- gestion c’est la directrice qui s’en occupait. Il soupira regarda le docteur un peu embêté par ce qu’il venait de dire. Le commissaire continua :
- Madame la Directrice fut surprise par Mlle Viollet , elle trafiquait un clone de l’une de vous, l’infirmière étant embêtée par les dettes de son fils fit un marché : elle ne dirait rien mais en contrepartie elle la laissait gérer la maison de repos.
- La directrice accepta, la gestion à deux et les bénéfices à deux aussi, elle demanda de ne pas être impliquée dans les actes illégaux, par contre elle lui fit le clone de Lara. Elle ne se rendait pas compte de l’illégalité ou manquait de raisonnement rationnel, je ne sais pas ?
- Je pense que vous savez à peu près tout, pour les détails je suis à votre disposition demain dans le bureau de la directrice. Vous aurez une autre personne de remplacement durant un mois puis la maison fermera, elle appartient à votre ancienne directrice, elle ira à son fils, il sera sous tutelle, il n’est pas fautif. Sa mère purgera sa peine en prison, après elle verra pour son fils, ce n’est plus mon affaire. Je vous dis bonsoir ! Il sortit.
Je retrouvai mes camarades, nous avons décidé de faire une liste des questions qui nous semblaient encore bizarres et de demander demain au commissaire. Françoise me dit :
- Je vais en profiter pour téléphoner à Marie, elle sera si contente de savoir que c’est fini ! J’étais d’accord et proposai de mettre un mot sur sa lettre.
Chris était toujours là, il me dit :
- Je m’étais renseignée, UBESCO n’est pas responsable de ce qu’on fait de leur matériel, c’est la réponse que j’ai eue quand je leur ai demandé pour toi. Il rit et ajouta :
- Je ne t’ai rien dit pour ne pas ajouter à ta peine ! Je dors, à l’hôtel et nous rentrons ensemble. Je demandai étonnée :
- Mais nous devrons payer une somme folle !
- Mais non, la directrice a raconté des bêtises, parfois ça marchait, elle avait une complice à la sécurité sociale, elle nous demandait de nous renseigner auprès d’elle et là nous nous faisions avoir.
- Tu l'as appris comment ?
- Par ma boîte, quand je leur ai raconté que tu ne pouvais pas rentrer, un collègue qui a sa femme qui a un haut poste à la sécurité sociale, s’est renseigné pour moi et m’a dit que c’était des bêtises.
- Tu ne me l’avais pas dit, pourquoi ?
- J’avais promis à l’inspecteur et à mon ami commissaire qui enquêtait sur la directrice de te faire patienter, cela valait la peine d’attendre et qu’il n’y ait plus de crime ou de maison de santé ! Je ne pus m’empêcher de sourire.
Chris me dit, j’ai une surprise pour toi, demain, nous rentrons à la maison et sais-tu qui t’attendra ? Je sautai de joie « Michel » Chris m’embrassa et m’expliqua qu’il avait en effet demandé à mes parents de renvoyer Michel à la maison, une voisine qu’il connaissait bien irait le chercher et lui ouvrirait la porte, il n’aurait plus qu’à préparer la table pour notre retour.
J’allai tout raconter à mes copines, elles étaient heureuses pour moi ; Françoise rit et me dit :
- J’espère qu’après la maison de repos tu pourras te reposer un peu, tu as l’air de sortir de prison ! Les autres rirent
Pour dîner nous fêtions nos départs, le mien en premier puis Françoise, Sylvie et Marylène se suivaient de peu, nous n’avions pas eu le temps de s’acheter des cadeaux mais nous avons fait des petits cadeaux personnels. Nous échangions nos adresses, au dessert, à la cuisine, ils avaient préparé des gâteaux, le Dr Dupuis qui était le seul à ne pas être coupable, avait demandé de nous faire la surprise, il passait devant chaque table et nous faisait des adieux, il allait travailler dans un bureau médical. Devant notre table il dit :
- Vous m’en avez fait voir et il sourit !
- C’est bien vrai docteur, il faut dire que nous n’étions pas entièrement responsables. Nous trinquâmes avec lui à nos départs respectifs, à son nouveau travail aussi.
Ce fut vraiment une très belle soirée, la plus belle depuis mon arrivée, Françoise chanta à ma demande et d’autres l’accompagnèrent.
Le lendemain en partant, j’avais presque les larmes aux yeux en quittant mes camarades, nous avions vécu des moments forts ensemble et ça ne s’oublie pas.
Le taxi nous amena à la gare, je revis le train que je faillis prendre, il y a peu de temps encore, Chris m’aida à monter et nous partions heureux, surtout moi de rejoindre enfin mon fils, il s’était tellement ennuyé de moi. Brusquement je demandai :
- Jacky était doué, beau garçon, je ne comprends pas pourquoi il faisait du chantage à sa mère ?
- Tout simplement parce qu’elle l’a mal élevé en lui donnant tout. Le jeu est une maladie ajouta-t-il.
- Elle était une bonne infirmière, dommage qu’elle ait mal tourné, par contre la directrice je ne pouvais pas la sentir. Il rit et dit :
- C’est parce qu’elle aimait les enfants que tu la défends, elle était très dangereuse en dehors de son fils, c’est elle qui envoyait des produits qui donnaient des hallucinations, à la longue tu risquais la maison de santé et une psychose. Chris était grave. Je passai à autre chose :
- Et la robotique, ils s’en servaient pour nous faire peur ?
- Oui, les deux femmes sont responsables, même si la directrice ne faisait que prêter, elle était consentante. Je réfléchis et voulut savoir :
- Michel est au courant de tout ?
- Non, juste le minimum, tu sentiras ce que tu peux ou pas lui dire. Le sourire de Chris était la promesse de mon futur bonheur à la maison.
FIN
mardi 24 février 2009
- Je vous assure que je ne suis pas responsable, je ne le croyais pas, j'étais persuadée que les filles allaient en maison de santé pour des causes psychiques.
- Qui d’autre est au courant pour cette salle demanda Sylvie ?
- Mon fils, je veux dire le garçon que j’ai adopté
- Et encore insistais-je
- Personne, la clé est en double exemplaire, moi et le jeune homme bâillonné.
Je pensai qu’il suffisait de faire comme nous pour ouvrir ce n’était pas si difficile, je fis signe à Françoise, elle bâillonna la directrice, nous fermions la porte à clef et rentrions doucement, Marylène demanda :
- Vous croyez qu’elle nous a menti ?
- Je ne pense pas, je crois plutôt qu’elle a omit de tout dire, elle verra avec l’inspecteur lui dis-je
- Elle peut faire des recherches et aussi vouloir gagner de l’argent, dans ce cas, se débarrasser de nous lui rapportait, surtout que tout était à elle, dit Sylvie.
Nous avons décidé de ne plus parler, il était tard mais nous ignorions si nous étions surveillées, après tout, notre absence n'est pas passée forcément inaperçue. Nous montions le plus doucement possible quand la lumière s’alluma et un policier étonné nous demanda :
- Fichtre ! Que faites-vous dehors à cette heure ?
- Nous n’arrivions pas à dormir, nous allons nous coucher et demain je raconte tout à l’inspecteur lui dis-je.
Il hésita puis nous laissa monter, il n’avait aucune envie d’aller le tirer du lit, se faire disputer peut être. Il fit « Vite, allez au lit » Nous retournâmes chacune dans notre chambre.
Le lendemain, personne ne trouvait la directrice, elle devait être là pour signer des papiers. Nous ne disions rien et attendions la venue de l’inspecteur, il nous fit venir toutes les quatre dans le bureau de la directrice et dit :
- Vous vouliez me parler m’a dit l’agent de police
- Oui, vous trouverez la directrice ligotée dans la salle du fond, là où nous chantons dis-je. Il me regarda stupéfait. Françoise prit la relève et raconta tout ce qu’elle savait, il ne l’interrompit pas une seule fois. Quand elle eut fini, il nous demanda de rejoindre nos chambres et téléphona au commissariat.
Je n’avais qu’à m’exécuter, je me demandais ce qu’il allait en sortir, il se pouvait qu’elle ne soit pas l’assassin, alors qui l’était ? Je me suis souvenue que Chris m’avait dit que Jacky surveillait autre chose, à moins que ce soit Jacky qui me l’ait dit, il pouvait être responsable des robots et pas du reste. Il fallait que je parle de Jacky à l’inspecteur, ils pourront voir ensemble. Je me pressai de le rejoindre, il attendait le commissaire et me demanda un peu sec :
- Vous ne m’avez pas tout dit ?
- Non, le kiné Jacky, est de la police, il m’a dit qu’il ne s’occupait pas de nous mais d’autre chose
- Comment savez-vous ça, pourquoi vous l’aurait-il dit ?
- A cause, de mon mari, et je lui confiai notre conversation abrégeant le plus possible. Il me remercia et me dit « Reposez-vous, vous en avez besoin ! »
Je lui obéis, je m’endormis comme une souche, la nuit blanche m’avait crevée !
A mon réveil, j’entendais des voix d’homme dans le couloir, nous étions envahies par des policiers, ils allaient et venaient entraient dans les chambres, un entra dans la chambre, s’excusa et monta sur la chaise, il retire le micro en disant « encore un »
Je me sentais soulagée, notre travail n’avait pas été vain.
Je sortis, j’allai voir Françoise, elle avait retrouvé son sourire des premiers jours, nous, nous sommes retrouvées avec Sylvie et Marylène. Nous avions plein de choses à nous dire, les micros étaient retrouvées ainsi que des caméras à certains endroits, des médicaments dangereux étaient dans un carton fermé dans l’infirmerie, il s'y trouvait des hallucinogènes ; Je ne comprenais pas pourquoi ils ne les avaient pas trouvés plus tôt ? J’en profitai pour téléphoner à Chris et lui dire ce qui se passait, il me dit « Je me débrouille, j’arrive ce soir » Je vais prévenir les autres, il y a longtemps que je ne fus si heureuse !
Dans l’après-midi Mlle Viollet passa avec son thermomètre, toujours imperturbable, cela ne la concernait pas. Le Dr Dupuis se trouvait là également, il était très nerveux, je me demandais s’il avait des choses à se reprocher ?
Vers 17 heures l’inspecteur nous fit venir dans le salon et posa à chacune de nous des questions, nous répétions la même chose, notre version ne changeait pas. Il finit par nous dire, un inspecteur a vu Marie, elle confirme les mêmes faits. Une partie de l’énigme est résolue grâce à votre courage, il reste l’autre partie de l’énigme, la plus importante car elle vous concerne directement.
Jacky le kiné comme vous l’appelez n’appartient pas à la police, ne dites rien pour le moment, je fais une enquête sur lui. Maintenant je vous laisse, je retourne voir le commissaire et les autres personnes, nous ne savons pas le rôle qu’elles ont joué.
Nous sortions, à ce moment Chris franchit le perron et me serre dans ses bras, je l’embrasse soulagée qu’il soit avec moi.
Nous restons enlacés un bon moment, l’inspecteur me demande de l’attendre en bas il veut poser quelques questions à mon mari, je suis gênée, je n’aurai pas dû le mettre dans le coup mais c’est trop tard. Au bout d’un certain temps, Chris descend, il sourit, je suis rassurée, je demande « alors ? »
- Il a voulu savoir pour Jacky mais je lui ai dit comme à toi que je ne savais pas, il m ‘a demandé le nom du commissaire à qui j’ai demandé de l’aide et c’est tout
- Tu es resté longtemps pour deux questions dis-je
- Normal, il m’a raconté ce que vous avez fait, il est très bavard.
Nous avions tellement de choses à nous raconter, mais avant, il me rassura pour Michel en me disant qu’il jouait avec des copains et que la prochaine fois il pourra l ‘emmener avec lui. J’étais soulagée, il me manquait tant mon fiston !
Le commissaire était arrivé, nous savions que toutes les pièces étaient fouillées, un groupe de policiers traversa et alla du côté de la piscine, ils fouillaient là-bas aussi, je me demandais qui était Jacky, un voyou ou un policier anonyme ?
Une surveillante est venue me demander si j’avais pris ma température, je ris et répondis « J’arrive » Cette Mlle viollet ne pensait qu’à son travail, elle ne voyait pas ce qui se passait et qu’elle risquait de se retrouver sans travail pour un temps !
Je fis comme d’habitude, Mlle Viollet revint prendre mon pouls et ma tension, reprit le thermomètre et me dit étonnée :
C’est étonnant que vous n’ayez pas plus de fièvre après la nuit et la journée que vous avez passé – reprenez votre température, je vais attendre. J’étais prise au piège, j’ignorais si son thermomètre était dangereux ou pas. Je refusai, et j’essayai de sortir, elle me tenait et elle avait de la force, je lui donnai un coup de canne et sortit en appelant « Chris » Il monta aussitôt et je lui racontai, il parut gêné, le thermomètre n’a peut peut-être rien et tu as frappé me dit-il. Je ne veux pas courir de risques, je ne la prendrai qu’avec mon thermomètre, tu vas m’en acheter un et je la prends. Chris accepta et partit acheter un thermomètre, il revint et je la pris, je n’en avais toujours pas. Mlle Viollet partit en boitillant, je lui avais fais mal.
Après, tout alla assez vite, l'inspecteur nous rassembla tous dans la salle à manger, les pensionnaires, les surveillantes et le personnel médical, la directrice était déjà dans la cellule du commissariat. Je vis Jacky dans leur groupe, mauvais signe pour lui.
Le commissaire était un grand homme d’une cinquantaine d’années, il était un peu bourru mais très efficace d’après les gens du pays. Il toussa et commença :
- Nous avons une suspecte qui a avoué, c’est votre directrice, elle voulait cloner, créer des robots, s’amuser avec l’informatique, elle était très forte, dommage qu’elle ne se soit pas cantonné au rôle de la légalité. Il s’arrêta et continua :
- Vous aviez à tour de rôle des hallucinations, certaines se sont retrouvées en maison de santé, d’autres ont eu un accident et il me montra, et d’autres sont parties en payant des sommes astronomiques. Tout cela pour gagner encore plus et plus, la personne qui en est responsable n’a même pas d’argent, elle ne s’habille pas spécialement bien, n’a aucun frais spécial, elle aurait pu se contenter de sa paie qui lui suffisait alors vous me direz pourquoi elle l’a fait ?
- Elle l’a fait pour son fils ! Le fils en question vous le connaissez tous, il s’appelle Jacky pour vous et M. Viollet officiellement, tout le monde regarda l’infirmière.
Elle était blême, Jacky voulait se sauver mais un policier le retint et lui mit les menottes. L’inspecteur lui dit :
- Grâce au mari de madame Lemay j’ai su que vous n’étiez pas de la maison et votre carte de policier est un faux.
Un autre policier attacha Mlle Viollet, elle se laissa faire, elle pleurait appelant son fils. Le commissaire lui demanda :
- Votre fils est beau, il connaît son métier, il n’avait pas besoin que vous commettiez de crimes pour lui ?
- Il joue, ses dettes sont trop chères pour moi, je ne voulais pas avoir honte de mon fils comme j’ai eu honte du père ! Elle se mit à pleurer, son fils la regardait avec hauteur presque du mépris, j’ai failli avoir pitié de l’infirmière.
Le commissaire demanda le silence et expliqua :Mlle Viollet était infirmière comme vous le savez et elle pouvait mettre un produit hallucinogène ou un somnifère de différentes façons, par la nourriture, l’eau, les médicaments et même le thermomètre. Elle avait les clés des médicaments, le Dr Dupuis ne s’en mêlait pas, il lui faisait entière confiance et la
- Qui d’autre est au courant pour cette salle demanda Sylvie ?
- Mon fils, je veux dire le garçon que j’ai adopté
- Et encore insistais-je
- Personne, la clé est en double exemplaire, moi et le jeune homme bâillonné.
Je pensai qu’il suffisait de faire comme nous pour ouvrir ce n’était pas si difficile, je fis signe à Françoise, elle bâillonna la directrice, nous fermions la porte à clef et rentrions doucement, Marylène demanda :
- Vous croyez qu’elle nous a menti ?
- Je ne pense pas, je crois plutôt qu’elle a omit de tout dire, elle verra avec l’inspecteur lui dis-je
- Elle peut faire des recherches et aussi vouloir gagner de l’argent, dans ce cas, se débarrasser de nous lui rapportait, surtout que tout était à elle, dit Sylvie.
Nous avons décidé de ne plus parler, il était tard mais nous ignorions si nous étions surveillées, après tout, notre absence n'est pas passée forcément inaperçue. Nous montions le plus doucement possible quand la lumière s’alluma et un policier étonné nous demanda :
- Fichtre ! Que faites-vous dehors à cette heure ?
- Nous n’arrivions pas à dormir, nous allons nous coucher et demain je raconte tout à l’inspecteur lui dis-je.
Il hésita puis nous laissa monter, il n’avait aucune envie d’aller le tirer du lit, se faire disputer peut être. Il fit « Vite, allez au lit » Nous retournâmes chacune dans notre chambre.
Le lendemain, personne ne trouvait la directrice, elle devait être là pour signer des papiers. Nous ne disions rien et attendions la venue de l’inspecteur, il nous fit venir toutes les quatre dans le bureau de la directrice et dit :
- Vous vouliez me parler m’a dit l’agent de police
- Oui, vous trouverez la directrice ligotée dans la salle du fond, là où nous chantons dis-je. Il me regarda stupéfait. Françoise prit la relève et raconta tout ce qu’elle savait, il ne l’interrompit pas une seule fois. Quand elle eut fini, il nous demanda de rejoindre nos chambres et téléphona au commissariat.
Je n’avais qu’à m’exécuter, je me demandais ce qu’il allait en sortir, il se pouvait qu’elle ne soit pas l’assassin, alors qui l’était ? Je me suis souvenue que Chris m’avait dit que Jacky surveillait autre chose, à moins que ce soit Jacky qui me l’ait dit, il pouvait être responsable des robots et pas du reste. Il fallait que je parle de Jacky à l’inspecteur, ils pourront voir ensemble. Je me pressai de le rejoindre, il attendait le commissaire et me demanda un peu sec :
- Vous ne m’avez pas tout dit ?
- Non, le kiné Jacky, est de la police, il m’a dit qu’il ne s’occupait pas de nous mais d’autre chose
- Comment savez-vous ça, pourquoi vous l’aurait-il dit ?
- A cause, de mon mari, et je lui confiai notre conversation abrégeant le plus possible. Il me remercia et me dit « Reposez-vous, vous en avez besoin ! »
Je lui obéis, je m’endormis comme une souche, la nuit blanche m’avait crevée !
A mon réveil, j’entendais des voix d’homme dans le couloir, nous étions envahies par des policiers, ils allaient et venaient entraient dans les chambres, un entra dans la chambre, s’excusa et monta sur la chaise, il retire le micro en disant « encore un »
Je me sentais soulagée, notre travail n’avait pas été vain.
Je sortis, j’allai voir Françoise, elle avait retrouvé son sourire des premiers jours, nous, nous sommes retrouvées avec Sylvie et Marylène. Nous avions plein de choses à nous dire, les micros étaient retrouvées ainsi que des caméras à certains endroits, des médicaments dangereux étaient dans un carton fermé dans l’infirmerie, il s'y trouvait des hallucinogènes ; Je ne comprenais pas pourquoi ils ne les avaient pas trouvés plus tôt ? J’en profitai pour téléphoner à Chris et lui dire ce qui se passait, il me dit « Je me débrouille, j’arrive ce soir » Je vais prévenir les autres, il y a longtemps que je ne fus si heureuse !
Dans l’après-midi Mlle Viollet passa avec son thermomètre, toujours imperturbable, cela ne la concernait pas. Le Dr Dupuis se trouvait là également, il était très nerveux, je me demandais s’il avait des choses à se reprocher ?
Vers 17 heures l’inspecteur nous fit venir dans le salon et posa à chacune de nous des questions, nous répétions la même chose, notre version ne changeait pas. Il finit par nous dire, un inspecteur a vu Marie, elle confirme les mêmes faits. Une partie de l’énigme est résolue grâce à votre courage, il reste l’autre partie de l’énigme, la plus importante car elle vous concerne directement.
Jacky le kiné comme vous l’appelez n’appartient pas à la police, ne dites rien pour le moment, je fais une enquête sur lui. Maintenant je vous laisse, je retourne voir le commissaire et les autres personnes, nous ne savons pas le rôle qu’elles ont joué.
Nous sortions, à ce moment Chris franchit le perron et me serre dans ses bras, je l’embrasse soulagée qu’il soit avec moi.
Nous restons enlacés un bon moment, l’inspecteur me demande de l’attendre en bas il veut poser quelques questions à mon mari, je suis gênée, je n’aurai pas dû le mettre dans le coup mais c’est trop tard. Au bout d’un certain temps, Chris descend, il sourit, je suis rassurée, je demande « alors ? »
- Il a voulu savoir pour Jacky mais je lui ai dit comme à toi que je ne savais pas, il m ‘a demandé le nom du commissaire à qui j’ai demandé de l’aide et c’est tout
- Tu es resté longtemps pour deux questions dis-je
- Normal, il m’a raconté ce que vous avez fait, il est très bavard.
Nous avions tellement de choses à nous raconter, mais avant, il me rassura pour Michel en me disant qu’il jouait avec des copains et que la prochaine fois il pourra l ‘emmener avec lui. J’étais soulagée, il me manquait tant mon fiston !
Le commissaire était arrivé, nous savions que toutes les pièces étaient fouillées, un groupe de policiers traversa et alla du côté de la piscine, ils fouillaient là-bas aussi, je me demandais qui était Jacky, un voyou ou un policier anonyme ?
Une surveillante est venue me demander si j’avais pris ma température, je ris et répondis « J’arrive » Cette Mlle viollet ne pensait qu’à son travail, elle ne voyait pas ce qui se passait et qu’elle risquait de se retrouver sans travail pour un temps !
