MAISON DE REPOS
1 - Je courais pour prendre le métro, il arrivait et je ne voulais pas le rater, c’est ainsi que je dévalais l’escalier. J’arrivai à me relever sans aide et à monter avant la fermeture, ma tête tournait et je dis « il faut que je m’assoie » Un strapontin se libéra et je pus m’asseoir, j’avais les larmes aux yeux tant la douleur était forte. J’arrivai avec peine jusqu’au travail de mon mari et je m’affalais à l’arrivée. Il appela le médecin,
Il me regarde puis le diagnostic tombe
– Fracture du calcanéum, il faut aller à l ‘hôpital vous faire plâtrer, ensuite je vous conseille une maison de repos. Votre mari m’a dit que vous habitez au second étage, avec 9 de tension ce n’est pas possible.
Mon mari me regarde, nous acceptons, nous allons à l’hôpital aux urgences, j’ai mon plâtre, ensuite nous passons prendre les cannes anglaises, nous rentrons chez nous. Je dis à Chris :
– Comment l’annoncer à Michel, il n’a que dix ans ?
– Il est assez grand pour comprendre que sa maman a fait une bêtise en courant dans les escaliers, elle doit payer en partant et il rit.
J’obtiens l’autorisation à la sécurité sociale, dans dix jours je pars. Cela n’a pas été simple, je ne conduis pas avec ma jambe dans le plâtre et le médecin ne se dérange pas donc à chaque fois c’était demander à des amis ou prendre un taxi.
Michel m’aide de son mieux, il a encore école presque un mois. Mon mari prépare les bagages, je dois partir dans deux jours. – Tu en as pour un mois ou deux, je viendrai te voir avec Michel – Bien sûr, je serai contente de vous voir, Michel va me manquer, Tu sauras t’en occuper ? Il a dix ans, ce n’est plus un bébé, ne t’inquiète pas pour ton fiston ni pour moi… Il a bien dit que j’irai au Pays basque, il t’a donné le nom de la ville ? Non, répondit mon mari, tu verras en arrivant, tu auras une accompagnatrice et tout se passera bien.
Le lendemain je téléphone pour connaître la ville où je serai « Près de Cambo les Bains » me répond le médecin. Je connaissais un peu, nous avions visité la maison d’Edmond Rostand et j’aimais bien.
Tout est enfin prêt, mon mari me dépose à la gare avec Michel qui me regarde tristement. Une femme m’accueille en souriant, elle est mon accompagnatrice, j’embrasse mes deux hommes et je monte dans le wagon avec l’aide de Monique.
Le train part, je ne vois plus mon mari ni Michel, une vague tristesse m’envahit mais Monique m’aide à la surmonter en me vantant la ville de Cambo-les-Bains.
Les heures défilaient lentement et ma fatigue s’accentuait mais à l’approche de l’arrivée je me sentis revivre. Je reconnus les allées d’hortensias bleus et j’avais hâte d’arriver, j’aimais Cambo-les Bains.
Un monsieur nous attendait, il me fit monter à l’arrière et l’accompagnatrice me quitta en me disant « je vous souhaite un prompt rétablissement «
La vitre était teintée et je ne voyais pas grand chose, ne voyant pas je m’assoupis à moitié.
L’homme ouvrit la portière, je descendis, il prit ma valise et m’aida à monter les trois marches vers l’entrée d’une grande maison, entourée d’un grand parc.
La vue était agréable, les hortensias plantés le long de l’allée étaient typiques de la région. Le chauffeur me fit entrer dans le bureau de la Directrice.
Je vis une grande femme, colorée en blonde, elle me sourit, j’appelle ça un sourire automatique, elle me questionna sur mon traitement, famille, antécédents… Ensuite elle me dit – Voici un formulaire à remplir, quand vous aurez fini vous vous présenterez chez le Dr Dupuis, bureau d’en face, mettez votre formulaire dans cette boîte s’il vous plaît. elle sortit me laissant avec le formulaire,
Je le regardai et quelle ne fut pas ma stupéfaction par les questions posées !
On demandait - Quel est votre salaire, quelle est votre assurance vie et d’autres questions du même style n’ayant aucun rapport avec mon entrée dans l’établissement. Je décidai d’ignorer certaines questions, je remplis un tiers et je me dirigeai chez le Dr Dupuis.
C’était un homme brun, entre deux âges, au regard scrutateur et intelligent, il me fit asseoir et me demanda la lettre du médecin, je la lui tendis.Vous devrez garder le plâtre un mois environ, ensuite vous ferez des exercices, vous sortirez dans deux ou trois mois maximum. Je fis la moue aux 3 mois, il sourit et me dit – je préfère donner une date large ainsi vous ne serez pas déçue si vous devez rester dix jours de plus. Je souris et acceptai – Vous avez raison, en plus un peu de repos ne peut que me faire du bien en ce moment.
mardi 24 février 2009
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