mardi 24 février 2009

Il me tripota le pied durant dix ou quinze minutes, me mit une pommade et le banda, en disant – Vous l’enlèverez pour la nuit et demain je recommencerai.
Je pus retourner dans ma chambre vers 14 heures, Françoise m’attendait :
Tu as fais des cauchemars m’a dit Mlle Viollet
Mais tu n’étais pas là cette nuit, où étais-tu ?
Chut fit Françoise elle s’approcha de moi et m’expliqua qu’elle ne savait pas ce qui s’était passé, elle s’était réveillée dans la buanderie, elle n’avait rien entendu et quand elle se réveilla, elle se pressa de revenir et j’étais absente, plus tard elle apprit par l’infirmière, j’avais fait des cauchemars.
Je trouvais ça assez bizarre, je me demandai comment on avait pu la droguer aussi ? Après tout c’était facile, cela pouvait être la tisane du soir qu’elle avait accepté. J’en ris « Nous ne faisons jamais assez attention » Je dis à Françoise que ce n’était pas grave et lui demandai de jeter un coup d’œil au cas où l’inspecteur viendrait, elle me dit que c’était trop tard mais elle avait une idée, cela me changeait.
Je propose qu’on aille voir l’inspecteur sans rien dire chuchota-telle
Comment ferons-nous ?
Il suffit de sortir, la porte n’est pas fermée à clef, il faut que nous sortions normalement, je suis certaine que personne ne verra rien au début et après nous serons au commissariat et ce sera trop tard, nous serons en sécurité. Elle était contente de sa trouvaille, je réfléchis et je pensai qu’on ne risquait rien d’essayer d’autant que mon mari ne venait que dans 3 jours, c’était long. Nous décidâmes de le faire de suite, c’était l’heure où nous pouvions nous promener dans le parc.
Nous avions de ne pas en parler aux autres, nous les citerons et l’inspecteur décidera.
C’est ainsi que nous sommes sorties sans être vues ou du moins arrêtées, il fallut marcher un peu, prendre le bus et demander le commissariat. Le bus nous arrêta à 50 mètres du commissariat et nous sommes entrées courageusement.
Un inspecteur nous reçut, nous lui expliquons d’où nous venons et demandons l’inspecteur qui s’occupe de l’affaire de l’assassinat. Il téléphone à son collègue qui nous fait entrer dans son bureau. Je commençai par me présenter puis dis :
C’est une longue histoire, j’espère que vous avez un peu de temps
Je vous écoute répondit-il. Je commençais à lui raconter à partir de l’assassinat tout ce qui s’était passé, quand je vis qu’il inscrivait des notes et paraissait intéressé, je lui racontai avant l’assassinat de Lara.
Il notait tout, je finis de raconter en gros, il nous regarda et dit :
Qu’attendiez-vous pour venir qu’on vous assassine ?
Mon mari pensait que Jacky, je veux dire le faux policier enquêterait pour nous.
Il nota le nom et dit qu’il se renseignerait. Il réfléchit et demanda :
Comment êtes-vous venues ?
Nous avons pris l’autobus sans autorisation dit Françoise.
Il nous dit qu’il nous ramènerait et dirait que c’est lui qui est venu nous chercher, je vous tiens au courant, ne vous inquiétez pas, inutile d’en parler.
Comme il a dit nous sommes rentrées en voiture, il choisit une voiture neutre, et nous laissa à l’entrée puis alla voir la directrice.
Nous avons gardé à nous taire et aux questions :
Mais où étiez-vous passées ? Nous disions que nous étions à la chorale, nous avons voulu nous exercer pour une fête que nous préparions.
Personne ne nous dit rien. Je pensais qu’il ne me restait plus que deux jours avant de voir Chris, en principe Michel devait venir aussi.