Je fis comme d’habitude, Mlle Viollet revint prendre mon pouls et ma tension, reprit le thermomètre et me dit étonnée :
C’est étonnant que vous n’ayez pas plus de fièvre après la nuit et la journée que vous avez passé – reprenez votre température, je vais attendre. J’étais prise au piège, j’ignorais si son thermomètre était dangereux ou pas. Je refusai, et j’essayai de sortir, elle me tenait et elle avait de la force, je lui donnai un coup de canne et sortit en appelant « Chris » Il monta aussitôt et je lui racontai, il parut gêné, le thermomètre n’a peut peut-être rien et tu as frappé me dit-il. Je ne veux pas courir de risques, je ne la prendrai qu’avec mon thermomètre, tu vas m’en acheter un et je la prends. Chris accepta et partit acheter un thermomètre, il revint et je la pris, je n’en avais toujours pas. Mlle Viollet partit en boitillant, je lui avais fais mal.
Après, tout alla assez vite, l'inspecteur nous rassembla tous dans la salle à manger, les pensionnaires, les surveillantes et le personnel médical, la directrice était déjà dans la cellule du commissariat. Je vis Jacky dans leur groupe, mauvais signe pour lui.
Le commissaire était un grand homme d’une cinquantaine d’années, il était un peu bourru mais très efficace d’après les gens du pays. Il toussa et commença :
- Nous avons une suspecte qui a avoué, c’est votre directrice, elle voulait cloner, créer des robots, s’amuser avec l’informatique, elle était très forte, dommage qu’elle ne se soit pas cantonné au rôle de la légalité. Il s’arrêta et continua :
- Vous aviez à tour de rôle des hallucinations, certaines se sont retrouvées en maison de santé, d’autres ont eu un accident et il me montra, et d’autres sont parties en payant des sommes astronomiques. Tout cela pour gagner encore plus et plus, la personne qui en est responsable n’a même pas d’argent, elle ne s’habille pas spécialement bien, n’a aucun frais spécial, elle aurait pu se contenter de sa paie qui lui suffisait alors vous me direz pourquoi elle l’a fait ?
- Elle l’a fait pour son fils ! Le fils en question vous le connaissez tous, il s’appelle Jacky pour vous et M. Viollet officiellement, tout le monde regarda l’infirmière.
Elle était blême, Jacky voulait se sauver mais un policier le retint et lui mit les menottes. L’inspecteur lui dit :
- Grâce au mari de madame Lemay j’ai su que vous n’étiez pas de la maison et votre carte de policier est un faux.
Un autre policier attacha Mlle Viollet, elle se laissa faire, elle pleurait appelant son fils. Le commissaire lui demanda :
- Votre fils est beau, il connaît son métier, il n’avait pas besoin que vous commettiez de crimes pour lui ?
- Il joue, ses dettes sont trop chères pour moi, je ne voulais pas avoir honte de mon fils comme j’ai eu honte du père ! Elle se mit à pleurer, son fils la regardait avec hauteur presque du mépris, j’ai failli avoir pitié de l’infirmière.
Le commissaire demanda le silence et expliqua :Mlle Viollet était infirmière comme vous le savez et elle pouvait mettre un produit hallucinogène ou un somnifère de différentes façons, par la nourriture, l’eau, les médicaments et même le thermomètre. Elle avait les clés des médicaments, le Dr Dupuis ne s’en mêlait pas, il lui faisait entière confiance et la
Il m’apprit que Michel avait très mal pris ma chute, et ne voulait pas attendre encore deux mois ou plus. Je sentis mes larmes couler et Chris m’embrassa en s’excusant de m’en avoir parlé.
Quand il partit, je n’avais plus le moral. Françoise et Sylvie sont venues ensemble pour me changer les idées, elles m’ont raconté tous les potins, il paraît que Jacky faisait la cour à Sylvie, une nouvelle très aguicheuse, 25 ans, pas mariée. Je dis :
- Pourquoi pas, il avait le droit !
- Pas pendant son travail me dirent les filles, je ris !
Elles devaient partir et je me retrouvai seule avec mes idées noires.
Je fis encore un cauchemar et fus réveillée à 3 heures du matin. Je voyais le géant multiplié par vingt ou trente, il disait « Moman, méchante, tuer » Je le voyais tendre un couteau vers moi pour me tuer, les autres répétaient la même chose, ils voulaient tous me tuer mais me rataient, je ne bougeais pas, j’étais si lasse que je me serai laissée tuer sans rien dire. Une porte s’ouvrit, je fermai les yeux, j’entendis une voix siffler doucement, quand je rouvris les yeux, il n’y avait plus personne, le temps que je me lève pour aller voir le couloir était vide. J’étais certaine que ce n’était pas la directrice, elle ne sifflait pas mais peut être que si… Cela pouvait être n’importe qui, le fait que j'aie vu le géant multiplié par mille ne m'étonnait pas, je mangeais tout ce qu'on me donnait, je prenais mes médicaments sans précaution.
Le lendemain, je pouvais marcher avec mes cannes, je vis l’inspecteur et lui demandai rendez-vous, il me prit de suite. Je lui racontai ce que je vis cette nuit, j’ajoutai que je prenais tous mes médicaments. Il demanda une analyse de sang et me dit de ne pas trop m’en faire l’enquête avançait.
Je déjeunai en bas avec les autres, Françoise me rappela qu’elle partait demain, Sylvie restait encore 3 jours et Marylène 4 jours. Le moral en prenait un coup, comment continuer en restant seule ? Je souhaitai que l’enquête aboutisse rapidement, ce n’était pas certain.
Je passai ma matinée à la bibliothèque, je vis le Dr Dupuis venir chercher un livre, il me dit « Bonjour » poliment, je vis qu’il avait le livre sur « Les hallucinations » qu’on m’avait refusé. Je me posais plein de questions, sûrement pour rien, après tout il était médecin.
J’en profitai pour téléphoner à Michel, Mlle Viollet ne me refusait, Michel me demanda de demander à son papa de venir le voir, il n’était venu qu’une fois, je lui promis et l’embrassai bien fort. Je sortis pour aller lui écrire une gentille lettre, j’espérais le voir bientôt !
J’avais un autre plan et je me pressai vers Françoise, je lui expliquai mon plan, puis j’allais voir Marylène, ensuite Sylvie. Maintenant je passai la journée normalement, me reposant, admirant les fleurs et les oiseaux, profitant du calme du jardin.
L’infirmière me donna des médicaments, je les recrachai dès qu’elle sortit, le soir je me débrouillai pour ne pas dîner et je n'ai bu que l’eau minérale, non débouchée, que m’avait donné Sylvie, elle en avait ramené de sa sortie.
Tout était prêt, il ne me restait plus qu’à attendre qu’il commence à faire nuit.
Je mis des bouchons de liège sur mes cannes anglaises, cela fera moins de bruit pour marcher.
Vers 22 heures Françoise, Sylvie et Marylène frappaient doucement, j’ouvrais.
Nous avons mis notre plan au point, il était 22 h 30 quand nous sommes sorties doucement, Françoise me tenait par un bras et Sylvie de l’autre côté, cela m’évitait de faire du bruit avec les cannes anglaises.
Nous sommes descendues sans faire de bruit, une lampe allumée mais recouverte d’un mouchoir pour ne pas être vues, de là nous sommes sorties. La porte d’entrée n’était jamais fermée, par contre la porte menant à la piscine ou au café était fermée à clef. Nous descendions le parc en direction du bâtiment où avait lieu la chorale, le géant muet nous suivait, il ne disait rien, mon cœur battait, celles de mes amies aussi, je les entendais ou devinais. Près de la porte, j’entrouvris doucement en jetant un coup d’œil, j’étais sur mes gardes. Je remarquai que le géant se balançait sur un pied, je fis comme si je ne le voyais pas et j’entrai, les autres me suivirent en me maintenant. Nous inspectâmes la salle, il n’y avait personne, les objets recouverts avaient bien disparus, nous ne saurons pas ce que c’était.
Nous allions dans la salle d’à côté, elle était encore plus sombre et sinistre, aucune fenêtre ne l’éclairait. Chacune de nous inspectait un coin, c’était vite fait, les pièces ont toutes 4 coins. Je demandai tout bas à Françoise :
- Il y a combien de pièces à ton avis ?
- Je ne connais que celle de la chorale et les toilettes, par contre j’ai déjà vu la directrice entrer dans cette pièce, elle me montre une porte sur le côté. Je dis
- Allons-y !
Nous y allons, le géant n’était plus à côté de nous mais pouvait surgir, il fallait faire vite. La pièce était fermée, Marylène essaya de l’ouvrir avec un crochet, elle réussit après bien des essais. Nous restions là sans pouvoir parler, la surprise nous rendait muettes.
La salle était immense, il y avait des robots de toute sorte, je vis aussi des clones humains, celui de Lara, justement, les filles le montrèrent du doigt en même temps. Je voyais des câbles, de fils, des micros et autres objets dont je ne savais pas à quoi ils pouvaient bien servir ? Notre stupéfaction se transforma en peur, la directrice apparut avec son fils géant muet, ils étaient aussi impressionnants l’un que l’autre, tous deux avaient des silencieux à la main. Mon premier reflexe fut de jeter ma canne sur la directrice, avant qu’elle ne tire, Françoise prit l’autre cane et la balança sur géant muet, les révolvers tombèrent et Sylvie courut les prendre, elle avait fait du judo, cela pouvait aider. Une bagarre s’ensuivit, Françoise pris un fouet, qu’elle avait caché sous sa veste et se mit à les cravacher en faisant attention à Sylvie. Je regardai, criant parfois « Attention » à l’une ou à l’autre. Grâce au judo le géant fut écrasé par terre et se tordait, j’en profitai pour l’attacher avec les draps, Marylène m’aidait, la directrice fut maîtrisée et nous l’attachions aussi. Avant de repartir, nous avions bâillonné son fils ; maintenant nous voulions des explications de sa part :
- A quoi vous sert tout ce matériel pour la maison de repos commençais-je ?
- Elle me regarda avec courroux, elle savait aussi que demain l’inspecteur saurait tout et répondit machinalement :
- J’ai mon diplôme d’ingénieur en informatique et j’ai étudié l’électronique, je fais des recherches
- Mais cela ne vous oblige pas à nous tuer dit Françoise en colère
- Je n’ai tué personne. Je suis rarement avec vous, je passe mon temps à faire des recherches, je voudrais cloner des êtres intelligents, qu’il n’y ait que des enfants qu’on puisse choisir. Pour Lara, on me l’a demandé, je n’ai pas pu refuser mais je vous assure, je ne suis pas au courant pour les meurtres ou hallucinations
- Alors qui est au courant dis-je ironique ?
- Cela m’importe peu, je suis une savante pas une policière. J’ai eu la chance d’avoir des biens et j’ai pu accomplir le rêve de ma vie, vous n’allez pas tout gâcher pour une mort ?
- Et les accidents, les peurs, les hallucinations dis-je ?
Quand il partit, je n’avais plus le moral. Françoise et Sylvie sont venues ensemble pour me changer les idées, elles m’ont raconté tous les potins, il paraît que Jacky faisait la cour à Sylvie, une nouvelle très aguicheuse, 25 ans, pas mariée. Je dis :
- Pourquoi pas, il avait le droit !
- Pas pendant son travail me dirent les filles, je ris !
Elles devaient partir et je me retrouvai seule avec mes idées noires.
Je fis encore un cauchemar et fus réveillée à 3 heures du matin. Je voyais le géant multiplié par vingt ou trente, il disait « Moman, méchante, tuer » Je le voyais tendre un couteau vers moi pour me tuer, les autres répétaient la même chose, ils voulaient tous me tuer mais me rataient, je ne bougeais pas, j’étais si lasse que je me serai laissée tuer sans rien dire. Une porte s’ouvrit, je fermai les yeux, j’entendis une voix siffler doucement, quand je rouvris les yeux, il n’y avait plus personne, le temps que je me lève pour aller voir le couloir était vide. J’étais certaine que ce n’était pas la directrice, elle ne sifflait pas mais peut être que si… Cela pouvait être n’importe qui, le fait que j'aie vu le géant multiplié par mille ne m'étonnait pas, je mangeais tout ce qu'on me donnait, je prenais mes médicaments sans précaution.
Le lendemain, je pouvais marcher avec mes cannes, je vis l’inspecteur et lui demandai rendez-vous, il me prit de suite. Je lui racontai ce que je vis cette nuit, j’ajoutai que je prenais tous mes médicaments. Il demanda une analyse de sang et me dit de ne pas trop m’en faire l’enquête avançait.
Je déjeunai en bas avec les autres, Françoise me rappela qu’elle partait demain, Sylvie restait encore 3 jours et Marylène 4 jours. Le moral en prenait un coup, comment continuer en restant seule ? Je souhaitai que l’enquête aboutisse rapidement, ce n’était pas certain.
Je passai ma matinée à la bibliothèque, je vis le Dr Dupuis venir chercher un livre, il me dit « Bonjour » poliment, je vis qu’il avait le livre sur « Les hallucinations » qu’on m’avait refusé. Je me posais plein de questions, sûrement pour rien, après tout il était médecin.
J’en profitai pour téléphoner à Michel, Mlle Viollet ne me refusait, Michel me demanda de demander à son papa de venir le voir, il n’était venu qu’une fois, je lui promis et l’embrassai bien fort. Je sortis pour aller lui écrire une gentille lettre, j’espérais le voir bientôt !
J’avais un autre plan et je me pressai vers Françoise, je lui expliquai mon plan, puis j’allais voir Marylène, ensuite Sylvie. Maintenant je passai la journée normalement, me reposant, admirant les fleurs et les oiseaux, profitant du calme du jardin.
L’infirmière me donna des médicaments, je les recrachai dès qu’elle sortit, le soir je me débrouillai pour ne pas dîner et je n'ai bu que l’eau minérale, non débouchée, que m’avait donné Sylvie, elle en avait ramené de sa sortie.
Tout était prêt, il ne me restait plus qu’à attendre qu’il commence à faire nuit.
Je mis des bouchons de liège sur mes cannes anglaises, cela fera moins de bruit pour marcher.
Vers 22 heures Françoise, Sylvie et Marylène frappaient doucement, j’ouvrais.
Nous avons mis notre plan au point, il était 22 h 30 quand nous sommes sorties doucement, Françoise me tenait par un bras et Sylvie de l’autre côté, cela m’évitait de faire du bruit avec les cannes anglaises.
Nous sommes descendues sans faire de bruit, une lampe allumée mais recouverte d’un mouchoir pour ne pas être vues, de là nous sommes sorties. La porte d’entrée n’était jamais fermée, par contre la porte menant à la piscine ou au café était fermée à clef. Nous descendions le parc en direction du bâtiment où avait lieu la chorale, le géant muet nous suivait, il ne disait rien, mon cœur battait, celles de mes amies aussi, je les entendais ou devinais. Près de la porte, j’entrouvris doucement en jetant un coup d’œil, j’étais sur mes gardes. Je remarquai que le géant se balançait sur un pied, je fis comme si je ne le voyais pas et j’entrai, les autres me suivirent en me maintenant. Nous inspectâmes la salle, il n’y avait personne, les objets recouverts avaient bien disparus, nous ne saurons pas ce que c’était.
Nous allions dans la salle d’à côté, elle était encore plus sombre et sinistre, aucune fenêtre ne l’éclairait. Chacune de nous inspectait un coin, c’était vite fait, les pièces ont toutes 4 coins. Je demandai tout bas à Françoise :
- Il y a combien de pièces à ton avis ?
- Je ne connais que celle de la chorale et les toilettes, par contre j’ai déjà vu la directrice entrer dans cette pièce, elle me montre une porte sur le côté. Je dis
- Allons-y !
Nous y allons, le géant n’était plus à côté de nous mais pouvait surgir, il fallait faire vite. La pièce était fermée, Marylène essaya de l’ouvrir avec un crochet, elle réussit après bien des essais. Nous restions là sans pouvoir parler, la surprise nous rendait muettes.
La salle était immense, il y avait des robots de toute sorte, je vis aussi des clones humains, celui de Lara, justement, les filles le montrèrent du doigt en même temps. Je voyais des câbles, de fils, des micros et autres objets dont je ne savais pas à quoi ils pouvaient bien servir ? Notre stupéfaction se transforma en peur, la directrice apparut avec son fils géant muet, ils étaient aussi impressionnants l’un que l’autre, tous deux avaient des silencieux à la main. Mon premier reflexe fut de jeter ma canne sur la directrice, avant qu’elle ne tire, Françoise prit l’autre cane et la balança sur géant muet, les révolvers tombèrent et Sylvie courut les prendre, elle avait fait du judo, cela pouvait aider. Une bagarre s’ensuivit, Françoise pris un fouet, qu’elle avait caché sous sa veste et se mit à les cravacher en faisant attention à Sylvie. Je regardai, criant parfois « Attention » à l’une ou à l’autre. Grâce au judo le géant fut écrasé par terre et se tordait, j’en profitai pour l’attacher avec les draps, Marylène m’aidait, la directrice fut maîtrisée et nous l’attachions aussi. Avant de repartir, nous avions bâillonné son fils ; maintenant nous voulions des explications de sa part :
- A quoi vous sert tout ce matériel pour la maison de repos commençais-je ?
- Elle me regarda avec courroux, elle savait aussi que demain l’inspecteur saurait tout et répondit machinalement :
- J’ai mon diplôme d’ingénieur en informatique et j’ai étudié l’électronique, je fais des recherches
- Mais cela ne vous oblige pas à nous tuer dit Françoise en colère
- Je n’ai tué personne. Je suis rarement avec vous, je passe mon temps à faire des recherches, je voudrais cloner des êtres intelligents, qu’il n’y ait que des enfants qu’on puisse choisir. Pour Lara, on me l’a demandé, je n’ai pas pu refuser mais je vous assure, je ne suis pas au courant pour les meurtres ou hallucinations
- Alors qui est au courant dis-je ironique ?
- Cela m’importe peu, je suis une savante pas une policière. J’ai eu la chance d’avoir des biens et j’ai pu accomplir le rêve de ma vie, vous n’allez pas tout gâcher pour une mort ?
- Et les accidents, les peurs, les hallucinations dis-je ?
Je restai perplexe, mon mari m’avait dit qu’il travaillait avec eux aussi et avait fait des démonstrations. Heureusement que je vais pouvoir lui demander bientôt. Je répondis à Marie, et à Michel, celle de Michel je la gardai pour la donner à Chris.
Vers 14 heures je descendis, Chris entrait à ce moment et je tombai dans ses bras, il m’embrassa tendrement et m’emmena dans le jardin, le café nous était refusé aujourd’hui, je lui racontai tout ce que je vécus depuis la dernière fois. Il paraissait très ennuyé et me dit :
- Tu aurais dû partir la dernière fois, c’est dangereux pour toi de rester !
- Je sais, j’espérais pouvoir compter sur l’inspecteur mais là ce n’est plus la peine.
Je lui demandai s’il s’était renseigné pour Jacky, il me dit :
- Ils ne savent pas son prénom, il se fait passer sous plusieurs pseudonymes, le commissaire va se renseigner et je devrais le savoir dans la semaine. Je me rappelai soudain ce qui me travaillait :
- Chris, tu savais que la maison de repos travaillait avec UBESCO et lui achetait beaucoup de matériel ? Il resta ébahi et dit :
- Comment voulais-tu que je le sache, je ne savais que pour ma boîte, à part ma démo on ne me demande plus rien, je n’ai plus affaire à eux. Je vais essayer de me renseigner dit-il devant ma triste mine.
Je lui racontai que j’étais suspectée ainsi que mes camarades et je craignais la maison de santé après celle de repos. Il me promit que cela n’arriverait pas, j’en profitai pour lui donner la lettre pour Michel et lui demandai s’il voulait bien prendre contact avec Marie, à eux deux ils pourraient mieux aider ?
Il en doutait, il me rassura en me disant qu’il lui téléphonerait, il me conseilla de raconter pour Marie à l’inspecteur. Je dis :
- Inutile, il sait tout, maintenant s’il ne nous croit plus je ne sais plus que faire ?
- Continue à lui dire la vérité, je fais de mon mieux avec le commissaire et je viens dans 3 jours : promis.
Nous devions rentrer, Chris m’embrassa très fort, il avait l’air aussi triste et inquiet que moi, il fallait me ressaisir et je montai sans me retourner.
Françoise m’attendait près de la porte, elle était triste comme je ne l’ai jamais vue, je demandai :
- Il y a eu autre chose ?
- Nous sommes allées à l’enterrement de Lara, celles qui voulaient venir et la connaissaient.
- Elle est enterrée où, il y avait sa famille ?
- Elle est enterrée à Cambo, je ne connais pas sa famille, je pensais à elle et je n’ai pas fait attention au reste. Je consolai Françoise, et si je ne me suis pas trompée, ce n’est pas elle dans ce cas ? Elle ne dit rien, après tout j’ai dû rêver seulement on n’a pas trouvé d’hallucinogènes sur moi à moins que …
Je ne dis rien à Françoise mais j’étais certaine que j’avais eu des substances hallucinogènes ou autres seulement pas le jour de la prise de sang. Je devais retenter une expérience !
Le soir quand l’infirmière me donna les médicaments je les avalais sans les recracher, je voulais des preuves et j’espérais bien en avoir.
J’essayai de ne pas dormir, je lis, puis, je réfléchis, car l’extinction du feu à 21 h était obligatoire, sauf exceptions. Plus le temps passait plus je luttais contre le sommeil, j’entendis des cris, comme ceux des enfants qui souffrent, ils venaient de plus en plus près, je les vis sur les murs, il y avait plein de visages torturés, des lumières les éclairaient, ils m’appelaient, demandaient de l’aide. Je me levai et essayai de les attraper mai la paroi du mur était lisse. Je sentis une petite main me saisir la main je regardai et je crus voir Michel, effrayée par les cicatrices que je voyais sur ses joues je lui demandai ce qu’il faisait là ?
- Maman, j’ai besoin de toi, il faut m’aider pleurait-il
- Michel criais-je et j’ouvris les yeux bien réveillés, il n’y avait rien. Ce n’était qu’un mauvais rêve, le genre de rêve qui en se multipliant pouvait envoyer n’importe qui en maison de santé.
