gens qui partent car ils peuvent garder l’argent de la mutuelle qui leur a été alloué au départ
Oui, tu as peut être raison fit mon mari perplexe, mais ils ont du monde pourtant continua-t-il
C’est ce que je ne comprends pas dis-je.
Nous sommes restés 2 heures à parler, cherchant à comprendre, le temps passait trop vite, il fallait nous quitter.
Nous, nous séparâmes, le haut-parleur invitait les patients à rentrer.
Je devais tenir le coup, je n’étais pas seule, je chercherai parmi d’autres convalescentes les mêmes cas que moi.
La soirée se passa bien, certaines racontaient leurs visites. Françoise n’avait pas de famille dans le parage, son copain vivait trop loin pour venir. Marie n’avait pas de famille, ils vivaient à l’étranger. Je demandais :
Vous avez des nouvelles de Lara ?
Non répondirent-elles ensemble
Je n’insistai pas et leur racontais des anecdotes sur mon fils.
Après le repas, je pris la décision d’aller voir la Directrice, je frappai à sa porte, elle me fit entrer froide mais polie me demandant si j’allais mieux
Merci, tout va bien, je viens pour Lara, nous sommes inquiètes à son sujet, nous ne la trouvons plus.
La Directrice fronça légèrement les sourcils et répondit
Elle est partie un peu brusquement, je crois qu’elle était fragile des nerfs, sa famille est venue la chercher. Nous la reverrons prochainement, bonsoir madame, je n’avais plus qu’à partir.
Au moins je savais, elle était partie, avait-elle payé des grosses sommes, avait-elle de l’argent, bizarre elle ne paraissait pas riche et son métier ne lui permettait pas de payer les sommes exorbitantes qu’on devait si on ne restait pas jusqu’au bout.
Il était temps que j’aille reposer mon pied, j’allai dans la chambre, Françoise sourit en me voyant, je lui racontai ce que je venais d’apprendre
Tant mieux fit-elle, ainsi on ne se creusera plus la tête pour savoir où elle est, allons dormir dit-elle en se couchant.
Tu ne trouves pas bizarre qu’une fille qui se sent menacée parte sans rien dire, en plus elle n’avait pas l’air si riche pour payer les frais ?
Possible, je ne me prends pas la tête avec çà, si tu savais le nombre de plaintes que j’ai entendu, la plupart se sont retrouvées dans une maison de santé, je n’ai pas envie de devenir folle alors je dors, à demain me dit Françoise.
Je ne savais plus quoi penser, Françoise a vu des filles devenant dépressives à la suite de leurs séjours, quelle en était la raison, avaient-elles vues la même chose que moi ?
J’ai mis un temps fou pour m’endormir, j’entendais des bruits de portes qui claquent, fenêtres qui grincent, gémissements… Je réveillai Françoise, elle râla
Non, laisse tes visions je veux dormir. Je n’avais pas le courage d’aller voir ce qui se passe.
A ce moment je remarquai que j’avais oublié de prendre mes médicaments, je les jetai discrètement, et essayai de me rendormir. Je voulais voir si cela diminuerait mes hallucinations, sans médicaments.
D’un autre côté Françoise n’avait pas d’hallucinations, elle prenait bien des médicaments, sûrement d’autres que moi.
A l’aube, je m’endormis un peu, je rêvais de médicaments qu’on me forçait à avaler, je me débattais, une personne me tenait, je la connaissais mais je ne pouvais pas la voir. Je m’endormis sur des images horribles, oubliées le matin.
3 - lorsque l'infirmière nous apporta les médicaments de la journée j’étais très fatiguée et l’infirmière me demanda si j’allais bien
• Très bien, merci Mademoiselle, hier j’ai eu mon mari je suis un peu plus fatiguée mais ça ira.
Elle n’insista pas et sortit. J’allai pour prendre ma douche quand je vis Lara dans le couloir, je faillis tomber à la renverse.
Elle me fit chut du doigt et me fit entrer dans une pièce qu’elle referma doucement
Ne dis rien et écoute-moi, j’enquête sur l’établissement, une surveillante m’a enfermé dans la chambre 10, elle ne sait pas que je sais ouvrir les serrures, mon frère travaille dans un cirque et m’a appris. J’en profite pour écouter ce qui se passe la nuit, tu as entendu les bruits ?
Bien sûr, mais j’ignore d’où ça vient et toi ?
Hier, une surveillante est venue chercher Isabelle, elle est dans la chambre voisine, je crois qu’on la bâillonna, elle gémissait, je pense qu’elle était sous somnifères.
Je me suis posé la même question dis-je, que comptes-tu faire poursuivis-je ? Elle réfléchit et dit :
Il faut essayer de savoir qui est avec nous ? Marie et Françoise ne voient rien, on ne peut pas compter sur elles.
Tu as raison, il faut trouver d’autres témoins
Je suis d’accord avec toi mais comment ?
Nous pouvons y réfléchir et demain, nous nous retrouvons ici proposais-je
Elle opina de la tête et se sauva sur ses derniers mots, je me retournai et vit une surveillante venir, elle me dit « bonjour » et continua son chemin.
Je retournai dans ma chambre tranquillement quand je sentis une forte douleur à mon bras, je lâchai ma canne anglaise et me retrouvai à terre le bras enflé et douloureux, la douleur devint si intense que je perdis connaissance.
Je me retrouvai à l’infirmerie, Mlle Viollet me demandait
Que vous êtes-t-il arrivé ?
Je suis tombée lui répondis-je. Je n’avais pas confiance en elle ni en personne à vrai dire sauf Lara.
Elle m’examina et ne vit rien puis alla chercher le médecin. Le Dr Dupuis m’examina à son tour, me demanda où j’avais mal
Je crois que c’est fini dis-je, j’ai eu une forte douleur au bras mais elle est passée et je remuai mon bras normalement. Le docteur me dit souriant à peine
Je pense que vous vous promenez de trop, vous êtes là pour vous reposer et non traîner dans les couloirs. Je compris qu’il était au courant de beaucoup de choses et je me tu.
J’allais retrouver les autres dans le salon, je scrutai les visages, il fallait que je parle aux autres pensionnaires, que je sache qui avait eu les mêmes problèmes que moi ou Lara ? Je parlai à droite et à gauche en tâtant le terrain, en parlant de livres le terrain était moins glissant et je pouvais dire une citation anodine sans inquiéter personne.
Je fis connaissance avec une dizaine de filles et je n’en retins qu’une, elle s’appelait Francine. Elle me parla de la bibliothèque de l’établissement, des livres qu’elle aimait, puis elle avoua s’être blessée sans savoir pourquoi, elle commença à m’intéresser et je décidai d’approfondir le sujet.
mardi 24 février 2009
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