12 – Le matin Sylvie passa dans la chambre, elle nous dit qu’il y avait un inspecteur chez la Directrice, je pris une mine étonnée :
C’est super dis-je, nous pourrons peut être le voir
Il faut qu’on y aille insista-t-elle
Je vais attendre qu’il nous appelle lui dis-je. Elle partit ne comprenant plus rien, je l’avais déboussolée !
En fin de matinée l’inspecteur appela Françoise, moi, Sylvie et Marylène, nous attendions dans une salle à côté du bureau de la directrice, il nous recevait à tour de rôle. Je passai après Sylvie et Françoise, il me demanda :
Alors j’ai appris que vous portiez la même chemise de nuit le soir où Lara fut tuée ?
On me l’a fait remarquer, j’avais oublié
Depuis quand avez-vous des hallucinations ? Je me tu et regardai les micros, il fit comme si, il ne voyait rien et reposa la question. Je lui répondis, les questions suivirent, je répondais, j’oubliais les micros et disais tout ce que je savais. Il me sourit et dit d’appeler la suivante, c’était Marylène. Je rejoignis les autres et nous donnions notre avis.
Françoise avait confiance, elle pensait qu’il était courageux et ferait son travail, Sylvie craignait qu’on ne lui mette des bâtons dans les roues, je ne savais pas : j’attendais pour voir ! Quand Marylène sortit, elle nous raconta qu'elle avait parlé de Marie, j’avais oublié. Je me rendis compte qu’à plusieurs nous avons su être plus fidèles dans le rapport. Je suis passée à l’infirmerie pour mon pied, Jacky m’a dit que 2 séances suffiraient et ensuite je pouvais revenir à la piscine, le docteur était de son avis. J’étais étonnée que le médecin ne m’ait rien dit mais Jacky lui faisait un rapport fidèle et Mlle Viollet aussi. Je sortis pour aller dans la salle à manger, je vis une porte s’ouvrir, une main me tira à l’intérieur, je restai pétrifiée ! Lara était devant moi, vivante, je ne pouvais pas le croire et en même temps j’avais peur, elle dit :
N’aie pas peur, je vais bien, on m’a grimée, c’était une mascarade
Pourquoi avoir fait une mascarade aussi sinistre dis-je en reculant ?
Je n’y suis pour rien, je fus endormie et quand je me suis réveillée, la directrice m’a dit qu’on me disait morte et qu’il valait mieux que je me fasse discrète.
Alors cela suffit ! Tu vas voir l’inspecteur avec moi et tu lui racontes tout ce que tu sais, ils sont là pour y voir plus clair.
Ils sont à leur solde dit-elle tout bas, ils m’ont vu et n’ont rien dit, ils auraient pu voir que j’étais vivante ?
Je restais abasourdie ! Elle avait raison, je lui demandai, ce qu’elle proposait ?
Elle n’en savait rien, elle se cachait, elle ne voulait plus rester enfermer dans la buanderie, elle en est partie sans se faire remarquer.
Je décidai de ne rien dire à personne et demain Chris m’aidera. Il fallait cacher Lara, je lui conseillai d’aller voir si elle pouvait se cacher du côté de la piscine.
Je lui prêtai un foulard pour qu’elle se cache le visage et des vêtements à moi, ainsi elle ne tirerait pas l’attention sur elle. Je faisais le guet et elle partit en clopinant, elle avait pris ma démarche, si on la prenait pour moi que se passerait-il ?
Je la vis descendre, elle avait disparu de mon champ visuel. Je devais me taire jusqu’à demain, mais après ? J’avoue que je ne savais pas, j’avais confiance uniquement en Chris, j’aurai pu en parler à l’inspecteur, il n’est pas possible que la maison ait acheté la police. Cette remarque me fit changer d’avis et je retournai voir l’inspecteur, je frappai chez la Directrice, elle m’ouvrit, je lui expliquai que j’avais oublié de mentionner un détail important pour l’inspecteur, elle me dit d’aller dans la pièce d’à côté. Il écrivait, je suppose qu’il mettait ses dossiers en ordre, il se retourna et me fit asseoir étonné de me revoir :

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