Je me calmais, pris ma douche, et après le passage de l’infirmière j’allais voir si je pouvais téléphoner à mon fils, le rêve m’avait perturbé, j’avais peur pour lui.
J’eus la permission, Michel me dit qu’il allait bien mais s’ennuyait beaucoup de moi et ne voyait pas beaucoup son papa. Il n’avait pas fait de cauchemars hier, il s'était brûlé la main, grand-mère ne voulait pas qu'il m'en parle pour ne pas m'inquiéter, je l'embrassai très fort et raccrochai. Mlle Viollet me demandait si j'allais bien ?
- Mon fils s’est brûlé, j’avais rêvé de lui et je n’aime pas ça
- Les enfants se font des petits maux ne vous inquiétez pas, votre mère saura s’en occuper dit-elle toute gentille. Je la remerciai et la quittai assez perplexe, elle était vraiment étrange, froide avec nous et gentille dès qu’il s’agissait d’un enfant. Soudain je me souvins pourquoi j’étais venue et je demandai si on pouvait me faire une prise de sang pour rechercher des substances médicamenteuses hallucinogènes. L’infirmière me répondit qu’on me l’a déjà fait sans rien trouver et si j’avais des problèmes on pouvait faire venir le psychiatre, je refusai et partis.
Je récapitulai dans la chambre : Lara était morte, il n’y avait aucun doute, pourtant j’étais sûre de l’avoir revu vivante. L’inspecteur ne me croyait plus, comment le faire changer d’avis à moins qu’il ne soit à la solde de la direction ? Qui était Jacky, pouvais-je lui faire confiance ? La surveillante entra, c’était l ‘heure d’aller à la piscine. Jacky fut égal à lui-même et me félicita pour mes trente minutes dans l’eau, il me dit :
- Regardez votre jambe a repris du volume, elle est presque comme avant. Je lui souris, c’était vrai, enfin une bonne nouvelle ! Je regardai en direction des objets recouverts, ils n’étaient plus là. Je lui demandai :
- Les objets qui se trouvaient là-bas ont disparu ou ils furent enlevés ?
- Cela ne me concerne pas dit-il froidement, à demain madame Lemay
Je retournai dans la maison de repos assez perplexe par cette disparition, j’aurai voulu savoir ce que c’était, j’étais de plus en plus intriguée. En rentrant, je continuai seule le chemin, pas longtemps car le géant muet me suivait, j’entrai dans la pièce où on faisait chorale et je ne vis plus les objets recouverts non plus. J’étais debout, perplexe, quand j’entendis « Moman » je me retournai et vit le géant répéter « MOMAN » Il savait donc parler comme un handicapé mental, je regardai dans sa direction et vit la directrice s’approcher de nous, elle me dit froidement :
- Que cherchez-vous ici ?
- Un peu de calme madame
Elle ne pouvait pas me punir pour être devant la porte, je ne faisais rien de mal, elle me demanda de retourner dans la chambre, c’était l’heure de la sieste et entra suivi du géant.
Je ne crois pas qu’elle l’ait entendu, je me pressai d’aller voir Françoise, elle sortit, je lui confiai que le géant était le fils de la directrice, elle s’étonna puis me dit :
- Tu crois que cela peut nous avancer dans nos recherches ?
- Il y a longtemps que je ne crois plus rien ! Je me repris et lui souris.
Je lis un peu pendant la sieste, mais les pensées venaient me troubler et je ne savais pas comment les chasser. J’avais peur, même très peur, je ne me sentais plus en sécurité : j’avais le choix entre la maison de santé ou la folie, l’espoir était trop loin, à moins que je tienne d’ici que Chris vienne, à condition qu’il puisse m’aider et apporter du nouveau. La déprime me guettait sérieusement, je n’avais même plus le courage de lutter contre, il fallait que je repense à Michel pour me reprendre.
Je sortis, brusquement je sentis une personne me bousculer dans l’escalier, je n’ai pas pu me retenir et je dévalais les marches, une surveillante essayait de me relever mais j’avais trop mal et ne pouvait plus bouger, l’infirmière arriva, m’examina et me dit de ne pas bouger, elle envoya chercher le Dr Dupuis ; le diagnostic fut affreux :
- Je crias que vous ne vous êtes fait une autre fracture, nous allons prendre immédiatement.
Tout alla très vite, je me retrouvai à l’hôpital, on me refit un plâtre et le lendemain je me retrouvai dans la maison de repos en repartant à zéro.
Je ne parlais plus, mangeait si on me forçait, j’allais où on me demandait mais les ressorts étaient cassés.
L’inspecteur voulut me voir, il me demanda :
- Pouvez-vous me raconter votre journée en détail ?
- Le jour de ma chute ? Il me fit « oui »
Je lui racontai tout, même pour le fils de la directrice, j’insistai qu’on m’avait poussé mais j’étais incapable de dire qui, je n’ai pas vu, les autres non plus. Il notait tout puis me dit entre les dents :
- Vous êtes en danger, alors restez tranquille, nous faisons tout pour trouver les solutions, il y en a plusieurs, il me sourit gentiment et me laissa ragaillardie !
16– Chris vient me voir dans la chambre, je suis trop fatiguée pour marcher longtemps, le docteur m’a dit dans deux jours je pourrai me promener.
Je demandai à Chris ce qu’il savait de plus, il me dit que son commissaire n’a pas réussi à savoir si Jacky était le gars qu’il avait envoyé mais qu’il avait les renseignements qu’il cherchait et que l’inspecteur qui venait nous voir était capable de résoudre les autres énigmes nous concernant. Je dis :
- Il y a donc deux énigmes ?
- J’ai compris comme ça mais il ne m’a rien dit de plus.
Vers 14 heures je descendis, Chris entrait à ce moment et je tombai dans ses bras, il m’embrassa tendrement et m’emmena dans le jardin, le café nous était refusé aujourd’hui, je lui racontai tout ce que je vécus depuis la dernière fois. Il paraissait très ennuyé et me dit :
- Tu aurais dû partir la dernière fois, c’est dangereux pour toi de rester !
- Je sais, j’espérais pouvoir compter sur l’inspecteur mais là ce n’est plus la peine.
Je lui demandai s’il s’était renseigné pour Jacky, il me dit :
- Ils ne savent pas son prénom, il se fait passer sous plusieurs pseudonymes, le commissaire va se renseigner et je devrais le savoir dans la semaine. Je me rappelai soudain ce qui me travaillait :
- Chris, tu savais que la maison de repos travaillait avec UBESCO et lui achetait beaucoup de matériel ? Il resta ébahi et dit :
- Comment voulais-tu que je le sache, je ne savais que pour ma boîte, à part ma démo on ne me demande plus rien, je n’ai plus affaire à eux. Je vais essayer de me renseigner dit-il devant ma triste mine.
Je lui racontai que j’étais suspectée ainsi que mes camarades et je craignais la maison de santé après celle de repos. Il me promit que cela n’arriverait pas, j’en profitai pour lui donner la lettre pour Michel et lui demandai s’il voulait bien prendre contact avec Marie, à eux deux ils pourraient mieux aider ?
Il en doutait, il me rassura en me disant qu’il lui téléphonerait, il me conseilla de raconter pour Marie à l’inspecteur. Je dis :
- Inutile, il sait tout, maintenant s’il ne nous croit plus je ne sais plus que faire ?
- Continue à lui dire la vérité, je fais de mon mieux avec le commissaire et je viens dans 3 jours : promis.
Nous devions rentrer, Chris m’embrassa très fort, il avait l’air aussi triste et inquiet que moi, il fallait me ressaisir et je montai sans me retourner.
Françoise m’attendait près de la porte, elle était triste comme je ne l’ai jamais vue, je demandai :
- Il y a eu autre chose ?
- Nous sommes allées à l’enterrement de Lara, celles qui voulaient venir et la connaissaient.
- Elle est enterrée où, il y avait sa famille ?
- Elle est enterrée à Cambo, je ne connais pas sa famille, je pensais à elle et je n’ai pas fait attention au reste. Je consolai Françoise, et si je ne me suis pas trompée, ce n’est pas elle dans ce cas ? Elle ne dit rien, après tout j’ai dû rêver seulement on n’a pas trouvé d’hallucinogènes sur moi à moins que …
Je ne dis rien à Françoise mais j’étais certaine que j’avais eu des substances hallucinogènes ou autres seulement pas le jour de la prise de sang. Je devais retenter une expérience !
Le soir quand l’infirmière me donna les médicaments je les avalais sans les recracher, je voulais des preuves et j’espérais bien en avoir.
J’essayai de ne pas dormir, je lis, puis, je réfléchis, car l’extinction du feu à 21 h était obligatoire, sauf exceptions. Plus le temps passait plus je luttais contre le sommeil, j’entendis des cris, comme ceux des enfants qui souffrent, ils venaient de plus en plus près, je les vis sur les murs, il y avait plein de visages torturés, des lumières les éclairaient, ils m’appelaient, demandaient de l’aide. Je me levai et essayai de les attraper mai la paroi du mur était lisse. Je sentis une petite main me saisir la main je regardai et je crus voir Michel, effrayée par les cicatrices que je voyais sur ses joues je lui demandai ce qu’il faisait là ?
- Maman, j’ai besoin de toi, il faut m’aider pleurait-il
- Michel criais-je et j’ouvris les yeux bien réveillés, il n’y avait rien. Ce n’était qu’un mauvais rêve, le genre de rêve qui en se multipliant pouvait envoyer n’importe qui en maison de santé.
Je me calmais, pris ma douche, et après le passage de l’infirmière j’allais voir si je pouvais téléphoner à mon fils, le rêve m’avait perturbé, j’avais peur pour lui.
J’eus la permission, Michel me dit qu’il allait bien mais s’ennuyait beaucoup de moi et ne voyait pas beaucoup son papa. Il n’avait pas fait de cauchemars hier, il s'était brûlé la main, grand-mère ne voulait pas qu'il m'en parle pour ne pas m'inquiéter, je l'embrassai très fort et raccrochai. Mlle Viollet me demandait si j'allais bien ?
- Mon fils s’est brûlé, j’avais rêvé de lui et je n’aime pas ça
- Les enfants se font des petits maux ne vous inquiétez pas, votre mère saura s’en occuper dit-elle toute gentille. Je la remerciai et la quittai assez perplexe, elle était vraiment étrange, froide avec nous et gentille dès qu’il s’agissait d’un enfant. Soudain je me souvins pourquoi j’étais venue et je demandai si on pouvait me faire une prise de sang pour rechercher des substances médicamenteuses hallucinogènes. L’infirmière me répondit qu’on me l’a déjà fait sans rien trouver et si j’avais des problèmes on pouvait faire venir le psychiatre, je refusai et partis.
Je récapitulai dans la chambre : Lara était morte, il n’y avait aucun doute, pourtant j’étais sûre de l’avoir revu vivante. L’inspecteur ne me croyait plus, comment le faire changer d’avis à moins qu’il ne soit à la solde de la direction ? Qui était Jacky, pouvais-je lui faire confiance ? La surveillante entra, c’était l ‘heure d’aller à la piscine. Jacky fut égal à lui-même et me félicita pour mes trente minutes dans l’eau, il me dit :
- Regardez votre jambe a repris du volume, elle est presque comme avant. Je lui souris, c’était vrai, enfin une bonne nouvelle ! Je regardai en direction des objets recouverts, ils n’étaient plus là. Je lui demandai :
- Les objets qui se trouvaient là-bas ont disparu ou ils furent enlevés ?
- Cela ne me concerne pas dit-il froidement, à demain madame Lemay
Je retournai dans la maison de repos assez perplexe par cette disparition, j’aurai voulu savoir ce que c’était, j’étais de plus en plus intriguée. En rentrant, je continuai seule le chemin, pas longtemps car le géant muet me suivait, j’entrai dans la pièce où on faisait chorale et je ne vis plus les objets recouverts non plus. J’étais debout, perplexe, quand j’entendis « Moman » je me retournai et vit le géant répéter « MOMAN » Il savait donc parler comme un handicapé mental, je regardai dans sa direction et vit la directrice s’approcher de nous, elle me dit froidement :
- Que cherchez-vous ici ?
- Un peu de calme madame
Elle ne pouvait pas me punir pour être devant la porte, je ne faisais rien de mal, elle me demanda de retourner dans la chambre, c’était l’heure de la sieste et entra suivi du géant.
Je ne crois pas qu’elle l’ait entendu, je me pressai d’aller voir Françoise, elle sortit, je lui confiai que le géant était le fils de la directrice, elle s’étonna puis me dit :
- Tu crois que cela peut nous avancer dans nos recherches ?
- Il y a longtemps que je ne crois plus rien ! Je me repris et lui souris.
Je lis un peu pendant la sieste, mais les pensées venaient me troubler et je ne savais pas comment les chasser. J’avais peur, même très peur, je ne me sentais plus en sécurité : j’avais le choix entre la maison de santé ou la folie, l’espoir était trop loin, à moins que je tienne d’ici que Chris vienne, à condition qu’il puisse m’aider et apporter du nouveau. La déprime me guettait sérieusement, je n’avais même plus le courage de lutter contre, il fallait que je repense à Michel pour me reprendre.
Je sortis, brusquement je sentis une personne me bousculer dans l’escalier, je n’ai pas pu me retenir et je dévalais les marches, une surveillante essayait de me relever mais j’avais trop mal et ne pouvait plus bouger, l’infirmière arriva, m’examina et me dit de ne pas bouger, elle envoya chercher le Dr Dupuis ; le diagnostic fut affreux :
- Je crias que vous ne vous êtes fait une autre fracture, nous allons prendre immédiatement.
Tout alla très vite, je me retrouvai à l’hôpital, on me refit un plâtre et le lendemain je me retrouvai dans la maison de repos en repartant à zéro.
Je ne parlais plus, mangeait si on me forçait, j’allais où on me demandait mais les ressorts étaient cassés.
L’inspecteur voulut me voir, il me demanda :
- Pouvez-vous me raconter votre journée en détail ?
- Le jour de ma chute ? Il me fit « oui »
Je lui racontai tout, même pour le fils de la directrice, j’insistai qu’on m’avait poussé mais j’étais incapable de dire qui, je n’ai pas vu, les autres non plus. Il notait tout puis me dit entre les dents :
- Vous êtes en danger, alors restez tranquille, nous faisons tout pour trouver les solutions, il y en a plusieurs, il me sourit gentiment et me laissa ragaillardie !
16– Chris vient me voir dans la chambre, je suis trop fatiguée pour marcher longtemps, le docteur m’a dit dans deux jours je pourrai me promener.
Je demandai à Chris ce qu’il savait de plus, il me dit que son commissaire n’a pas réussi à savoir si Jacky était le gars qu’il avait envoyé mais qu’il avait les renseignements qu’il cherchait et que l’inspecteur qui venait nous voir était capable de résoudre les autres énigmes nous concernant. Je dis :
- Il y a donc deux énigmes ?
- J’ai compris comme ça mais il ne m’a rien dit de plus.
- gros réveil. Je frottai mes yeux, je ne rêvais pas il y avait un homme et je le connaissais, il bondissait le réveil devant moi et je ne comprenais pas pourquoi. C’était le géant muet, je gardai mon sang froid et lui demandai :
- Que voulez-vous ? Il me regardait et me montrait le réveil, je ne comprenais pas. Je lui donnai un papier et un crayon et il écrivit « Vous venir moi » Je fis « Non » de la tête, j’avais trop peur de lui. Il insista et écrivit « Pour amie vous »
- J’hésitai puis le suivis, tant pis pour moi si c’était un piège. Il m’emmena jusqu’à la salle de la chorale et là je vis Lara. Je n’en revenais pas ! Elle me dit
- Nous avons très peu de temps, il faut que tu m’aides, peux-tu me cacher dans ta chambre ?
- Tu seras plus en sécurité ici, dis-je – tu connais cet homme lui demandais-je ?
- Oui, il est fidèle, il est muet, venons. Je la suivis mais quelque chose me disait que je faisais une bêtise, je n’avais plus la confiance d’avant. Je demandai :
- Comment as-tu pu ressusciter ?
- Je t’avoue que je ne sais pas mais il est possible qu’ils m’aient clonée.
- Ce n’est pas possible, nous n’en sommes pas encore là
- Mais si, sais-tu que le premier clone fut crée à l’UBESCO ?
- Quoi, c’est quoi comme établissement ?
- Ne crie pas, c’est une boîte qui crée des robots et elle est à la pointe en informatique et électronique.
Je ne dis plus rien, Chris travaillait donc avec eux, il pourra alors m’aider, je me demande pourquoi il ne m’a pas expliqué leur travail bien qu’on ait eu peu de temps et il ne sait pas que la maison de retraite travaille avec eux, il faudra que je lui demande.
Nous étions arrivées et je lui dis de se débrouiller dans la salle d’eau en lui laissant une couverture, je ne prêtai plus mon lit après le drame, Françoise et moi dans le même lit.
Je fis un rêve impressionnant, je longeais un couloir, le plancher s’enfonçait, j’essayai de trouver des endroits qui tiennent, mes cannes anglaises ne résistaient pas et je tombai dans un trou béant, Je tombai un temps assez long. Au fond du trou je voyais des langues en feu. C’était des cracheurs de feu, je leur criai de se pousser pour pouvoir tomber sans me faire brûler, ils n’entendaient rien et je tombai sur eux, je sentais les brûlures sur moi, un des cracheurs de feu me jeta en l’air, les autres continuèrent à jouer au ballon avec moi, j’étais effrayée, ils avaient tous des têtes cadavériques et des dents longues, je ne pouvais rien faire que de subir. Je fis des efforts surhumains et réussis à me réveiller. Je n’étais pas dans mon lit, je me pinçai, je me trouvai dans une pièce inconnue, mes poignets étaient attachés, je ne reconnaissais rien, je n’avais pas mes cannes près de moi, de toute façon je ne pouvais pas bouger. Je vis près de la porte, le géant qui me surveillait, j’essayai de lui parler mais il était muet ou le jouais bien. Je devais ne pas être loin de la salle où il y avait la chorale. Je me rendormis, ne pouvant plus rien faire !
J’essayai d’appeler le géant muet en me réveillant, il était aussi sourd que muet, où on lui avait dit de m’ignorer. J’avais mal aux mains, j’entendis la porte qui s’ouvrit et une surveillante, encore une inconnue m’apporta un café. Je lui demandai de me détacher, elle me répondit qu’elle n’avait pas le droit, sachant que j’allais demander d’aller aux toilettes elle me mit le bassin sous moi. Je me sentais honteuse, le géant ne regardait pas mais sa présence me gênait. Je compris qu’il n’était pas question de me détacher. Je décidai de m’occuper l’esprit en essayant de deviner combien de temps j’étais là et l’heure qu’il pouvait être : il faisait jour d’après une lucarne sur le toit.
Je pense que j’étais là depuis des heures quand enfin on m’ouvrit la porte et une surveillante me détacha me disant :
- Je vous détache, vous vous tenez à mon bras et je vous ramène dans votre chambre, je me demande ce que vous faîtes là ?
- J’ai failli éclater de rire – Vous ne croyez pas que je me suis attachée seule et marché sans cannes toute l’allée ?
Elle ne répondit pas et m’aida à revenir jusqu’à ma chambre. Je demandai à voir l’inspecteur, il ne devait venir que l’après-midi. J’allai voir Françoise, elle était absente me dit sa voisine, elle ne savait pas où elle était. J’allais vois si je trouve Sylvie ou Marylène, elle n’étaye pas là non plus, personne ne savait où elles étaient. Je retrouvais ma peur panique, je ne voyais pas ce que je devais faire, je gardai mon sang froid et allai voir Mlle Viollet : je lui demandai :
- Savez-vous où se trouve Sylvie, Françoise et Marylène ?
- Aucune idée, je ne surveille pas tous vos gestes, je peux vous dire que vous n’étiez pas là ce matin, pourquoi ?
- Jetais ficelée dans une pièce près de la chorale et c’est une surveillante qui m’a ramené. Elle sursauta ! Je ne rêvais pas, elle eut l’air inquiète
- Partez me dit-elle, je vais voir où sont vos camarades.
- J’avais les nerfs à vifs, quand Françoise arriva, elle me dit qu’elle n’avait pas compris, elle s’était retrouvée dans une pièce enfermée et attachée, le géant muet la surveillait. J’étais abasourdie, elle me racontait mon histoire, je le lui dis.
Nous étions très perplexes, Sylvie apparut et nous raconta la même chose, suivie de Marylène. Il y avait un mystère, il nous échappait totalement, il fallait voir avec l’inspecteur !
Je leur dis qu’il ne viendrait qu’à 14 h, je devais aller à la piscine mais elles pourraient raconter pour moi et s’il voulait me voir, il saurait où je suis.
La surveillante vint me chercher pour la piscine, Jacky fut aimable comme d’habitude, je ne savais pas ce qu’il cherchait ni ce qu’il savait sur nous. Je travaillais en nageant, il regarda mon pied et me dit que j’avais trop forcé.
- Servez-vous de vos cannes anglaises insista-t-il et il me laissa partir.
Je me demandai ce qu’il savait, en traversant, je reconnus le géant muet qui marchait avec le gardien, ils parlaient ensemble et je restai ahurie attendant qu’ils s’approchent pour entendre sa voix. La surveillante me poussa légèrement et il fallut rentrer.
L’inspecteur était là, et je pus le voir. Je lui racontai mon histoire puis celles de mes camarades, il hésita puis me dit :
- Il y a un fait étrange, vous n’avez aucune substance bizarre dans vos analyses, elles sont normales alors comment comprendre vos hallucinations ?
- Vous ne me croyez pas dis-je interloquée ?
