager.
Mes yeux cherchaient partout une trace de Lara, je ne voyais rien, pourtant elle m’avait dit qu’elle serait là. Jacky m’aida à remonter et me dit :
D’ici quelques jours vous pourrez monter et descendre en prenant appui doucement sur votre pied et bientôt vous n’aurez plus besoin de vos cannes.
Sans aucun doute dis-je Il chuchota en faisant mine de travailler :
Que cherchez-vous ? Ne vous substituez pas à la police, vous avez déjà eu assez d’ennuis. Je souris, il avait raison, mais je lui murmurai :
Avez-vous vu une jeune femme, celle qu’on a assassinée, elle devait m’attendre ici ? Il me fit signe de se taire et me regarda comme si j’étais dérangée puis me dit :
Votre surveillante vous attend, à demain madame Lemay.
Je rentrai, je ne savais plus que penser, j’avais eu des hallucinations, elles étaient plus réalistes que d’habitude pensais-je.
La surveillante me dit que je devais passer voir la directrice, elle ne savait pas la raison.
J’y allai en entrant, elle me dit aussi froide que d’habitude :
Votre mari a téléphoné, il ne pourra pas venir comme prévu, il viendra dans six jours.
Je la remerciai pour la commission, mes larmes coulaient, elle me dit radoucie :
Vous êtes exténuée, je vous conseille d’aller vous reposer et arrêtez de poursuivre des fantômes, ce n’est plus de votre âge ! Je ne dis rien et sortis.
Elle était au courant de pas mal de choses même si on la voyait peu

Je décidai de ne pas me tracasser, Chris avait un travail pénible, je le verrai dans 6 jours, je n’avais plus qu’à compter les jours et penser à autre chose.
Un plan me venait pour vérifier si j’avais halluciné ou pas pour Lara, je savais que l’inspecteur continuait son enquête mais les hallucinations seraient dures à prouver à moins de tomber sur le produit, pour Lara il avait la preuve que c’était la fille qui avait hurlé la première, sa compagne de chambre l’avait vue sortir avec deux couteaux, elle n’avait pas osé la suivre, elle est sortie après le cri et savait qui avait tué mais personne ne savait pourquoi à part le personnel qui disait qu’elle était devenue folle, elle se trouvait en maison de santé. L’inspecteur ne pouvait pas avoir de preuves s’il y avait des abus ou pas pour la maison de santé, nous n’avions pas tous les noms, ni les dates, juste des témoins, certaines étaient parties.
Toutes ses pensées m’avaient épuisée, et je décidai de penser à autre chose.
Il fallait que je sorte discrètement, jusque là c’était facile, ensuite je devais entrer dans la piscine sans être vue, je réussis également, là je ne voulais pas me mouiller les pieds, j’appelai doucement « Lara » mais je ne vis personne, je croyais que c’était le jour de congé de Jacky mais je me suis trompée, il sortit et me demanda :
Ce n’est pas le jour de vos soins, que faites-vous là ?
Je me demandai si une de mes amies n’était pas là, je rougis en disant ça
Il me raccompagna à la porte en me disant à voix basse « Ne venez plus à l’improviste, vous risquez plus que vous ne pensez ! » Il repartit et je partis ne sachant plus si c’était une menace ou un conseil ?

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