- Je ne sais plus répondit-il
Je partis en clopinant, les larmes coulaient sur mes joues, s’il ne me croyait pas qui me croirait, je me rappelai que demain Chris allait venir, il pourrait peut être m’aider.L’atmosphère était électrique, il régnait une suspicion contre Françoise, Marylène et moi. Les pensionnaires nous évitaient, nous étions les responsables de tout le désordre, pour un peu l’inspecteur était du même avis. Le moral n’était pas au beau fixe pour nous. Le courrier arriva et je reçus deux lettres : une de Michel qui était très tendre, il attendait mon coup de fil et surtout mon retour, j’avais les larmes aux yeux en la lisant ; l’autre venait de Marie, elle nous racontait son travail, sa vie, son copain qu’elle s’était fait au travail et disait qu’elle avait appris que la maison de repos faisait des commandes importantes à l’UBESCO, son copain le lui avait dit, il trouvait ça étrange car l’UBESCO vendait surtout de la robotique et informatique.
- Que voulez-vous ? Il me regardait et me montrait le réveil, je ne comprenais pas. Je lui donnai un papier et un crayon et il écrivit « Vous venir moi » Je fis « Non » de la tête, j’avais trop peur de lui. Il insista et écrivit « Pour amie vous »
- J’hésitai puis le suivis, tant pis pour moi si c’était un piège. Il m’emmena jusqu’à la salle de la chorale et là je vis Lara. Je n’en revenais pas ! Elle me dit
- Nous avons très peu de temps, il faut que tu m’aides, peux-tu me cacher dans ta chambre ?
- Tu seras plus en sécurité ici, dis-je – tu connais cet homme lui demandais-je ?
- Oui, il est fidèle, il est muet, venons. Je la suivis mais quelque chose me disait que je faisais une bêtise, je n’avais plus la confiance d’avant. Je demandai :
- Comment as-tu pu ressusciter ?
- Je t’avoue que je ne sais pas mais il est possible qu’ils m’aient clonée.
- Ce n’est pas possible, nous n’en sommes pas encore là
- Mais si, sais-tu que le premier clone fut crée à l’UBESCO ?
- Quoi, c’est quoi comme établissement ?
- Ne crie pas, c’est une boîte qui crée des robots et elle est à la pointe en informatique et électronique.
Je ne dis plus rien, Chris travaillait donc avec eux, il pourra alors m’aider, je me demande pourquoi il ne m’a pas expliqué leur travail bien qu’on ait eu peu de temps et il ne sait pas que la maison de retraite travaille avec eux, il faudra que je lui demande.
Nous étions arrivées et je lui dis de se débrouiller dans la salle d’eau en lui laissant une couverture, je ne prêtai plus mon lit après le drame, Françoise et moi dans le même lit.
Je fis un rêve impressionnant, je longeais un couloir, le plancher s’enfonçait, j’essayai de trouver des endroits qui tiennent, mes cannes anglaises ne résistaient pas et je tombai dans un trou béant, Je tombai un temps assez long. Au fond du trou je voyais des langues en feu. C’était des cracheurs de feu, je leur criai de se pousser pour pouvoir tomber sans me faire brûler, ils n’entendaient rien et je tombai sur eux, je sentais les brûlures sur moi, un des cracheurs de feu me jeta en l’air, les autres continuèrent à jouer au ballon avec moi, j’étais effrayée, ils avaient tous des têtes cadavériques et des dents longues, je ne pouvais rien faire que de subir. Je fis des efforts surhumains et réussis à me réveiller. Je n’étais pas dans mon lit, je me pinçai, je me trouvai dans une pièce inconnue, mes poignets étaient attachés, je ne reconnaissais rien, je n’avais pas mes cannes près de moi, de toute façon je ne pouvais pas bouger. Je vis près de la porte, le géant qui me surveillait, j’essayai de lui parler mais il était muet ou le jouais bien. Je devais ne pas être loin de la salle où il y avait la chorale. Je me rendormis, ne pouvant plus rien faire !
J’essayai d’appeler le géant muet en me réveillant, il était aussi sourd que muet, où on lui avait dit de m’ignorer. J’avais mal aux mains, j’entendis la porte qui s’ouvrit et une surveillante, encore une inconnue m’apporta un café. Je lui demandai de me détacher, elle me répondit qu’elle n’avait pas le droit, sachant que j’allais demander d’aller aux toilettes elle me mit le bassin sous moi. Je me sentais honteuse, le géant ne regardait pas mais sa présence me gênait. Je compris qu’il n’était pas question de me détacher. Je décidai de m’occuper l’esprit en essayant de deviner combien de temps j’étais là et l’heure qu’il pouvait être : il faisait jour d’après une lucarne sur le toit.
Je pense que j’étais là depuis des heures quand enfin on m’ouvrit la porte et une surveillante me détacha me disant :
- Je vous détache, vous vous tenez à mon bras et je vous ramène dans votre chambre, je me demande ce que vous faîtes là ?
- J’ai failli éclater de rire – Vous ne croyez pas que je me suis attachée seule et marché sans cannes toute l’allée ?
Elle ne répondit pas et m’aida à revenir jusqu’à ma chambre. Je demandai à voir l’inspecteur, il ne devait venir que l’après-midi. J’allai voir Françoise, elle était absente me dit sa voisine, elle ne savait pas où elle était. J’allais vois si je trouve Sylvie ou Marylène, elle n’étaye pas là non plus, personne ne savait où elles étaient. Je retrouvais ma peur panique, je ne voyais pas ce que je devais faire, je gardai mon sang froid et allai voir Mlle Viollet : je lui demandai :
- Savez-vous où se trouve Sylvie, Françoise et Marylène ?
- Aucune idée, je ne surveille pas tous vos gestes, je peux vous dire que vous n’étiez pas là ce matin, pourquoi ?
- Jetais ficelée dans une pièce près de la chorale et c’est une surveillante qui m’a ramené. Elle sursauta ! Je ne rêvais pas, elle eut l’air inquiète
- Partez me dit-elle, je vais voir où sont vos camarades.
- J’avais les nerfs à vifs, quand Françoise arriva, elle me dit qu’elle n’avait pas compris, elle s’était retrouvée dans une pièce enfermée et attachée, le géant muet la surveillait. J’étais abasourdie, elle me racontait mon histoire, je le lui dis.
Nous étions très perplexes, Sylvie apparut et nous raconta la même chose, suivie de Marylène. Il y avait un mystère, il nous échappait totalement, il fallait voir avec l’inspecteur !
Je leur dis qu’il ne viendrait qu’à 14 h, je devais aller à la piscine mais elles pourraient raconter pour moi et s’il voulait me voir, il saurait où je suis.
La surveillante vint me chercher pour la piscine, Jacky fut aimable comme d’habitude, je ne savais pas ce qu’il cherchait ni ce qu’il savait sur nous. Je travaillais en nageant, il regarda mon pied et me dit que j’avais trop forcé.
- Servez-vous de vos cannes anglaises insista-t-il et il me laissa partir.
Je me demandai ce qu’il savait, en traversant, je reconnus le géant muet qui marchait avec le gardien, ils parlaient ensemble et je restai ahurie attendant qu’ils s’approchent pour entendre sa voix. La surveillante me poussa légèrement et il fallut rentrer.
L’inspecteur était là, et je pus le voir. Je lui racontai mon histoire puis celles de mes camarades, il hésita puis me dit :
- Il y a un fait étrange, vous n’avez aucune substance bizarre dans vos analyses, elles sont normales alors comment comprendre vos hallucinations ?
- Vous ne me croyez pas dis-je interloquée ?
- Je ne sais plus répondit-il
Je partis en clopinant, les larmes coulaient sur mes joues, s’il ne me croyait pas qui me croirait, je me rappelai que demain Chris allait venir, il pourrait peut être m’aider.L’atmosphère était électrique, il régnait une suspicion contre Françoise, Marylène et moi. Les pensionnaires nous évitaient, nous étions les responsables de tout le désordre, pour un peu l’inspecteur était du même avis. Le moral n’était pas au beau fixe pour nous. Le courrier arriva et je reçus deux lettres : une de Michel qui était très tendre, il attendait mon coup de fil et surtout mon retour, j’avais les larmes aux yeux en la lisant ; l’autre venait de Marie, elle nous racontait son travail, sa vie, son copain qu’elle s’était fait au travail et disait qu’elle avait appris que la maison de repos faisait des commandes importantes à l’UBESCO, son copain le lui avait dit, il trouvait ça étrange car l’UBESCO vendait surtout de la robotique et informatique.
Aujourd’hui, Chris devait venir, il était temps cela faisait si longtemps que je ne l’avais vu et j’avais temps de choses à lui dire. J’entendis le haut-parleur et me pressai de descendre, il m’attendait un grand sourire sur les lèvres :
- Nous pouvons sortit dit-il, pas loin en face manger une glace. Il me prit dans ses bras et m’embrassa. Il me prit la main et nous traversions pour aller à notre café d’en face, je pris un café liégeois et le serveur me dit :
- Je croyais que vous étiez parties ne vous voyant plus.
- Bientôt j’espère lui dis-je en souriant
Chris me raconta qu’il avait été débordé par son travail. Il était ingénieur dans un établissement qui fabriquait des robots ménagers « Les Aide-Madame » Le nom me faisait souvent rire. Je lui demandai pour Jacky, quel rôle il jouait dans la police, il se frotta l’oreille avant de dire :
- Je ne sais pas, je croyais que c’était Pascal, il est comment ?
Je lui décrivit Jacky, il haussa les épaules et me dit :
- Il est possible que la police ait préféré mettre celui-là, il est peut être plus doué en kinésithérapie ou en natation ?
Je ne dis rien, un peu inquiète, je ne voulais pas trop l’inquiéter à mon tour. J’avais à lui raconter tellement de choses que je le fis assez brièvement pour qu’il puisse tout entendre avant la fin de sa visite. Il rit pour l’histoire de « Homosexuelles » mais il ne comprit pas pourquoi je n’étais pas partie, je lui expliquai que l’inspecteur avait besoin de nous et je ne pouvais pas laisser mes copines dans l’embarras. Il fallait trouver les coupables qui nous hallucinaient de diverses manières et arrêter ce petit jeu. Il parut inquiet et voulut savoir tous les détails puis me demanda si je mettais du micropur, j’avouai que je n’y pensais pas toujours. Il me gronda gentiment puis me proposa de me ramener de la nourriture. Je refusai, on ne comprendrait pas mon petit appétit à la salle à manger et mon gros appétit dans la chambre, je ne pouvais pas cacher des gros objets. Il était temps de rentrer et nous revenions tout tristes, chaque séparation devenait de plus en plus cruelle, je lui demandai d’aller voir Michel qui s’ennuyait de nous deux, il promit et m’assura qu’il serait là le dimanche prochain s’il ne pouvait pas se libérer avant il finit en me disant :
- Tu comprends, nous achetons des parts à UBESCO et je dois leur faire des démonstrations.
Nous étions arrivés et il me serra très fort dans ses bras, m’embrassa et partir sans se retourner.
Je montai dans ma chambre, je me cassais la tête, je me souviens avoir entendu parler de l’UBESCO il n’y a pas longtemps mais j’ignore par qui ? Je vis Sylvie qui me guettait, elle était heureuse de m’annoncer qu’on avait les résultats de ses analyses et que l’inspecteur était sur des pistes, elle dit :
- je suis surveillée la nuit et je n’ai plus peur, c’était bien des médicaments qui avaient agi sur moi
- Je le sais, il me l’a déjà dit, moi aussi on m’a fait une prise de sang et un policier patrouille la nuit, c’est rassurant.
L’inspecteur me fit venir dans le cabinet de la directrice, elle était absente, il me demanda si tout allait bien, si rien de désagréable ne s’était produit à nouveau, je répondit :
- Pas pour le moment, merci. Je peux vous demander si vous avez avancé dans l’enquête ?
- Un peu mais pas assez pour inculper qui que ce soit. Il me tendit la main en me disant de ne pas m’inquiéter.
Je rentrai dans ma chambre sereine. Mlle Viollet m’attendait et me demandai d’où je venais, je répondis d’un air moqueur :
- Monsieur l’inspecteur m’a appelé, je n’ai pas pu refuser. Elle se tut et repris le thermomètre.
Je sentais qu’elle m’en voulait, elle était la vieille fille type, je me demande si elle a eu des relations sexuelles durant ses 40 ou 45 ans ? Je ris en mon for intérieur à cette idée, elle aurait dû entrer dans les ordres. Cela me fit penser à la directrice, elle avait une alliance, nous l’appelions madame, je n’avais jamais vu son mari. Elle habitait en ville et venait le matin de bonne heure où on l’appelait et en voiture, elle en avait pour dix minutes. Son mari n’était pas forcé de venir nous voir, la sonnette retentit, c’était l’heure du dîner et je descendis, Marylène me rejoignis en cours de route.
Elle me dit qu’elle partait dans dix jours, elle était contente car elle n’avait pas trouvé beaucoup de repos et il fallait retravailler en rentrant. Je la félicitai et lui demandai de me laisser son adresse avant de partir.
14 - matin il y avait chorale et je décidai d’y aller, je voulais vérifier si Lara ne s’y était pas réfugiée. Le matin j’avais appris que mes examens de sang étaient normaux, donc, je n’avais pas avalé d’hallucinogènes, je devais chercher ailleurs la raison de mes visions ou réalités ? Je ne peux pas dire que j’étais contente par les résultats, au contraire cela compliquait les choses.
Françoise venait avec moi, elle chantait très bien et adorait chanter, elle m’avoua qu’elle était embêtée pour moi, je lui dis de ne pas y penser et qu’on s’en sortira !
La chorale était aussi bien organisée que la dernière fois, la directrice brillait en tant que chef d’orchestre. Elle m’évitait, par contre elle ne pouvait pas éviter Françoise qui chantait face à elle, apparemment cela se passait bien. J’eus le temps d’examiner la pièce un peu mieux, elle était vaste, il y avait plein d’objets recouverts, cela me rappelait la piscine, pour les objets recouverts. Je me demandais ce que ça pouvait bien être, je m’approchai discrètement près d’une bâche et la soulevai discrètement, je vis un objet métallique, une surveillante arrêta ma main et je rougis pour mon indiscrétion.
Nous remontions tranquillement et je vis le géant qui nous suivait discrètement, il faisait partie des objets et ne faisait plus peur. Je dis à Françoise que je vis un objet en métal, impossible de le définir j’ajoutai :
- La prochaine fois tu peux essayer de voir ?
- Et me faire taper sur les doigts par une surveillante, je n’y tiens pas.
Je n’insistai pas, j’essaierai d’aller voir, ce n’était pas urgent. Il fallait déjà attendre les résultats de l’enquête, comprendre pourquoi j’ai des visions si je ne suis pas droguée, surtout que la dernière fois Françoise était là aussi, par contre on ne lui a pas fait d’analyses. Je me demandais si c’était important ou pas. J’entendis « Attention » je crois que c’était Françoise et je tombai après avoir reçu un bon coup sur la tête, j’eus juste le temps de voir des yeux foncés, je les connaissais. Je me retrouvai dans ma chambre, Mlle Viollet prenait ma tension et me demanda si j’allais mieux :
- Vous ne me tuerez pas comme ça dis-je
- Personne ne veut vous tuer, vous êtes tombées, il faut faire attention avec vos cannes quand vous marchez. Je tâtai ma tête et sentis une bosse. Je lui dis :
- Tâtez ma tête, la bosse je ne l’ai pas eu par terre, j’ai senti le coup et vu des yeux mais après je me suis évanouie.Prenez un calmant, vous le direz demain à l’inspecteur dit-elle tout bas, jetant un coup d’œil vers la lampe, je savais qu’il y avait des micros, elle devait le savoir également. Je recrachai le calmant et dormis très bien jusqu’à 5 h du matin car là je sentis une main qui me secouait et face à moi la main tenait un
- Nous pouvons sortit dit-il, pas loin en face manger une glace. Il me prit dans ses bras et m’embrassa. Il me prit la main et nous traversions pour aller à notre café d’en face, je pris un café liégeois et le serveur me dit :
- Je croyais que vous étiez parties ne vous voyant plus.
- Bientôt j’espère lui dis-je en souriant
Chris me raconta qu’il avait été débordé par son travail. Il était ingénieur dans un établissement qui fabriquait des robots ménagers « Les Aide-Madame » Le nom me faisait souvent rire. Je lui demandai pour Jacky, quel rôle il jouait dans la police, il se frotta l’oreille avant de dire :
- Je ne sais pas, je croyais que c’était Pascal, il est comment ?
Je lui décrivit Jacky, il haussa les épaules et me dit :
- Il est possible que la police ait préféré mettre celui-là, il est peut être plus doué en kinésithérapie ou en natation ?
Je ne dis rien, un peu inquiète, je ne voulais pas trop l’inquiéter à mon tour. J’avais à lui raconter tellement de choses que je le fis assez brièvement pour qu’il puisse tout entendre avant la fin de sa visite. Il rit pour l’histoire de « Homosexuelles » mais il ne comprit pas pourquoi je n’étais pas partie, je lui expliquai que l’inspecteur avait besoin de nous et je ne pouvais pas laisser mes copines dans l’embarras. Il fallait trouver les coupables qui nous hallucinaient de diverses manières et arrêter ce petit jeu. Il parut inquiet et voulut savoir tous les détails puis me demanda si je mettais du micropur, j’avouai que je n’y pensais pas toujours. Il me gronda gentiment puis me proposa de me ramener de la nourriture. Je refusai, on ne comprendrait pas mon petit appétit à la salle à manger et mon gros appétit dans la chambre, je ne pouvais pas cacher des gros objets. Il était temps de rentrer et nous revenions tout tristes, chaque séparation devenait de plus en plus cruelle, je lui demandai d’aller voir Michel qui s’ennuyait de nous deux, il promit et m’assura qu’il serait là le dimanche prochain s’il ne pouvait pas se libérer avant il finit en me disant :
- Tu comprends, nous achetons des parts à UBESCO et je dois leur faire des démonstrations.
Nous étions arrivés et il me serra très fort dans ses bras, m’embrassa et partir sans se retourner.
Je montai dans ma chambre, je me cassais la tête, je me souviens avoir entendu parler de l’UBESCO il n’y a pas longtemps mais j’ignore par qui ? Je vis Sylvie qui me guettait, elle était heureuse de m’annoncer qu’on avait les résultats de ses analyses et que l’inspecteur était sur des pistes, elle dit :
- je suis surveillée la nuit et je n’ai plus peur, c’était bien des médicaments qui avaient agi sur moi
- Je le sais, il me l’a déjà dit, moi aussi on m’a fait une prise de sang et un policier patrouille la nuit, c’est rassurant.
L’inspecteur me fit venir dans le cabinet de la directrice, elle était absente, il me demanda si tout allait bien, si rien de désagréable ne s’était produit à nouveau, je répondit :
- Pas pour le moment, merci. Je peux vous demander si vous avez avancé dans l’enquête ?
- Un peu mais pas assez pour inculper qui que ce soit. Il me tendit la main en me disant de ne pas m’inquiéter.
Je rentrai dans ma chambre sereine. Mlle Viollet m’attendait et me demandai d’où je venais, je répondis d’un air moqueur :
- Monsieur l’inspecteur m’a appelé, je n’ai pas pu refuser. Elle se tut et repris le thermomètre.
Je sentais qu’elle m’en voulait, elle était la vieille fille type, je me demande si elle a eu des relations sexuelles durant ses 40 ou 45 ans ? Je ris en mon for intérieur à cette idée, elle aurait dû entrer dans les ordres. Cela me fit penser à la directrice, elle avait une alliance, nous l’appelions madame, je n’avais jamais vu son mari. Elle habitait en ville et venait le matin de bonne heure où on l’appelait et en voiture, elle en avait pour dix minutes. Son mari n’était pas forcé de venir nous voir, la sonnette retentit, c’était l’heure du dîner et je descendis, Marylène me rejoignis en cours de route.
Elle me dit qu’elle partait dans dix jours, elle était contente car elle n’avait pas trouvé beaucoup de repos et il fallait retravailler en rentrant. Je la félicitai et lui demandai de me laisser son adresse avant de partir.
14 - matin il y avait chorale et je décidai d’y aller, je voulais vérifier si Lara ne s’y était pas réfugiée. Le matin j’avais appris que mes examens de sang étaient normaux, donc, je n’avais pas avalé d’hallucinogènes, je devais chercher ailleurs la raison de mes visions ou réalités ? Je ne peux pas dire que j’étais contente par les résultats, au contraire cela compliquait les choses.
Françoise venait avec moi, elle chantait très bien et adorait chanter, elle m’avoua qu’elle était embêtée pour moi, je lui dis de ne pas y penser et qu’on s’en sortira !
La chorale était aussi bien organisée que la dernière fois, la directrice brillait en tant que chef d’orchestre. Elle m’évitait, par contre elle ne pouvait pas éviter Françoise qui chantait face à elle, apparemment cela se passait bien. J’eus le temps d’examiner la pièce un peu mieux, elle était vaste, il y avait plein d’objets recouverts, cela me rappelait la piscine, pour les objets recouverts. Je me demandais ce que ça pouvait bien être, je m’approchai discrètement près d’une bâche et la soulevai discrètement, je vis un objet métallique, une surveillante arrêta ma main et je rougis pour mon indiscrétion.
Nous remontions tranquillement et je vis le géant qui nous suivait discrètement, il faisait partie des objets et ne faisait plus peur. Je dis à Françoise que je vis un objet en métal, impossible de le définir j’ajoutai :
- La prochaine fois tu peux essayer de voir ?
- Et me faire taper sur les doigts par une surveillante, je n’y tiens pas.
Je n’insistai pas, j’essaierai d’aller voir, ce n’était pas urgent. Il fallait déjà attendre les résultats de l’enquête, comprendre pourquoi j’ai des visions si je ne suis pas droguée, surtout que la dernière fois Françoise était là aussi, par contre on ne lui a pas fait d’analyses. Je me demandais si c’était important ou pas. J’entendis « Attention » je crois que c’était Françoise et je tombai après avoir reçu un bon coup sur la tête, j’eus juste le temps de voir des yeux foncés, je les connaissais. Je me retrouvai dans ma chambre, Mlle Viollet prenait ma tension et me demanda si j’allais mieux :
- Vous ne me tuerez pas comme ça dis-je
- Personne ne veut vous tuer, vous êtes tombées, il faut faire attention avec vos cannes quand vous marchez. Je tâtai ma tête et sentis une bosse. Je lui dis :
- Tâtez ma tête, la bosse je ne l’ai pas eu par terre, j’ai senti le coup et vu des yeux mais après je me suis évanouie.Prenez un calmant, vous le direz demain à l’inspecteur dit-elle tout bas, jetant un coup d’œil vers la lampe, je savais qu’il y avait des micros, elle devait le savoir également. Je recrachai le calmant et dormis très bien jusqu’à 5 h du matin car là je sentis une main qui me secouait et face à moi la main tenait un
Je me rappelai l’aller, je ne pensais pas que le retour serait encore plus pénible.
Arrivés à la gare de Cambo-les-Bains je demandai à téléphoner, j’allai à la cabine et essayai de joindre Chris, on me dit qu’il était parti chez mes parents, je téléphonai chez mes parents, ils ne savaient pas où était Chris, j’en profitai pour dire quelques mots à Michel et raccrochai. Il était temps d’exécuter notre plan, je pris un 3e jeton et appelai la police, leur demandant de venir nous chercher à la gare. L’inspecteur me dit d’attendre et j’allais vers la surveillante, je tombais sur elle par mégarde, comme j’avais appris à faire, elle s’était légèrement blessée, je lui proposai gentiment un café pour se remettre avant de rentrer et elle accepta. Françoise et moi faisions tout pour la distraire jusqu’au moment où je vis l’inspecteur accompagné de deux policiers. Je lui fis signe et il vint vers nous, il avait l’air étonné de nous voir attablée en riant avec la surveillante, je me levai et lui expliquai brièvement ce qui nous arrivait. Il hésita et dit :
- Je ne peux pas vous laisser partir, vous êtes mes témoins principaux
- C’est ce que je pensais, c’est pour cela que je vous ai appelé
- Vous avez bien fait, nous allons rentrer et j’expliquerai à votre directrice, elle peut vous changer de chambre si sa pudeur est outragée dit-il en riant.
C’est ainsi que nous sommes revenues au grand étonnement de tous, surtout de la directrice qui était plus que contrariée. L’inspecteur lui expliqua qu’il avait besoin de nous ici comme témoins et que nous pouvions changer de chambre.
La directrice appela la surveillante et lui dit de m’emmener dans la chambre 11, j’étais contente, c’était une chambre seule.
Françoise se retrouva avec une nouvelle, cela ne la dérangeait pas. J’en profitai pour aller voir Marylène qui était déjà au courant et me dit que Sylvie allait mieux et retournerait dans la chambre le soir même, elle allait beaucoup mieux et il paraît qu’on avait trouvé des substances pas normales dans les examens, je dis étonnée :
- Comment as-tu pu le savoir ?
- Mlle viollet l’a dit tout fort, elle ne comprenait pas ses analyses, cela l’avait bouleversé et elle avait appelé le Dr Dupuis. Elle m’a renvoyé et je ne sais rien de plus. Je partis, ranger mes affaires.
13 – L’infirmière m’apporta le thermomètre et me dit que demain je devrais reprendre la piscine. J’acceptai, par contre je fis monter la température sans mettre sous l’aisselle : plus méfiante encore, je n’avais même plus Françoise pour me protéger moralement.
Au dîner les questions fusèrent, nous avions décidé de dire que l’inspecteur était à la gare par hasard et nous voyant avec nos valises il nous ramena. Une fois que cela fit le tour des tables, les pensionnaires nous laissèrent tranquilles et nous pouvions parler d’autre chose. Je sus que La nouvelle allait à la piscine et avait vu Jacky, il lui avait fait faire des mouvements des bras dans l’eau. Je lui demandai si elle avait vu une fille se promener, elle parut étonnée et me dit « Non »
Un policier se promenait dans le couloir cette nuit, et je pus dormir sans faire de cauchemars ni d’hallucinations. Le matin j’appris par Françoise qui est venue me voir :
- Tu sais les mygales que nous avons vues sur tes draps, il paraît qu’il y avait des traces noires sur les draps comme si une personne avait écrasé les bestioles ou enlevées des draps.
- Comment le sais-tu ?
- C’est la nouvelle qui me l’a dit, elle a assisté au changement de draps et les surveillantes qui refaisaient le lit l’ont dit.
- Tu peux savoir le nom de surveillantes dis-je ?
- Je vais essayer, tu as une idée ?
- J’aimerai que l’inspecteur puisse avoir les preuves que je n’ai pas menti.
Françoise promit d’essayer mais le mieux serait encore de le dire nous-mêmes à l’inspecteur, je la chargeai de le faire, elle était dans la chambre, pas moi. Elle accepta et sortit.
Mon pied avait une forme un peu moins atrophiée chaque jour, je posai parfois le bout mais ça me faisait encore mal.
Je pris ma douche, à ma grande surprise, j’en avais une dans la chambre. Il y en avait peu des chambres qui en avaient une, je me préparai pour le petit déjeuner, après certaines allaient à la chorale mais je n’y allais plus, je n’avais pas envie de voir la directrice si je pouvais l’éviter c’était mieux.
L’après-midi j’étais presque contente de reprendre la route de la piscine avec une surveillante, encore une nouvelle. Jacky me sourit, il avait l’air au courant de ce qui s’est passé d’après son sourire narquois. Il me demanda de nager, il allait chronométrer le temps de nage que je pouvais faire sans fatigue. J’essayai de nager le plus longtemps que je pouvais, je sentis que tout se brouillait et je me mis à couler, sans rien pouvoir faire. Pourtant mes yeux étaient ouverts, je voyais des monstres marins dans le fond de la piscine, ils étaient si effrayants que je fis des mouvements de nage pour remonter, Jacky était venu m’aider à remonter, il me demanda :
- Vous êtes toute pâle, que s’est-il passé ?
- Regardez si vous ne voyez rien au fond de la piscine. Il plongea, en remontant, il me fit un signe de tête négatif, il n’avait rien vu. La surveillante venait, il me dit :
- Vous avez tenu 25 minutes, c’est très bien, continuez ainsi vous irez jusqu’à une heure ! Je souris, je dis « Au revoir » Il fallait suivre la surveillante. Je me permis de lui demander si elle était là depuis longtemps, elle me répondit que cela ne me concernait pas. Je ne lui adressai plus la parole jusqu’au retour.
L’inspecteur m’attendait, il me prit dans une pièce à part, j’en profitai pour lui raconter pour la piscine, il me demanda dit :
- Nus allons faire une prise de sang sur vous immédiatement, votre amie avait bien avalé des hallucinogènes dangereux. Je répondis :
- Si cela peut aider à faire avancer l’enquête, je suis prête. Il appela l’infirmière qui me fit une piqûre, il donna le flacon à un agent lui demandant de le porter pour analyse urgente. Il me dit :
- Je vous tiens au courant pour vous, je vous souhaite de vous reposer un peu. Je le remercia et allai voir Françoise, elle parlait avec sa voisine, elle me la présenta :
- Armelle je te présente Jacqueline elle est maman de jumeaux
Je lui serrai la main, elle me montra ses jumeaux, nous parlâmes un peu mais je ne pouvais rien dire à Françoise et je me retirai dans ma chambre.
Françoise vient me rejoindre pour une minute, de peur de se faire prendre et me demande ce qu’il y a ? Je lui explique, elle réfléchit et dit
- C’est bien d'avoir une prise de sang, nous serons fixés sur ce que tu as eu comme médicaments : hallucinogènes pou autres ? J’ai vu l’inspecteur, il va se renseigner pour les surveillantes, le problème c’est qu’elles ne restent pas, c’est souvent des nouvelles. Sur ce, elle partit rapidement, il y avait des pas dans le couloir.
Arrivés à la gare de Cambo-les-Bains je demandai à téléphoner, j’allai à la cabine et essayai de joindre Chris, on me dit qu’il était parti chez mes parents, je téléphonai chez mes parents, ils ne savaient pas où était Chris, j’en profitai pour dire quelques mots à Michel et raccrochai. Il était temps d’exécuter notre plan, je pris un 3e jeton et appelai la police, leur demandant de venir nous chercher à la gare. L’inspecteur me dit d’attendre et j’allais vers la surveillante, je tombais sur elle par mégarde, comme j’avais appris à faire, elle s’était légèrement blessée, je lui proposai gentiment un café pour se remettre avant de rentrer et elle accepta. Françoise et moi faisions tout pour la distraire jusqu’au moment où je vis l’inspecteur accompagné de deux policiers. Je lui fis signe et il vint vers nous, il avait l’air étonné de nous voir attablée en riant avec la surveillante, je me levai et lui expliquai brièvement ce qui nous arrivait. Il hésita et dit :
- Je ne peux pas vous laisser partir, vous êtes mes témoins principaux
- C’est ce que je pensais, c’est pour cela que je vous ai appelé
- Vous avez bien fait, nous allons rentrer et j’expliquerai à votre directrice, elle peut vous changer de chambre si sa pudeur est outragée dit-il en riant.
C’est ainsi que nous sommes revenues au grand étonnement de tous, surtout de la directrice qui était plus que contrariée. L’inspecteur lui expliqua qu’il avait besoin de nous ici comme témoins et que nous pouvions changer de chambre.
La directrice appela la surveillante et lui dit de m’emmener dans la chambre 11, j’étais contente, c’était une chambre seule.
Françoise se retrouva avec une nouvelle, cela ne la dérangeait pas. J’en profitai pour aller voir Marylène qui était déjà au courant et me dit que Sylvie allait mieux et retournerait dans la chambre le soir même, elle allait beaucoup mieux et il paraît qu’on avait trouvé des substances pas normales dans les examens, je dis étonnée :
- Comment as-tu pu le savoir ?
- Mlle viollet l’a dit tout fort, elle ne comprenait pas ses analyses, cela l’avait bouleversé et elle avait appelé le Dr Dupuis. Elle m’a renvoyé et je ne sais rien de plus. Je partis, ranger mes affaires.
13 – L’infirmière m’apporta le thermomètre et me dit que demain je devrais reprendre la piscine. J’acceptai, par contre je fis monter la température sans mettre sous l’aisselle : plus méfiante encore, je n’avais même plus Françoise pour me protéger moralement.
Au dîner les questions fusèrent, nous avions décidé de dire que l’inspecteur était à la gare par hasard et nous voyant avec nos valises il nous ramena. Une fois que cela fit le tour des tables, les pensionnaires nous laissèrent tranquilles et nous pouvions parler d’autre chose. Je sus que La nouvelle allait à la piscine et avait vu Jacky, il lui avait fait faire des mouvements des bras dans l’eau. Je lui demandai si elle avait vu une fille se promener, elle parut étonnée et me dit « Non »
Un policier se promenait dans le couloir cette nuit, et je pus dormir sans faire de cauchemars ni d’hallucinations. Le matin j’appris par Françoise qui est venue me voir :
- Tu sais les mygales que nous avons vues sur tes draps, il paraît qu’il y avait des traces noires sur les draps comme si une personne avait écrasé les bestioles ou enlevées des draps.
- Comment le sais-tu ?
- C’est la nouvelle qui me l’a dit, elle a assisté au changement de draps et les surveillantes qui refaisaient le lit l’ont dit.
- Tu peux savoir le nom de surveillantes dis-je ?
- Je vais essayer, tu as une idée ?
- J’aimerai que l’inspecteur puisse avoir les preuves que je n’ai pas menti.
Françoise promit d’essayer mais le mieux serait encore de le dire nous-mêmes à l’inspecteur, je la chargeai de le faire, elle était dans la chambre, pas moi. Elle accepta et sortit.
Mon pied avait une forme un peu moins atrophiée chaque jour, je posai parfois le bout mais ça me faisait encore mal.
Je pris ma douche, à ma grande surprise, j’en avais une dans la chambre. Il y en avait peu des chambres qui en avaient une, je me préparai pour le petit déjeuner, après certaines allaient à la chorale mais je n’y allais plus, je n’avais pas envie de voir la directrice si je pouvais l’éviter c’était mieux.
L’après-midi j’étais presque contente de reprendre la route de la piscine avec une surveillante, encore une nouvelle. Jacky me sourit, il avait l’air au courant de ce qui s’est passé d’après son sourire narquois. Il me demanda de nager, il allait chronométrer le temps de nage que je pouvais faire sans fatigue. J’essayai de nager le plus longtemps que je pouvais, je sentis que tout se brouillait et je me mis à couler, sans rien pouvoir faire. Pourtant mes yeux étaient ouverts, je voyais des monstres marins dans le fond de la piscine, ils étaient si effrayants que je fis des mouvements de nage pour remonter, Jacky était venu m’aider à remonter, il me demanda :
- Vous êtes toute pâle, que s’est-il passé ?
- Regardez si vous ne voyez rien au fond de la piscine. Il plongea, en remontant, il me fit un signe de tête négatif, il n’avait rien vu. La surveillante venait, il me dit :
- Vous avez tenu 25 minutes, c’est très bien, continuez ainsi vous irez jusqu’à une heure ! Je souris, je dis « Au revoir » Il fallait suivre la surveillante. Je me permis de lui demander si elle était là depuis longtemps, elle me répondit que cela ne me concernait pas. Je ne lui adressai plus la parole jusqu’au retour.
L’inspecteur m’attendait, il me prit dans une pièce à part, j’en profitai pour lui raconter pour la piscine, il me demanda dit :
- Nus allons faire une prise de sang sur vous immédiatement, votre amie avait bien avalé des hallucinogènes dangereux. Je répondis :
- Si cela peut aider à faire avancer l’enquête, je suis prête. Il appela l’infirmière qui me fit une piqûre, il donna le flacon à un agent lui demandant de le porter pour analyse urgente. Il me dit :
- Je vous tiens au courant pour vous, je vous souhaite de vous reposer un peu. Je le remercia et allai voir Françoise, elle parlait avec sa voisine, elle me la présenta :
- Armelle je te présente Jacqueline elle est maman de jumeaux
Je lui serrai la main, elle me montra ses jumeaux, nous parlâmes un peu mais je ne pouvais rien dire à Françoise et je me retirai dans ma chambre.
Françoise vient me rejoindre pour une minute, de peur de se faire prendre et me demande ce qu’il y a ? Je lui explique, elle réfléchit et dit
- C’est bien d'avoir une prise de sang, nous serons fixés sur ce que tu as eu comme médicaments : hallucinogènes pou autres ? J’ai vu l’inspecteur, il va se renseigner pour les surveillantes, le problème c’est qu’elles ne restent pas, c’est souvent des nouvelles. Sur ce, elle partit rapidement, il y avait des pas dans le couloir.
Françoise m’attendait :
Je ne te voyais nulle part dit-elle
Je lui racontai tout en détails, nous n’étions pas trop de deux pour supporter ce lourd fardeau. Elle m’écouta et me dit calmement :
L’inspecteur va s’occuper du principal, s’il trouve pour les hallucinogènes, tout s’expliquera. Lara est morte c’est certain et tu dois accepter le fait d'avoir rêvé sous l'emprise de médicaments ! Elle avait sans doute raison.
A ce moment Marylène entra, elle était toute bouleversée, elle parlait indistinctement :
Il y a Sylvie qui a voulu tuer Mlle Viollet
Quoi ? Notre cri fut unanime.
Sans écouter plus nous courûmes à l’infirmerie, Mlle Viollet avait des bleus partout, du sang sur le visage, il y avait des objets cassés. Deux surveillantes maintenaient Sylvie qui essayait de se débattre. Je fixai Sylvie, je ne crois pas qu’elle était dans son état normal et je dis fermement :
Il faut lui faire un examen sanguin pour savoir si elle a pris des médicaments pouvant créer un acte dangereux. Mlle Viollet répondit :
Il faut déjà l’attacher et l’envoyer en maison de santé
Une surveillante réussit à l’attacher, pendant ce temps je téléphonai à la police, l’infirmière n’a pas eu le temps de m’arrêter. J’ai pu dire qu’il était urgent de revenir, une jeune femme allait être dirigée en maison de santé alors qu’elle était droguée. Ils m’ont dit d’un ton las qu’ils arrivaient.
Le docteur Dupuis arriva à ce moment, l’infirmière l’avait appelé pour signer l’hospitalisation, ensuite le médecin de la maison de santé, signait en venant, il y avait deux signatures comme le demandait la législation. Il regarda autour de lui et nous demanda de nous retirer, cela ne nous concernait plus. La colère me prit :
Vous voulez envoyer une de mes copines en maison de santé alors qu’elle n’est pas dans son état normal, vous trouvez que ça ne me concerne pas ?
Justement vous venez de dire qu’elle n’est pas dans son état normal ironisa le docteur
Mais c’est ici qu’on la drogue, il faut lui faire des analyses. De toute façon l’inspecteur ne va pas tarder à venir, il me l’a confirmé.
Dr Dupuis me regarde étonné et l’infirmière lui confirme que l’inspecteur allait venir. Il fronça les sourcils mais ne dit rien. Je restai debout à attendre la police.
L’inspecteur était là, il demanda une analyse de sang sur Sylvie et demanda qu’on la couche à l’infirmerie et qu’on la laisse dormir jusqu’à demain. Il posa des questions à droite et à gauche et laissa un policier devant la porte de l’infirmerie puis se retira, tout fut si rapide, nous étions dans nos chambres vingt minutes plus tard, je dis :
Tu as remarqué la tête du médecin Françoise ? Elle rit et répondit
Je ne l’ai jamais vu perdre son sang froid mais là il ne l’avait plus du tout, il s’emmêlait les pédales.
J’espère que Sylvie n’aura pas de pépins ? Je répondis :
J’ai bien peur que si, elle fait partie des témoins et après elle il y a Marylène puis nous.
Françoise blêmit un peu mais ne dit rien. J’ouvris mes draps pour m’allonger mais Françoise me cria « Non » Je regardai et je vis des araignées se promener sur mon drap, elles étaient velues, énormes et je craignais qu’elles ne me piquent, je regardai Françoise qui se levait, elle prit un bâton et touche le lit, les araignées étaient toujours là. Elle me fit signe d’aller dans les toilettes et dit :
C’est une hallucination, je suis certaine, il ne faut rien dire, je pense qu’ils veulent nous avoir à l’usure, tu vas dormir sur mon lit, nous serons à l’étroit mais je n’ai pas d’autre solution. Je l’écoutai et m’endormis rapidement, quand je me réveillai Mlle Viollet était devant nous et disait fort en colère :
Nous ne pouvons plus vous garder, vous avez enfreint une règle qui nous autorise à vous renvoyer. Etonnée, je ne suis pas réveillée, je demandai quelle règle ?
Vous osez me le demander alors que vous dormez dans le même lit que votre camarade de chambre ? Je ris, c’était nerveux et en même temps j’étais soulagée, si la direction nous renvoyait, nous ne devrions rien payer comme dommages, il fallait se renseigner.
Françoise était gênée, Mlle Viollet nous dit d’aller chez la directrice dès que nous serons prêtes, elle sortit. Je dis :
- Ne fait pas cette tête, nous n’avons rien fait de mal et elle ne peut rien contre nous, si nous sommes renvoyées ce sera super, il faut juste demander si nous leur devons de l’argent, à la sécurité sociale pas à eux.
- Tu as raison, elle a failli me culpabiliser bêtement
Nous étions prêtes rapidement et allions voir la directrice comme avait demandé Mlle Viollet. Elle nous reçut froidement :
- Je n’aurai pas cru que vous alliez vous exhiber dans le centre, vous êtes là pour vous reposer
- Il n’y a rien de grave, j’ai vu des araignées, j’en ai peur et ma camarade m’a proposé de dormir dans son lit, je ne vois rien de choquant, vous savez que je suis mariée
- Il existe des homosexuelles parmi les femmes mariées.
Je me tu, j’attendais la suite, elle ne tarda pas :
- Vous allez quitter l’établissement cet après-midi, il y a un train à 15 h
- Madame, nous n’allons pas payer puisque c’est vous qui nous renvoyez dit Françoise
- Non, vous ne payerez rien en plus, les soins qui ne sont pas finis, il faudra vous débrouiller à les finir chez vous. Le médecin vous fera une ordonnance, je vous la remettrai avant votre départ.
- Puis-je téléphoner à mon mari pour qu’il vienne me chercher demandais-je ?
- Vous pourrez lui téléphoner de la gare. Une surveillante vous accompagnera, je lui dirai qu’elle attende votre coup de fil. Je demandai si je pouvais voir l’inspecteur, elle me répondit que ce n’était plus notre problème et nous congédia.
Je voulus prévenir Marylène, elle était la seule, témoin de tout puisque Sylvie était encore à l’infirmerie, je lui dis :
- Il faut prévenir Sylvie quand elle aura retrouvé la tête et aussi l’inspecteur, je te laisse mon adresse si tu veux me joindre et mon téléphone.
La surveillante me dit d’aller préparer ma valise, elle était déjà au courant et je m’exécutai. Françoise faisait la sienne, elle m’aida à descendre mes affaires et je me préparai aussi. Une surveillante nous apporta le repas, elle avait peur que nous parlions aux autres, je souris, j’avais une idée, je la dis à Françoise à l’oreille une fois qu’elle était partie. Elle me regarda et dit :
- C’est dangereux, tu y tines vraiment ?
- Essayons, c’est notre seul espoir de sauver les autres, pense à Sylvie et Marylène ! Elle fit « Oui » de la tête et nous avons préparé notre plan silencieusement. La surveillante est venue nous chercher pour voir la directrice, elle nous donna les ordonnances, les billets et appela la surveillante qui prit ma valise. La voiture nous attendait en bas et nous sommes montées, je vis Marylène qui faisait des signes les larmes aux yeux, d’autres nous regardaient étonnées.
Je ne te voyais nulle part dit-elle
Je lui racontai tout en détails, nous n’étions pas trop de deux pour supporter ce lourd fardeau. Elle m’écouta et me dit calmement :
L’inspecteur va s’occuper du principal, s’il trouve pour les hallucinogènes, tout s’expliquera. Lara est morte c’est certain et tu dois accepter le fait d'avoir rêvé sous l'emprise de médicaments ! Elle avait sans doute raison.
A ce moment Marylène entra, elle était toute bouleversée, elle parlait indistinctement :
Il y a Sylvie qui a voulu tuer Mlle Viollet
Quoi ? Notre cri fut unanime.
Sans écouter plus nous courûmes à l’infirmerie, Mlle Viollet avait des bleus partout, du sang sur le visage, il y avait des objets cassés. Deux surveillantes maintenaient Sylvie qui essayait de se débattre. Je fixai Sylvie, je ne crois pas qu’elle était dans son état normal et je dis fermement :
Il faut lui faire un examen sanguin pour savoir si elle a pris des médicaments pouvant créer un acte dangereux. Mlle Viollet répondit :
Il faut déjà l’attacher et l’envoyer en maison de santé
Une surveillante réussit à l’attacher, pendant ce temps je téléphonai à la police, l’infirmière n’a pas eu le temps de m’arrêter. J’ai pu dire qu’il était urgent de revenir, une jeune femme allait être dirigée en maison de santé alors qu’elle était droguée. Ils m’ont dit d’un ton las qu’ils arrivaient.
Le docteur Dupuis arriva à ce moment, l’infirmière l’avait appelé pour signer l’hospitalisation, ensuite le médecin de la maison de santé, signait en venant, il y avait deux signatures comme le demandait la législation. Il regarda autour de lui et nous demanda de nous retirer, cela ne nous concernait plus. La colère me prit :
Vous voulez envoyer une de mes copines en maison de santé alors qu’elle n’est pas dans son état normal, vous trouvez que ça ne me concerne pas ?
Justement vous venez de dire qu’elle n’est pas dans son état normal ironisa le docteur
Mais c’est ici qu’on la drogue, il faut lui faire des analyses. De toute façon l’inspecteur ne va pas tarder à venir, il me l’a confirmé.
Dr Dupuis me regarde étonné et l’infirmière lui confirme que l’inspecteur allait venir. Il fronça les sourcils mais ne dit rien. Je restai debout à attendre la police.
L’inspecteur était là, il demanda une analyse de sang sur Sylvie et demanda qu’on la couche à l’infirmerie et qu’on la laisse dormir jusqu’à demain. Il posa des questions à droite et à gauche et laissa un policier devant la porte de l’infirmerie puis se retira, tout fut si rapide, nous étions dans nos chambres vingt minutes plus tard, je dis :
Tu as remarqué la tête du médecin Françoise ? Elle rit et répondit
Je ne l’ai jamais vu perdre son sang froid mais là il ne l’avait plus du tout, il s’emmêlait les pédales.
J’espère que Sylvie n’aura pas de pépins ? Je répondis :
J’ai bien peur que si, elle fait partie des témoins et après elle il y a Marylène puis nous.
Françoise blêmit un peu mais ne dit rien. J’ouvris mes draps pour m’allonger mais Françoise me cria « Non » Je regardai et je vis des araignées se promener sur mon drap, elles étaient velues, énormes et je craignais qu’elles ne me piquent, je regardai Françoise qui se levait, elle prit un bâton et touche le lit, les araignées étaient toujours là. Elle me fit signe d’aller dans les toilettes et dit :
C’est une hallucination, je suis certaine, il ne faut rien dire, je pense qu’ils veulent nous avoir à l’usure, tu vas dormir sur mon lit, nous serons à l’étroit mais je n’ai pas d’autre solution. Je l’écoutai et m’endormis rapidement, quand je me réveillai Mlle Viollet était devant nous et disait fort en colère :
Nous ne pouvons plus vous garder, vous avez enfreint une règle qui nous autorise à vous renvoyer. Etonnée, je ne suis pas réveillée, je demandai quelle règle ?
Vous osez me le demander alors que vous dormez dans le même lit que votre camarade de chambre ? Je ris, c’était nerveux et en même temps j’étais soulagée, si la direction nous renvoyait, nous ne devrions rien payer comme dommages, il fallait se renseigner.
Françoise était gênée, Mlle Viollet nous dit d’aller chez la directrice dès que nous serons prêtes, elle sortit. Je dis :
- Ne fait pas cette tête, nous n’avons rien fait de mal et elle ne peut rien contre nous, si nous sommes renvoyées ce sera super, il faut juste demander si nous leur devons de l’argent, à la sécurité sociale pas à eux.
- Tu as raison, elle a failli me culpabiliser bêtement
Nous étions prêtes rapidement et allions voir la directrice comme avait demandé Mlle Viollet. Elle nous reçut froidement :
- Je n’aurai pas cru que vous alliez vous exhiber dans le centre, vous êtes là pour vous reposer
- Il n’y a rien de grave, j’ai vu des araignées, j’en ai peur et ma camarade m’a proposé de dormir dans son lit, je ne vois rien de choquant, vous savez que je suis mariée
- Il existe des homosexuelles parmi les femmes mariées.
Je me tu, j’attendais la suite, elle ne tarda pas :
- Vous allez quitter l’établissement cet après-midi, il y a un train à 15 h
- Madame, nous n’allons pas payer puisque c’est vous qui nous renvoyez dit Françoise
- Non, vous ne payerez rien en plus, les soins qui ne sont pas finis, il faudra vous débrouiller à les finir chez vous. Le médecin vous fera une ordonnance, je vous la remettrai avant votre départ.
- Puis-je téléphoner à mon mari pour qu’il vienne me chercher demandais-je ?
- Vous pourrez lui téléphoner de la gare. Une surveillante vous accompagnera, je lui dirai qu’elle attende votre coup de fil. Je demandai si je pouvais voir l’inspecteur, elle me répondit que ce n’était plus notre problème et nous congédia.
Je voulus prévenir Marylène, elle était la seule, témoin de tout puisque Sylvie était encore à l’infirmerie, je lui dis :
- Il faut prévenir Sylvie quand elle aura retrouvé la tête et aussi l’inspecteur, je te laisse mon adresse si tu veux me joindre et mon téléphone.
La surveillante me dit d’aller préparer ma valise, elle était déjà au courant et je m’exécutai. Françoise faisait la sienne, elle m’aida à descendre mes affaires et je me préparai aussi. Une surveillante nous apporta le repas, elle avait peur que nous parlions aux autres, je souris, j’avais une idée, je la dis à Françoise à l’oreille une fois qu’elle était partie. Elle me regarda et dit :
- C’est dangereux, tu y tines vraiment ?
- Essayons, c’est notre seul espoir de sauver les autres, pense à Sylvie et Marylène ! Elle fit « Oui » de la tête et nous avons préparé notre plan silencieusement. La surveillante est venue nous chercher pour voir la directrice, elle nous donna les ordonnances, les billets et appela la surveillante qui prit ma valise. La voiture nous attendait en bas et nous sommes montées, je vis Marylène qui faisait des signes les larmes aux yeux, d’autres nous regardaient étonnées.
Je suis revenue car je viens de revoir Lara, est n’a pas été assassinée, elle est bien vivante, je viens de lui parler. Il me regarda comme si j’étais devenue folle et dit :
Madame Lemay, j’ai vu votre amie morte, j’ai senti son pouls, le médecin de la police, a signé l’acte de décès, vous ne parlez pas de la personne qui est enterrée ?
Elle est vivante, vous la trouverez à la piscine où elle se cache ! Il me regarda bizarrement, et me conseilla d’aller me reposer un peu !
Je sortis, j’étais anéantie, il ne me croyait pas et j’étais sûre de moi, je ne savais plus que faire à part attendre demain.
Françoise me posa des questions mais je réussis à me taire, ce fut au tour de Sylvie et Marylène, je ne dis toujours rien ? Je leur fis croire que j’avais très mal à la tête et je me mis sur une chaise longue un peu retirée des autres avec un livre que j’ouvre au hasard. Je réfléchissais, je n’y comprenais rien, plus ça avançait et plus c’était compliqué. Je ne pouvais même pas compter sur Jacky ! Au loin je vis le jardinier, il arrangeait des fleurs, le géant muet comme nous l’appelions lui parlait, il n’était donc muet qu’avec nous, était-ce une consigne qu'il appliquait ?
Je demande l’autorisation de rester dans la chambre, étonnée la surveillante accepta en me disant de passer voir Mlle Viollet pour avoir un doliprane avant. Je m’allongeai, je n’avais pas vu l’infirmière, aucune envie de voir personne et fermai les yeux. Des images défilaient, j’avais l’impression que j’allais comprendre tout ce qui se passait, au moment de Lara tout redevenait noir, je n’arrivais pas à comprendre comment elle pouvait être enterrée et vivante en même temps !
Le temps me parut long et court à la fois, bientôt je verrai Chris et j’espère que j’y verrai plus clair.
Chris m’attendait, il était accompagné de Michel et je fronçai les sourcils en descendant, je ne pourrai pas lui expliquer devant Michel, il faudrait encore attendre des jours. Je fis des efforts et serrai mon fils dans mes bras, il m’avait tellement manqué, des larmes coulaient de nos yeux, j’étais si heureuse de le voir malgré le mauvais moment. Chris m’embrassa aussi, la surveillante nous permit d’aller manger une glace en face. Nous traversons la rue tout joyeux et trouvons une place sur la terrasse. Michel me raconte ce qu’il a fait avec son grand-père, je l’écoute distraitement, il faut que je parle à son père. Je lui souris et demande d’aller demander un verre d’eau, il y va et je dis à Chris :
Il faut absolument que tu reviennes seul, il s’est passé plein de choses, je ne m’en sors plus. Il a l’air ennuyé et répond
Je vais essayer de me libérer dans trois jours, je retravaille !
Michel était revenu, il monopolisa la conversation et c’était bien naturel !
Nous sommes rentrés, j’embrassai mes deux hommes et montai dans la chambre.
Françoise me dit :
On dirait que la visite de ton fils ne t’a pas fait plaisir ?
Ce n’est pas le mot, je n’ai pas pu parler librement dis-je.
Je ne pouvais plus garder le secret et lui avouai pour Lara, elle resta stupéfaite :
C’est impossible !
L’inspecteur m’a dit la même chose et pourtant je l’ai vue de mes yeux insistais-je, comme je te vois.
Et, si tu as eu des hallucinations comme tu en as parfois ?
Je haussai les épaules, je ne savais pas, pourtant c’était tellement clair et plausible.
Demain, je retournai à la piscine, j’essayerai de voir si Lara y était ou pas.
Nuit calme, pas de cauchemars ni visions, c’était devenu rare et je l’appréciai. La matinée passa calmement, ce fut la visite médicale et le Dr Dupuis me dit :
Vous pouvez reprendre la piscine aujourd’hui, vous allez beaucoup mieux !
Je le remerciai et partit, il me confirmait ce qu‘avait dit Jacky.
A 14 h la surveillante vint me chercher, j’étais prête et nous partîmes.
En arrivant, je me préparai puis, je regardai si je voyais Lara dans les parages mais Jacky m’interpella :
Il faut reprendre la nage, nous allons reprendre 2 bassins aller-retour, si vous êtes trop fatiguée vous pouvez vous arrêter et reprendre après. Je fis un signe affirmatif et commençais à nager.
Mes yeux cherchaient partout une trace de Lara, je ne voyais rien, pourtant elle m’avait dit qu’elle serait là. Jacky m’aida à remonter et me dit :
D’ici quelques jours vous pourrez monter et descendre en prenant appui doucement sur votre pied et bientôt vous n’aurez plus besoin de vos cannes.
Sans aucun doute dis-je Il chuchota en faisant mine de travailler :
Que cherchez-vous ? Ne vous substituez pas à la police, vous avez déjà eu assez d’ennuis. Je souris, il avait raison, mais je lui murmurai :
Avez-vous vu une jeune femme, celle qu’on a assassinée, elle devait m’attendre ici ? Il me fit signe de se taire et me regarda comme si j’étais dérangée puis me dit :
Votre surveillante vous attend, à demain madame Lemay.
Je rentrai, je ne savais plus que penser, j’avais eu des hallucinations, elles étaient plus réalistes que d’habitude pensais-je.
La surveillante me dit que je devais passer voir la directrice, elle ne savait pas la raison.
J’y allai en entrant, elle me dit aussi froide que d’habitude :
Votre mari a téléphoné, il ne pourra pas venir comme prévu, il viendra dans six jours.
Je la remerciai pour la commission, mes larmes coulaient, elle me dit radoucie :
Vous êtes exténuée, je vous conseille d’aller vous reposer et arrêtez de poursuivre des fantômes, ce n’est plus de votre âge ! Je ne dis rien et sortis.
Elle était au courant de pas mal de choses même si on la voyait peu
Je décidai de ne pas me tracasser, Chris avait un travail pénible, je le verrai dans 6 jours, je n’avais plus qu’à compter les jours et penser à autre chose.
Un plan me venait pour vérifier si j’avais halluciné ou pas pour Lara, je savais que l’inspecteur continuait son enquête mais les hallucinations seraient dures à prouver à moins de tomber sur le produit, pour Lara il avait la preuve que c’était la fille qui avait hurlé la première, sa compagne de chambre l’avait vue sortir avec deux couteaux, elle n’avait pas osé la suivre, elle est sortie après le cri et savait qui avait tué mais personne ne savait pourquoi à part le personnel qui disait qu’elle était devenue folle, elle se trouvait en maison de santé. L’inspecteur ne pouvait pas avoir de preuves s’il y avait des abus ou pas pour la maison de santé, nous n’avions pas tous les noms, ni les dates, juste des témoins, certaines étaient parties.
Toutes ses pensées m’avaient épuisée, et je décidai de penser à autre chose.
Il fallait que je sorte discrètement, jusque là c’était facile, ensuite je devais entrer dans la piscine sans être vue, je réussis également, là je ne voulais pas me mouiller les pieds, j’appelai doucement « Lara » mais je ne vis personne, je croyais que c’était le jour de congé de Jacky mais je me suis trompée, il sortit et me demanda :
Ce n’est pas le jour de vos soins, que faites-vous là ?
Je me demandai si une de mes amies n’était pas là, je rougis en disant ça
Il me raccompagna à la porte en me disant à voix basse « Ne venez plus à l’improviste, vous risquez plus que vous ne pensez ! » Il repartit et je partis ne sachant plus si c’était une menace ou un conseil ?
Madame Lemay, j’ai vu votre amie morte, j’ai senti son pouls, le médecin de la police, a signé l’acte de décès, vous ne parlez pas de la personne qui est enterrée ?
Elle est vivante, vous la trouverez à la piscine où elle se cache ! Il me regarda bizarrement, et me conseilla d’aller me reposer un peu !
Je sortis, j’étais anéantie, il ne me croyait pas et j’étais sûre de moi, je ne savais plus que faire à part attendre demain.
Françoise me posa des questions mais je réussis à me taire, ce fut au tour de Sylvie et Marylène, je ne dis toujours rien ? Je leur fis croire que j’avais très mal à la tête et je me mis sur une chaise longue un peu retirée des autres avec un livre que j’ouvre au hasard. Je réfléchissais, je n’y comprenais rien, plus ça avançait et plus c’était compliqué. Je ne pouvais même pas compter sur Jacky ! Au loin je vis le jardinier, il arrangeait des fleurs, le géant muet comme nous l’appelions lui parlait, il n’était donc muet qu’avec nous, était-ce une consigne qu'il appliquait ?
Je demande l’autorisation de rester dans la chambre, étonnée la surveillante accepta en me disant de passer voir Mlle Viollet pour avoir un doliprane avant. Je m’allongeai, je n’avais pas vu l’infirmière, aucune envie de voir personne et fermai les yeux. Des images défilaient, j’avais l’impression que j’allais comprendre tout ce qui se passait, au moment de Lara tout redevenait noir, je n’arrivais pas à comprendre comment elle pouvait être enterrée et vivante en même temps !
Le temps me parut long et court à la fois, bientôt je verrai Chris et j’espère que j’y verrai plus clair.
Chris m’attendait, il était accompagné de Michel et je fronçai les sourcils en descendant, je ne pourrai pas lui expliquer devant Michel, il faudrait encore attendre des jours. Je fis des efforts et serrai mon fils dans mes bras, il m’avait tellement manqué, des larmes coulaient de nos yeux, j’étais si heureuse de le voir malgré le mauvais moment. Chris m’embrassa aussi, la surveillante nous permit d’aller manger une glace en face. Nous traversons la rue tout joyeux et trouvons une place sur la terrasse. Michel me raconte ce qu’il a fait avec son grand-père, je l’écoute distraitement, il faut que je parle à son père. Je lui souris et demande d’aller demander un verre d’eau, il y va et je dis à Chris :
Il faut absolument que tu reviennes seul, il s’est passé plein de choses, je ne m’en sors plus. Il a l’air ennuyé et répond
Je vais essayer de me libérer dans trois jours, je retravaille !
Michel était revenu, il monopolisa la conversation et c’était bien naturel !
Nous sommes rentrés, j’embrassai mes deux hommes et montai dans la chambre.
Françoise me dit :
On dirait que la visite de ton fils ne t’a pas fait plaisir ?
Ce n’est pas le mot, je n’ai pas pu parler librement dis-je.
Je ne pouvais plus garder le secret et lui avouai pour Lara, elle resta stupéfaite :
C’est impossible !
L’inspecteur m’a dit la même chose et pourtant je l’ai vue de mes yeux insistais-je, comme je te vois.
Et, si tu as eu des hallucinations comme tu en as parfois ?
Je haussai les épaules, je ne savais pas, pourtant c’était tellement clair et plausible.
Demain, je retournai à la piscine, j’essayerai de voir si Lara y était ou pas.
Nuit calme, pas de cauchemars ni visions, c’était devenu rare et je l’appréciai. La matinée passa calmement, ce fut la visite médicale et le Dr Dupuis me dit :
Vous pouvez reprendre la piscine aujourd’hui, vous allez beaucoup mieux !
Je le remerciai et partit, il me confirmait ce qu‘avait dit Jacky.
A 14 h la surveillante vint me chercher, j’étais prête et nous partîmes.
En arrivant, je me préparai puis, je regardai si je voyais Lara dans les parages mais Jacky m’interpella :
Il faut reprendre la nage, nous allons reprendre 2 bassins aller-retour, si vous êtes trop fatiguée vous pouvez vous arrêter et reprendre après. Je fis un signe affirmatif et commençais à nager.
Mes yeux cherchaient partout une trace de Lara, je ne voyais rien, pourtant elle m’avait dit qu’elle serait là. Jacky m’aida à remonter et me dit :
D’ici quelques jours vous pourrez monter et descendre en prenant appui doucement sur votre pied et bientôt vous n’aurez plus besoin de vos cannes.
Sans aucun doute dis-je Il chuchota en faisant mine de travailler :
Que cherchez-vous ? Ne vous substituez pas à la police, vous avez déjà eu assez d’ennuis. Je souris, il avait raison, mais je lui murmurai :
Avez-vous vu une jeune femme, celle qu’on a assassinée, elle devait m’attendre ici ? Il me fit signe de se taire et me regarda comme si j’étais dérangée puis me dit :
Votre surveillante vous attend, à demain madame Lemay.
Je rentrai, je ne savais plus que penser, j’avais eu des hallucinations, elles étaient plus réalistes que d’habitude pensais-je.
La surveillante me dit que je devais passer voir la directrice, elle ne savait pas la raison.
J’y allai en entrant, elle me dit aussi froide que d’habitude :
Votre mari a téléphoné, il ne pourra pas venir comme prévu, il viendra dans six jours.
Je la remerciai pour la commission, mes larmes coulaient, elle me dit radoucie :
Vous êtes exténuée, je vous conseille d’aller vous reposer et arrêtez de poursuivre des fantômes, ce n’est plus de votre âge ! Je ne dis rien et sortis.
Elle était au courant de pas mal de choses même si on la voyait peu
Je décidai de ne pas me tracasser, Chris avait un travail pénible, je le verrai dans 6 jours, je n’avais plus qu’à compter les jours et penser à autre chose.
Un plan me venait pour vérifier si j’avais halluciné ou pas pour Lara, je savais que l’inspecteur continuait son enquête mais les hallucinations seraient dures à prouver à moins de tomber sur le produit, pour Lara il avait la preuve que c’était la fille qui avait hurlé la première, sa compagne de chambre l’avait vue sortir avec deux couteaux, elle n’avait pas osé la suivre, elle est sortie après le cri et savait qui avait tué mais personne ne savait pourquoi à part le personnel qui disait qu’elle était devenue folle, elle se trouvait en maison de santé. L’inspecteur ne pouvait pas avoir de preuves s’il y avait des abus ou pas pour la maison de santé, nous n’avions pas tous les noms, ni les dates, juste des témoins, certaines étaient parties.
Toutes ses pensées m’avaient épuisée, et je décidai de penser à autre chose.
Il fallait que je sorte discrètement, jusque là c’était facile, ensuite je devais entrer dans la piscine sans être vue, je réussis également, là je ne voulais pas me mouiller les pieds, j’appelai doucement « Lara » mais je ne vis personne, je croyais que c’était le jour de congé de Jacky mais je me suis trompée, il sortit et me demanda :
Ce n’est pas le jour de vos soins, que faites-vous là ?
Je me demandai si une de mes amies n’était pas là, je rougis en disant ça
Il me raccompagna à la porte en me disant à voix basse « Ne venez plus à l’improviste, vous risquez plus que vous ne pensez ! » Il repartit et je partis ne sachant plus si c’était une menace ou un conseil ?
Il me tripota le pied durant dix ou quinze minutes, me mit une pommade et le banda, en disant – Vous l’enlèverez pour la nuit et demain je recommencerai.
Je pus retourner dans ma chambre vers 14 heures, Françoise m’attendait :
Tu as fais des cauchemars m’a dit Mlle Viollet
Mais tu n’étais pas là cette nuit, où étais-tu ?
Chut fit Françoise elle s’approcha de moi et m’expliqua qu’elle ne savait pas ce qui s’était passé, elle s’était réveillée dans la buanderie, elle n’avait rien entendu et quand elle se réveilla, elle se pressa de revenir et j’étais absente, plus tard elle apprit par l’infirmière, j’avais fait des cauchemars.
Je trouvais ça assez bizarre, je me demandai comment on avait pu la droguer aussi ? Après tout c’était facile, cela pouvait être la tisane du soir qu’elle avait accepté. J’en ris « Nous ne faisons jamais assez attention » Je dis à Françoise que ce n’était pas grave et lui demandai de jeter un coup d’œil au cas où l’inspecteur viendrait, elle me dit que c’était trop tard mais elle avait une idée, cela me changeait.
Je propose qu’on aille voir l’inspecteur sans rien dire chuchota-telle
Comment ferons-nous ?
Il suffit de sortir, la porte n’est pas fermée à clef, il faut que nous sortions normalement, je suis certaine que personne ne verra rien au début et après nous serons au commissariat et ce sera trop tard, nous serons en sécurité. Elle était contente de sa trouvaille, je réfléchis et je pensai qu’on ne risquait rien d’essayer d’autant que mon mari ne venait que dans 3 jours, c’était long. Nous décidâmes de le faire de suite, c’était l’heure où nous pouvions nous promener dans le parc.
Nous avions de ne pas en parler aux autres, nous les citerons et l’inspecteur décidera.
C’est ainsi que nous sommes sorties sans être vues ou du moins arrêtées, il fallut marcher un peu, prendre le bus et demander le commissariat. Le bus nous arrêta à 50 mètres du commissariat et nous sommes entrées courageusement.
Un inspecteur nous reçut, nous lui expliquons d’où nous venons et demandons l’inspecteur qui s’occupe de l’affaire de l’assassinat. Il téléphone à son collègue qui nous fait entrer dans son bureau. Je commençai par me présenter puis dis :
C’est une longue histoire, j’espère que vous avez un peu de temps
Je vous écoute répondit-il. Je commençais à lui raconter à partir de l’assassinat tout ce qui s’était passé, quand je vis qu’il inscrivait des notes et paraissait intéressé, je lui racontai avant l’assassinat de Lara.
Il notait tout, je finis de raconter en gros, il nous regarda et dit :
Qu’attendiez-vous pour venir qu’on vous assassine ?
Mon mari pensait que Jacky, je veux dire le faux policier enquêterait pour nous.
Il nota le nom et dit qu’il se renseignerait. Il réfléchit et demanda :
Comment êtes-vous venues ?
Nous avons pris l’autobus sans autorisation dit Françoise.
Il nous dit qu’il nous ramènerait et dirait que c’est lui qui est venu nous chercher, je vous tiens au courant, ne vous inquiétez pas, inutile d’en parler.
Comme il a dit nous sommes rentrées en voiture, il choisit une voiture neutre, et nous laissa à l’entrée puis alla voir la directrice.
Nous avons gardé à nous taire et aux questions :
Mais où étiez-vous passées ? Nous disions que nous étions à la chorale, nous avons voulu nous exercer pour une fête que nous préparions.
Personne ne nous dit rien. Je pensais qu’il ne me restait plus que deux jours avant de voir Chris, en principe Michel devait venir aussi.
12 – Le matin Sylvie passa dans la chambre, elle nous dit qu’il y avait un inspecteur chez la Directrice, je pris une mine étonnée :
C’est super dis-je, nous pourrons peut être le voir
Il faut qu’on y aille insista-t-elle
Je vais attendre qu’il nous appelle lui dis-je. Elle partit ne comprenant plus rien, je l’avais déboussolée !
En fin de matinée l’inspecteur appela Françoise, moi, Sylvie et Marylène, nous attendions dans une salle à côté du bureau de la directrice, il nous recevait à tour de rôle. Je passai après Sylvie et Françoise, il me demanda :
Alors j’ai appris que vous portiez la même chemise de nuit le soir où Lara fut tuée ?
On me l’a fait remarquer, j’avais oublié
Depuis quand avez-vous des hallucinations ? Je me tu et regardai les micros, il fit comme si, il ne voyait rien et reposa la question. Je lui répondis, les questions suivirent, je répondais, j’oubliais les micros et disais tout ce que je savais. Il me sourit et dit d’appeler la suivante, c’était Marylène. Je rejoignis les autres et nous donnions notre avis.
Françoise avait confiance, elle pensait qu’il était courageux et ferait son travail, Sylvie craignait qu’on ne lui mette des bâtons dans les roues, je ne savais pas : j’attendais pour voir ! Quand Marylène sortit, elle nous raconta qu'elle avait parlé de Marie, j’avais oublié. Je me rendis compte qu’à plusieurs nous avons su être plus fidèles dans le rapport. Je suis passée à l’infirmerie pour mon pied, Jacky m’a dit que 2 séances suffiraient et ensuite je pouvais revenir à la piscine, le docteur était de son avis. J’étais étonnée que le médecin ne m’ait rien dit mais Jacky lui faisait un rapport fidèle et Mlle Viollet aussi. Je sortis pour aller dans la salle à manger, je vis une porte s’ouvrir, une main me tira à l’intérieur, je restai pétrifiée ! Lara était devant moi, vivante, je ne pouvais pas le croire et en même temps j’avais peur, elle dit :
N’aie pas peur, je vais bien, on m’a grimée, c’était une mascarade
Pourquoi avoir fait une mascarade aussi sinistre dis-je en reculant ?
Je n’y suis pour rien, je fus endormie et quand je me suis réveillée, la directrice m’a dit qu’on me disait morte et qu’il valait mieux que je me fasse discrète.
Alors cela suffit ! Tu vas voir l’inspecteur avec moi et tu lui racontes tout ce que tu sais, ils sont là pour y voir plus clair.
Ils sont à leur solde dit-elle tout bas, ils m’ont vu et n’ont rien dit, ils auraient pu voir que j’étais vivante ?
Je restais abasourdie ! Elle avait raison, je lui demandai, ce qu’elle proposait ?
Elle n’en savait rien, elle se cachait, elle ne voulait plus rester enfermer dans la buanderie, elle en est partie sans se faire remarquer.
Je décidai de ne rien dire à personne et demain Chris m’aidera. Il fallait cacher Lara, je lui conseillai d’aller voir si elle pouvait se cacher du côté de la piscine.
Je lui prêtai un foulard pour qu’elle se cache le visage et des vêtements à moi, ainsi elle ne tirerait pas l’attention sur elle. Je faisais le guet et elle partit en clopinant, elle avait pris ma démarche, si on la prenait pour moi que se passerait-il ?
Je la vis descendre, elle avait disparu de mon champ visuel. Je devais me taire jusqu’à demain, mais après ? J’avoue que je ne savais pas, j’avais confiance uniquement en Chris, j’aurai pu en parler à l’inspecteur, il n’est pas possible que la maison ait acheté la police. Cette remarque me fit changer d’avis et je retournai voir l’inspecteur, je frappai chez la Directrice, elle m’ouvrit, je lui expliquai que j’avais oublié de mentionner un détail important pour l’inspecteur, elle me dit d’aller dans la pièce d’à côté. Il écrivait, je suppose qu’il mettait ses dossiers en ordre, il se retourna et me fit asseoir étonné de me revoir :
Je pus retourner dans ma chambre vers 14 heures, Françoise m’attendait :
Tu as fais des cauchemars m’a dit Mlle Viollet
Mais tu n’étais pas là cette nuit, où étais-tu ?
Chut fit Françoise elle s’approcha de moi et m’expliqua qu’elle ne savait pas ce qui s’était passé, elle s’était réveillée dans la buanderie, elle n’avait rien entendu et quand elle se réveilla, elle se pressa de revenir et j’étais absente, plus tard elle apprit par l’infirmière, j’avais fait des cauchemars.
Je trouvais ça assez bizarre, je me demandai comment on avait pu la droguer aussi ? Après tout c’était facile, cela pouvait être la tisane du soir qu’elle avait accepté. J’en ris « Nous ne faisons jamais assez attention » Je dis à Françoise que ce n’était pas grave et lui demandai de jeter un coup d’œil au cas où l’inspecteur viendrait, elle me dit que c’était trop tard mais elle avait une idée, cela me changeait.
Je propose qu’on aille voir l’inspecteur sans rien dire chuchota-telle
Comment ferons-nous ?
Il suffit de sortir, la porte n’est pas fermée à clef, il faut que nous sortions normalement, je suis certaine que personne ne verra rien au début et après nous serons au commissariat et ce sera trop tard, nous serons en sécurité. Elle était contente de sa trouvaille, je réfléchis et je pensai qu’on ne risquait rien d’essayer d’autant que mon mari ne venait que dans 3 jours, c’était long. Nous décidâmes de le faire de suite, c’était l’heure où nous pouvions nous promener dans le parc.
Nous avions de ne pas en parler aux autres, nous les citerons et l’inspecteur décidera.
C’est ainsi que nous sommes sorties sans être vues ou du moins arrêtées, il fallut marcher un peu, prendre le bus et demander le commissariat. Le bus nous arrêta à 50 mètres du commissariat et nous sommes entrées courageusement.
Un inspecteur nous reçut, nous lui expliquons d’où nous venons et demandons l’inspecteur qui s’occupe de l’affaire de l’assassinat. Il téléphone à son collègue qui nous fait entrer dans son bureau. Je commençai par me présenter puis dis :
C’est une longue histoire, j’espère que vous avez un peu de temps
Je vous écoute répondit-il. Je commençais à lui raconter à partir de l’assassinat tout ce qui s’était passé, quand je vis qu’il inscrivait des notes et paraissait intéressé, je lui racontai avant l’assassinat de Lara.
Il notait tout, je finis de raconter en gros, il nous regarda et dit :
Qu’attendiez-vous pour venir qu’on vous assassine ?
Mon mari pensait que Jacky, je veux dire le faux policier enquêterait pour nous.
Il nota le nom et dit qu’il se renseignerait. Il réfléchit et demanda :
Comment êtes-vous venues ?
Nous avons pris l’autobus sans autorisation dit Françoise.
Il nous dit qu’il nous ramènerait et dirait que c’est lui qui est venu nous chercher, je vous tiens au courant, ne vous inquiétez pas, inutile d’en parler.
Comme il a dit nous sommes rentrées en voiture, il choisit une voiture neutre, et nous laissa à l’entrée puis alla voir la directrice.
Nous avons gardé à nous taire et aux questions :
Mais où étiez-vous passées ? Nous disions que nous étions à la chorale, nous avons voulu nous exercer pour une fête que nous préparions.
Personne ne nous dit rien. Je pensais qu’il ne me restait plus que deux jours avant de voir Chris, en principe Michel devait venir aussi.
12 – Le matin Sylvie passa dans la chambre, elle nous dit qu’il y avait un inspecteur chez la Directrice, je pris une mine étonnée :
C’est super dis-je, nous pourrons peut être le voir
Il faut qu’on y aille insista-t-elle
Je vais attendre qu’il nous appelle lui dis-je. Elle partit ne comprenant plus rien, je l’avais déboussolée !
En fin de matinée l’inspecteur appela Françoise, moi, Sylvie et Marylène, nous attendions dans une salle à côté du bureau de la directrice, il nous recevait à tour de rôle. Je passai après Sylvie et Françoise, il me demanda :
Alors j’ai appris que vous portiez la même chemise de nuit le soir où Lara fut tuée ?
On me l’a fait remarquer, j’avais oublié
Depuis quand avez-vous des hallucinations ? Je me tu et regardai les micros, il fit comme si, il ne voyait rien et reposa la question. Je lui répondis, les questions suivirent, je répondais, j’oubliais les micros et disais tout ce que je savais. Il me sourit et dit d’appeler la suivante, c’était Marylène. Je rejoignis les autres et nous donnions notre avis.
Françoise avait confiance, elle pensait qu’il était courageux et ferait son travail, Sylvie craignait qu’on ne lui mette des bâtons dans les roues, je ne savais pas : j’attendais pour voir ! Quand Marylène sortit, elle nous raconta qu'elle avait parlé de Marie, j’avais oublié. Je me rendis compte qu’à plusieurs nous avons su être plus fidèles dans le rapport. Je suis passée à l’infirmerie pour mon pied, Jacky m’a dit que 2 séances suffiraient et ensuite je pouvais revenir à la piscine, le docteur était de son avis. J’étais étonnée que le médecin ne m’ait rien dit mais Jacky lui faisait un rapport fidèle et Mlle Viollet aussi. Je sortis pour aller dans la salle à manger, je vis une porte s’ouvrir, une main me tira à l’intérieur, je restai pétrifiée ! Lara était devant moi, vivante, je ne pouvais pas le croire et en même temps j’avais peur, elle dit :
N’aie pas peur, je vais bien, on m’a grimée, c’était une mascarade
Pourquoi avoir fait une mascarade aussi sinistre dis-je en reculant ?
Je n’y suis pour rien, je fus endormie et quand je me suis réveillée, la directrice m’a dit qu’on me disait morte et qu’il valait mieux que je me fasse discrète.
Alors cela suffit ! Tu vas voir l’inspecteur avec moi et tu lui racontes tout ce que tu sais, ils sont là pour y voir plus clair.
Ils sont à leur solde dit-elle tout bas, ils m’ont vu et n’ont rien dit, ils auraient pu voir que j’étais vivante ?
Je restais abasourdie ! Elle avait raison, je lui demandai, ce qu’elle proposait ?
Elle n’en savait rien, elle se cachait, elle ne voulait plus rester enfermer dans la buanderie, elle en est partie sans se faire remarquer.
Je décidai de ne rien dire à personne et demain Chris m’aidera. Il fallait cacher Lara, je lui conseillai d’aller voir si elle pouvait se cacher du côté de la piscine.
Je lui prêtai un foulard pour qu’elle se cache le visage et des vêtements à moi, ainsi elle ne tirerait pas l’attention sur elle. Je faisais le guet et elle partit en clopinant, elle avait pris ma démarche, si on la prenait pour moi que se passerait-il ?
Je la vis descendre, elle avait disparu de mon champ visuel. Je devais me taire jusqu’à demain, mais après ? J’avoue que je ne savais pas, j’avais confiance uniquement en Chris, j’aurai pu en parler à l’inspecteur, il n’est pas possible que la maison ait acheté la police. Cette remarque me fit changer d’avis et je retournai voir l’inspecteur, je frappai chez la Directrice, elle m’ouvrit, je lui expliquai que j’avais oublié de mentionner un détail important pour l’inspecteur, elle me dit d’aller dans la pièce d’à côté. Il écrivait, je suppose qu’il mettait ses dossiers en ordre, il se retourna et me fit asseoir étonné de me revoir :
Pas seulement, mais de tout, peut être qu’il pourra tout régler en même temps. Elle me dit qu’elle devait réfléchir un peu, je haussai les épaules. Je trouvais mon idée géniale !
Pendant le dîner, tout le monde parlait que du crime et mon accident, la pauvre Marlène devait regretter sa venue parmi nous, elle avait l’air pâle et n’avait pas très faim.
Après le repas, Françoise me dit « Je suis d’accord » Je la poussai vers un coin et lui chuchotai :
Nous pouvons demander à celles qui sont encore là Sylvie et Marylène et nous pourrons parler de Marie aussi. Je la sentais moins enthousiaste mais elle accepta pour demain matin. Ce soir j’allai voir Sylvie puis Marylène, elles acceptèrent, il fallut les convaincre un certain temps mais j’avais enfin leur promesse.
Je pouvais aller dormir tranquille, demain je me sentirai enfin à l’abri !
Le lendemain, je pressai Françoise, nous sommes allées chercher Sylvie et Marylène et nous nous sommes dirigées vers le bureau de la Directrice. Elle nous ouvrit étonnée :
Vous désirez quelque chose mesdames ?
Nous voudrions voir l’inspecteur dis-je poliment
Alors il vous faudra attendre qu’il vienne et je ne sais même pas s’il va venir aujourd’hui, je crois que tout est réglé. Je vous appellerai s’il vient, vous pouvez me laisser s’il vous plaît. C’est ce que j'appelle être congédiée poliment mais fermement. J’enrageais, nous avons raté le coche, il fallait le demander à l’inspecteur quand nous le verrons et l’idée de Françoise était mauvaise de passer par la directrice. Je leur dis :
Rien n’est perdu, je m’en occupe et je vous appellerai si j’ai trouvé. Elles me questionnèrent mais je ne dis rien.
Dès que je vis Jacky à la piscine je lui remis discrètement un mot, il le rangea discrètement et me demanda de nager cinq minutes de plus, ensuite il examinerait mon pied. Je fis plusieurs longueurs de bassin, enfin il me dit « Stop ! » Il était content de moi et me demanda de l’attendre, il allait chercher sa trousse pour m’examiner le pied. Il revint et commença à examiner mon pied, prestement il me remit un papier, en même temps il disait :
C’est une belle cicatrice, on n’y verra rien, il suffit de continuer à nager et vous serez bientôt d’aplomb ! Je le remerciai et partit avec la surveillante à mes trousses.
En rentrant, je me pressai d’aller aux toilettes de la chambre, je regardai la lettre qu’il me remit. Il me disait qu’il n’était pas habilité à m’aider dans ce domaine, il était effectivement inspecteur mais son rôle n’avait rien à voir avec nos problèmes, nous avions un inspecteur je devais voir avec lui, « Les polices ne marchent pas toujours ensemble, c’est regrettable mais je ne peux rien faire pour vous » finissait la lettre. Il me mettait dans l’embarras, que dire aux filles, elles comptaient sur moi ?
Françoise me demanda si j’allais bien, je ne l’avais pas entendu monter dans la chambre, je sortis des toilettes et lui expliquai que tout allait bien, j’en profitai pour savoir :
L’inspecteur est passé aujourd’hui ?
Personne n’a appelé pour nous le dire, s’il a fini son enquête il n’a plus besoin de venir.
Je m’écroulai et lui glissai à l’oreille ce que j’avais appris, elle me regarda consternée « Nous voilà bien ! »
La sieste finie, j’allai voir l’infirmière et demandai si je pouvais téléphoner à mon fils, elle accepta. Je la remerciai et fit le N° de mes parents :
Allo papa, Michel va bien ?
Attend, je te le passe,
Allo maman, tu vas rentrer bientôt ?
Oui, Michel je l’espère, tu peux demander à papa de venir avec toi dimanche ?
Je vais lui téléphoner, il ne devait pas passer, il était occupé cette semaine.
Je l’embrassai et raccrochai, en passant, je remerciai l’infirmière, je descendis dans la salle à manger en espérant que mon appel serait bien compris par Chris.
J’appris que Marlène avait demandé de partir, elle avait été traumatisée par la vue des policiers et comme elle avait de l’argent, elle préférait payer les deux jours qu’elle devait mais avoir sa tranquillité. Je l’enviais presque, comme j’aurai voulu partir et me reposer enfin !
Je me pris le pied ou la canne contre une serveuse et je tombai de tout mon long, je saignais du nez et j’avais mal au pied que j’avais mis par terre instinctivement. Je me retrouvai à l’infirmerie, l’infirmière regarda ma jambe, appela le médecin, il n’était pas encore parti. Il arriva cinq minutes après inquiet :
Comment avez-vous fait votre compte ?
Je me suis cognée contre la serveuse je crois, je n’ai pas vu dis-je piteusement.
Il m’examina, fit une grimace et dit :
Vous avez perdu le bénéfice de vos séances de piscine, le kinésithérapeute viendra vous faire des séances à l’infirmerie, je crains que vous restiez un peu plus longtemps. Je me mis à pleurer, malgré sa présence, le verdict était trop lourd, je n’en pouvais plus ! Il me salua et sortit en hochant la tête, il avait l’air contrarié. Je pus rejoindre ma chambre, seule bonne nouvelle.
L’infirmière me donna un médicament et je l’avalai, l’automatisme encore, je n’avais plus qu’à demander à Françoise de veiller sur moi si je crie.
Je me réveillai, Françoise n’était pas dans son lit, il y avait autour de moi des milliers de pieds mutilés qui dansaient, ils avançaient vers moi tout en dansant, je fermai les yeux pour ne pas crier, je sentais les pieds qui dansaient sur moi, un moignon me toucha le visage et je criai, « Au secours » les pieds avaient l’air de rire de moi et continuaient à danser sur moi, je me cachais en criant, ils arrivaient à enlever les couvertures et continuaient leur danse macabre, je dus m’évanouir. Quand je me suis réveillée j’étais à l’infirmerie Mlle Viollet me faisait boire quelque chose, je voulus protester mais elle me rassura :
Vous avez fait un cauchemar, une surveillante vous a entendue crier et je vous donne un calmant pour dormir, je crois que vous avez été éprouvée par votre chute.
Je n’avais plus de force, je m’endormis sans même pouvoir demander où était Françoise.
Je ne sais pas combien de temps je dormis, je me souviens de cauchemars mais pas lesquels. En me réveillant, je reconnus l’infirmerie, j’y étais abonnée, je voyais Mlle Viollet me préparant un médicament, je n’en voulais pas, je fis comme d’habitude, je le pris puis demandai d’aller aux toilettes et là je recrachai.
Mlle Viollet me dit que je pourrai retrouver ma chambre dans la journée si je n’avais plus de fièvre car j’en avais un peu ce matin. Je m’inclinai, j’allais demander pour Françoise quand le Jack arriva en blouse blanche, j’ai failli rire en le voyant habillé ainsi. Il me dit bonjour puis regarda mon pied et me dit :
Allongez-vous, je vais masser votre pied, nous ferons cette séance trois matins, je pense que cela vous aidera contre la douleur.
Je vous remercie lui dis-je.
Pendant le dîner, tout le monde parlait que du crime et mon accident, la pauvre Marlène devait regretter sa venue parmi nous, elle avait l’air pâle et n’avait pas très faim.
Après le repas, Françoise me dit « Je suis d’accord » Je la poussai vers un coin et lui chuchotai :
Nous pouvons demander à celles qui sont encore là Sylvie et Marylène et nous pourrons parler de Marie aussi. Je la sentais moins enthousiaste mais elle accepta pour demain matin. Ce soir j’allai voir Sylvie puis Marylène, elles acceptèrent, il fallut les convaincre un certain temps mais j’avais enfin leur promesse.
Je pouvais aller dormir tranquille, demain je me sentirai enfin à l’abri !
Le lendemain, je pressai Françoise, nous sommes allées chercher Sylvie et Marylène et nous nous sommes dirigées vers le bureau de la Directrice. Elle nous ouvrit étonnée :
Vous désirez quelque chose mesdames ?
Nous voudrions voir l’inspecteur dis-je poliment
Alors il vous faudra attendre qu’il vienne et je ne sais même pas s’il va venir aujourd’hui, je crois que tout est réglé. Je vous appellerai s’il vient, vous pouvez me laisser s’il vous plaît. C’est ce que j'appelle être congédiée poliment mais fermement. J’enrageais, nous avons raté le coche, il fallait le demander à l’inspecteur quand nous le verrons et l’idée de Françoise était mauvaise de passer par la directrice. Je leur dis :
Rien n’est perdu, je m’en occupe et je vous appellerai si j’ai trouvé. Elles me questionnèrent mais je ne dis rien.
Dès que je vis Jacky à la piscine je lui remis discrètement un mot, il le rangea discrètement et me demanda de nager cinq minutes de plus, ensuite il examinerait mon pied. Je fis plusieurs longueurs de bassin, enfin il me dit « Stop ! » Il était content de moi et me demanda de l’attendre, il allait chercher sa trousse pour m’examiner le pied. Il revint et commença à examiner mon pied, prestement il me remit un papier, en même temps il disait :
C’est une belle cicatrice, on n’y verra rien, il suffit de continuer à nager et vous serez bientôt d’aplomb ! Je le remerciai et partit avec la surveillante à mes trousses.
En rentrant, je me pressai d’aller aux toilettes de la chambre, je regardai la lettre qu’il me remit. Il me disait qu’il n’était pas habilité à m’aider dans ce domaine, il était effectivement inspecteur mais son rôle n’avait rien à voir avec nos problèmes, nous avions un inspecteur je devais voir avec lui, « Les polices ne marchent pas toujours ensemble, c’est regrettable mais je ne peux rien faire pour vous » finissait la lettre. Il me mettait dans l’embarras, que dire aux filles, elles comptaient sur moi ?
Françoise me demanda si j’allais bien, je ne l’avais pas entendu monter dans la chambre, je sortis des toilettes et lui expliquai que tout allait bien, j’en profitai pour savoir :
L’inspecteur est passé aujourd’hui ?
Personne n’a appelé pour nous le dire, s’il a fini son enquête il n’a plus besoin de venir.
Je m’écroulai et lui glissai à l’oreille ce que j’avais appris, elle me regarda consternée « Nous voilà bien ! »
La sieste finie, j’allai voir l’infirmière et demandai si je pouvais téléphoner à mon fils, elle accepta. Je la remerciai et fit le N° de mes parents :
Allo papa, Michel va bien ?
Attend, je te le passe,
Allo maman, tu vas rentrer bientôt ?
Oui, Michel je l’espère, tu peux demander à papa de venir avec toi dimanche ?
Je vais lui téléphoner, il ne devait pas passer, il était occupé cette semaine.
Je l’embrassai et raccrochai, en passant, je remerciai l’infirmière, je descendis dans la salle à manger en espérant que mon appel serait bien compris par Chris.
J’appris que Marlène avait demandé de partir, elle avait été traumatisée par la vue des policiers et comme elle avait de l’argent, elle préférait payer les deux jours qu’elle devait mais avoir sa tranquillité. Je l’enviais presque, comme j’aurai voulu partir et me reposer enfin !
Je me pris le pied ou la canne contre une serveuse et je tombai de tout mon long, je saignais du nez et j’avais mal au pied que j’avais mis par terre instinctivement. Je me retrouvai à l’infirmerie, l’infirmière regarda ma jambe, appela le médecin, il n’était pas encore parti. Il arriva cinq minutes après inquiet :
Comment avez-vous fait votre compte ?
Je me suis cognée contre la serveuse je crois, je n’ai pas vu dis-je piteusement.
Il m’examina, fit une grimace et dit :
Vous avez perdu le bénéfice de vos séances de piscine, le kinésithérapeute viendra vous faire des séances à l’infirmerie, je crains que vous restiez un peu plus longtemps. Je me mis à pleurer, malgré sa présence, le verdict était trop lourd, je n’en pouvais plus ! Il me salua et sortit en hochant la tête, il avait l’air contrarié. Je pus rejoindre ma chambre, seule bonne nouvelle.
L’infirmière me donna un médicament et je l’avalai, l’automatisme encore, je n’avais plus qu’à demander à Françoise de veiller sur moi si je crie.
Je me réveillai, Françoise n’était pas dans son lit, il y avait autour de moi des milliers de pieds mutilés qui dansaient, ils avançaient vers moi tout en dansant, je fermai les yeux pour ne pas crier, je sentais les pieds qui dansaient sur moi, un moignon me toucha le visage et je criai, « Au secours » les pieds avaient l’air de rire de moi et continuaient à danser sur moi, je me cachais en criant, ils arrivaient à enlever les couvertures et continuaient leur danse macabre, je dus m’évanouir. Quand je me suis réveillée j’étais à l’infirmerie Mlle Viollet me faisait boire quelque chose, je voulus protester mais elle me rassura :
Vous avez fait un cauchemar, une surveillante vous a entendue crier et je vous donne un calmant pour dormir, je crois que vous avez été éprouvée par votre chute.
Je n’avais plus de force, je m’endormis sans même pouvoir demander où était Françoise.
Je ne sais pas combien de temps je dormis, je me souviens de cauchemars mais pas lesquels. En me réveillant, je reconnus l’infirmerie, j’y étais abonnée, je voyais Mlle Viollet me préparant un médicament, je n’en voulais pas, je fis comme d’habitude, je le pris puis demandai d’aller aux toilettes et là je recrachai.
Mlle Viollet me dit que je pourrai retrouver ma chambre dans la journée si je n’avais plus de fièvre car j’en avais un peu ce matin. Je m’inclinai, j’allais demander pour Françoise quand le Jack arriva en blouse blanche, j’ai failli rire en le voyant habillé ainsi. Il me dit bonjour puis regarda mon pied et me dit :
Allongez-vous, je vais masser votre pied, nous ferons cette séance trois matins, je pense que cela vous aidera contre la douleur.
Je vous remercie lui dis-je.
ma vie et je ne voyais pas comment la préserver. L’idée qu’un inspecteur enquêtait m’aidait un peu. Je sentis une forte brûlure sur le cou, elle descendait sur le thorax, je demandai à Françoise si elle voyait quelque chose elle me fit signe que « non » puis elle me chuchota :
Je ressens la même chose que toi, nous avons déjeuné ce matin
Tu as raison, cela va passer, faisons semblant ne rien sentir. Elle opina.
Nous quittions la salle à manger, Marie vint vers moi et dit :
Tu as raison, tu peux compter sur moi, je te laisserai mon adresse pour me joindre.
Réfléchis encore avant de dire « oui » C’est dangereux ! Je murmurai doucement « il y a des micros partout » Elle pâlit et partit.
Quand la surveillante est venue me chercher pour la piscine, je remarquai que je ne la connaissais pas, je lui demandai comment allait l’autre, elle me répondit qu’elle était partie se reposer un peu.
Jacky m’accueillit gaiement, il me dit qu’à partir d’aujourd’hui j’allais travailler autrement : 15 minutes aujourd’hui, vingt demain et ainsi de suite. Cela m’allait parfaitement et il m’aida à descendre dans le bassin, à ce moment ma canne anglaise glissa dans l’eau, je criai « Oh non ! » Il me rassura :
Ce n’est pas grave, je vais essayer de l’avoir en plongeant, pendant ce temps vous nagez 2 aller-retour et demain nous compterons en minutes.
J’obéis, il plongea, je ne le vis pas un bon moment et l’appelai affolée mais il ne revenait pas. Je sortis en me tenant par les mains et j’appelai la surveillante, je ne savais même pas son nom alors je criais « Madame au secours » à la fin je restai figée au bord de la piscine me demandant machinalement lequel viendrait en premier : la surveillante, Jacky, était-il vivant ?
Jacky sortit de l’eau, il paraissait épuisé mais il me tendit ma canne anglaise ? Je lui demandais ce qu’il avait eu, il répondit :
J’ai dû la chercher, ne vous en faites pas je fais de l’apnée je peux rester longtemps sous l’eau. Il essaya de me sourire et m’aida à me relever.
La surveillante arrivait, elle m’aida à traverser, nous sommes revenues sans incident. Je remarquai que le jardinier travaillait sur les acacias bleus, je me demandais s’il était au courant pour les micros, si je les ai vus, il doit le savoir, c’est peut être lui qui est chargé de les placer.
Je me cognai contre Marie en entrant, elle me dit tout bas :
Prend mon adresse et donne-moi la tienne et ton téléphone, je téléphonerai à ton mari en sortant
Il y a eu du nouveau dis-je encore plus bas ?
Je sors demain, les papiers ont été trafiqués, pour gagner une journée, et l’après-midi ils ont une autre personne et cela leur fait de l’argent en plus.
C’est important une journée de plus dis-je étonnée ?
Je devais sortir dans deux jours, j’avais prévu pour qu'on vienne me chercher mais demain ce n’est pas possible et je vais me trouver sur le quai, toute seule, obligée de payer un taxi alors que je n’en ai pas les moyens. Je comprenais mais je pouvais aussi comprendre la direction, ils n’étaient pas obligés de la garder une journée de plus ou de moins. Il fallait que je me renseigne.
J’allai chercher un papier où je notai mon adresse et téléphone et lui donnai, elle me donna son téléphone également.
Le soir nous avons décidé de fêter le départ de Marie, nous avons préparé des petits cadeaux et mis autour de son assiette. Elle rougit de plaisir, pas habituée à être gâtée, je la vis ouvrir le premier paquet, c’était un flacon de parfum venant de Sylvie. Marie ouvrit les autres, il y avait des bonbons, des gâteaux, une savonnette à la lavande et moi je lui avais offert un carnet d’adresses. Nous avons ouvert une bouteille de jus de fruit et avons levé un verre à son départ et une bonne santé. Nous avions eu l’autorisation des surveillantes, et nous étions environ dix autour de la table. Soudain un cri strident nous surprit, il émanait de notre table, Françoise se baissa, elle ne vit rien, une surveillante vint vers nous et regarda autour puis nous dispersa chacune à sa place. Il n’y avait rien du tout ! Nous avions toutes entendu ce cri et le repas fut moins gai que le début, nos problèmes n’étaient pas finis, pour Marie mais pas pour nous. J’avais beau essayer de définir le bruit, je n’y arrivai pas, mes camarades de table non plus, même l’endroit nous n’étions plus sûrs que c’était sous la table à côté ou plus loin.
Après le repas, nous avions hâte de rejoindre nos chambres, la peur s’était, à nouveau installée parmi nous. Je dis à Françoise, pour la faire penser à autre chose :
Marie m’a donné son adresse et a voulu la mienne, c’est bien nous pourrons correspondre après son départ. Elle sourit, nous avions pris l’habitude de parler à mi-mot pour ne pas se faire piéger par des micros. Elle me dit :
Aujourd’hui le jardinier a travaillé sur les hortensias bleus, c’est fou le travail que ça peut donner ses fleurs, je n’en aurai jamais chez moi.
Ah oui ! La remarque de Marie me fit réfléchir, il avait changé de micros ou il avait mit des caméras ou autre chose encore ? Elle ajouta :
Au fait j’ai vu un géant, il parlait au jardinier, tu ne peux pas savoir comme il était grand !
Le lendemain Marie partit, elle était contente malgré les problèmes financiers que ça lui posait. Je la regardais partir le cœur lourd, une fille gentille, je pouvais compter dessus et puis elle était gaie. Françoise était triste également, il fallait nous reprendre. Les soucis ne manquaient pas, les inspecteurs passaient dans les chambres, parfois reposaient la même question ou nous faisaient venir. J’étais étonnée qu’ils aient laissé partir Françoise puisqu’ils avaient décidé de ne laisser ni entrer ni partir qui que ce soit, j’en parlai à Françoise :
Comment se fait-il que marie ait pu partir ?
Elle n’était pas là, je veux dire pas autour de Lara, il n’y avait que 4 filles en plus de nous qui sommes sorties après, elle ne peut pas être coupable
Tu crois que c’est une patiente qui l’a tuée ?
Les inspecteurs cherchent toutes les pistes, mais ils laissent en paix les personnes qui n’étaient pas là insista Françoise.
Pourtant, ils ne laissent partir personne sauf Marie. Françoise se pencha vers moi et me dit dans l’oreille, ce ne sont que des racontars pour nous effrayer, tu vas voir ; il y aura une pensionnaire qui remplacera Marie et il y avait deux départs prévus pour demain, tu verras, elles partiront car elles n’étaient pas dans le couloir. Si toi ou moi devions sortir, ils auraient refusé de nous laisser partir.
Elle avait peut être raison, cela ne changeait pas grand chose, je savais que les pensionnaires n’y étaient pour rien, par contre j’ignorais qui du personnel avait tué et à la demande de qui ?
La directrice passa, elle nous fit signer une attestation, notre rapport à l'inspecteur, elle râlait :
Je dois tout faire moi-même, les surveillantes veulent partir et je n’ai pas le droit d’embaucher tant que la police n’aura pas trouvé. Elle nous regarda et s’excusa – Je sais ce n’est pas vos affaires, merci pour la signature je retourne voir l’inspecteur.
Nous étions sidérées, elle n’était pas bavarde d’habitude et savait garder son sang froid. La sonnette nous secoua, il était l’heure de passer à table.
La place de Marie était remplacée par une nouvelle qui se présenta « Marlène » Elle n’étai pas responsable de nos états d’âme et nous avons fait un effort pour être aimable, cela nous changea un peu, il y a longtemps que nous n’échangions plus des banalités ou si peu. Marlène venait de Nice, elle venait du soleil, elle avait un problème au dos et ne pouvait pas marcher longtemps ni s’asseoir, c’était dû à une maladie, elle faisait des cures tous les ans, cette année elle avait demandé à venir ici. J’ai failli rire en pensant qu’elle avait fait là une belle erreur, ceci dit avec les policiers il se peut que tout se calme !
A 14 heures une surveillante vient me chercher pour la piscine, en cours de route je lui dis que je pourrai y aller seule, je connaissais bien le chemin et me débrouillais très bien avec les cannes anglaises, elle répondit qu’il fallait voir avec le docteur, elle exécutait les ordres, je me promis de lui demander au retour.
Jacky sourit en me voyant, il m’expliqua que nous pourrons enfin travailler vingt minutes, je m’étonnai :
Hier vous m’avez dit, je commencerai par quinze ?
Mais hier vous les avez fait vos quinze minutes, aujourd’hui vous essayez vingt, je vous dirai d’arrêter, longez le bassin et revenez, sans vous arrêter.
Je m’exécutai et longeai le bassin aller puis retour, je regardai en même temps tout autour. La piscine était grande, au fond il y avait des chaises ou autres meubles cachés sous des toiles, ce » n’était pas joli, je suis sûre qu’ailleurs on aurait trouvé la place pour les mettre. J’entendis Jacky me reprendre :
Encore un effort, vous n’avez plus que cinq minutes, ne vous relâchez pas madame Lemay. J’opinai de la tête et continuai à nager, en relevant la tête j’aperçus un objet brillant, j’avais compris. Au plafonnier il y avait aussi des micros, malgré cela nous pouvions nous noyer sans qu'une personne vienne nous chercher.
Jacky me cria « C’est fini ! » Je sortis, contente mais un peu fatiguée, je lui demandai s’il trouvait que j’avais l’air cadavérique. Il me fixa puis dit :
Ce n’est pas le mot, vous êtes fatiguée en ce moment, j’ai entendu que vous avez assisté à un crime, c’est compréhensible que cela vous a bouleversé. Je lui souris sans rien dire et m’en allai. La surveillante m’attendait.
En rentrant j’allai frapper chez le docteur, il me dit d’entrer. Je le vis assis à son bureau, il parut étonné de me voir :
Que vous arrive-t-il madame Lemay ?
Je voulais juste vous demander si je ne pouvais pas aller seule à la piscine, il n’y a que la rue à traverser ?
Justement dit-il vous avez failli vous faire écraser la dernière fois, « NON » dit-il d’une voix forte. Je sortis aussitôt, l’inspecteur devait lui causer des ennuis pour qu’il ne garde plus son sang froid. J’allai dans la chambre silencieusement.
11 – Françoise me montra le thermomètre, Mlle Viollet allait repasser bientôt, un déclic se fit – Si le thermomètre avait une substance hallucinogène ou autre, sur le corps cela pouvait jouer ? – Je ne dis rien mais secouai légèrement pour avoir une température normale et remis le thermomètre. Françoise me regardait avec des grands yeux, je luis fis signe de se taire et écrivit sur un papier la raison de mon geste. Elle opina mais elle avait déjà pris sa température, c’était trop tard pour elle, d’ailleurs l’infirmière venait reprendre les thermomètres.
Pendant la sieste je racontai à Françoise que j’avais nagé vingt minutes, elle me félicita et dit à son tour :
Nous avons eu un va et vient toute la journée, il y avait plein de policiers, et une personne a parlé de l’accident que tu as eu avec la surveillante, nous te cherchions, j’ai dit que tu étais à la piscine. Je pense que demain on t’appellera
Bizarre, j’ai vu le docteur il ne m’a rien dit ! Je regardai Françoise elle s’était endormie, je souris en pensant que ça lui ferait du bien avec tout ce qui se passait.
Soudain Françoise se mit à gémir, puis à pousser des petits cris, je l’appelai, elle ne m’entendait pas, je la secouais et là elle se réveilla l’air effaré. Je lui demandai ce qu’elle avait rêvé ? Elle répondit :
Je n’ai pas rêvé, je voyais des mains qui voulaient me tuer, elles étaient partout, sur les murs, sur le lit et je ne pouvais pas m’en défaire
Françoise ce n’est qu’un rêve dis-je fermement et je la pinçai légèrement. Elle comprit, je lui écrivit « thermomètre » Cela devenait plus clair, elle était consciente qu’on lui avait donné un hallucinogène.
Je m’approchai de son oreille, une idée m’étais venue :
Si on allait en parler à l’inspecteur lui dis-je ?
Tu veux parler de mon rêve ?
Je ressens la même chose que toi, nous avons déjeuné ce matin
Tu as raison, cela va passer, faisons semblant ne rien sentir. Elle opina.
Nous quittions la salle à manger, Marie vint vers moi et dit :
Tu as raison, tu peux compter sur moi, je te laisserai mon adresse pour me joindre.
Réfléchis encore avant de dire « oui » C’est dangereux ! Je murmurai doucement « il y a des micros partout » Elle pâlit et partit.
Quand la surveillante est venue me chercher pour la piscine, je remarquai que je ne la connaissais pas, je lui demandai comment allait l’autre, elle me répondit qu’elle était partie se reposer un peu.
Jacky m’accueillit gaiement, il me dit qu’à partir d’aujourd’hui j’allais travailler autrement : 15 minutes aujourd’hui, vingt demain et ainsi de suite. Cela m’allait parfaitement et il m’aida à descendre dans le bassin, à ce moment ma canne anglaise glissa dans l’eau, je criai « Oh non ! » Il me rassura :
Ce n’est pas grave, je vais essayer de l’avoir en plongeant, pendant ce temps vous nagez 2 aller-retour et demain nous compterons en minutes.
J’obéis, il plongea, je ne le vis pas un bon moment et l’appelai affolée mais il ne revenait pas. Je sortis en me tenant par les mains et j’appelai la surveillante, je ne savais même pas son nom alors je criais « Madame au secours » à la fin je restai figée au bord de la piscine me demandant machinalement lequel viendrait en premier : la surveillante, Jacky, était-il vivant ?
Jacky sortit de l’eau, il paraissait épuisé mais il me tendit ma canne anglaise ? Je lui demandais ce qu’il avait eu, il répondit :
J’ai dû la chercher, ne vous en faites pas je fais de l’apnée je peux rester longtemps sous l’eau. Il essaya de me sourire et m’aida à me relever.
La surveillante arrivait, elle m’aida à traverser, nous sommes revenues sans incident. Je remarquai que le jardinier travaillait sur les acacias bleus, je me demandais s’il était au courant pour les micros, si je les ai vus, il doit le savoir, c’est peut être lui qui est chargé de les placer.
Je me cognai contre Marie en entrant, elle me dit tout bas :
Prend mon adresse et donne-moi la tienne et ton téléphone, je téléphonerai à ton mari en sortant
Il y a eu du nouveau dis-je encore plus bas ?
Je sors demain, les papiers ont été trafiqués, pour gagner une journée, et l’après-midi ils ont une autre personne et cela leur fait de l’argent en plus.
C’est important une journée de plus dis-je étonnée ?
Je devais sortir dans deux jours, j’avais prévu pour qu'on vienne me chercher mais demain ce n’est pas possible et je vais me trouver sur le quai, toute seule, obligée de payer un taxi alors que je n’en ai pas les moyens. Je comprenais mais je pouvais aussi comprendre la direction, ils n’étaient pas obligés de la garder une journée de plus ou de moins. Il fallait que je me renseigne.
J’allai chercher un papier où je notai mon adresse et téléphone et lui donnai, elle me donna son téléphone également.
Le soir nous avons décidé de fêter le départ de Marie, nous avons préparé des petits cadeaux et mis autour de son assiette. Elle rougit de plaisir, pas habituée à être gâtée, je la vis ouvrir le premier paquet, c’était un flacon de parfum venant de Sylvie. Marie ouvrit les autres, il y avait des bonbons, des gâteaux, une savonnette à la lavande et moi je lui avais offert un carnet d’adresses. Nous avons ouvert une bouteille de jus de fruit et avons levé un verre à son départ et une bonne santé. Nous avions eu l’autorisation des surveillantes, et nous étions environ dix autour de la table. Soudain un cri strident nous surprit, il émanait de notre table, Françoise se baissa, elle ne vit rien, une surveillante vint vers nous et regarda autour puis nous dispersa chacune à sa place. Il n’y avait rien du tout ! Nous avions toutes entendu ce cri et le repas fut moins gai que le début, nos problèmes n’étaient pas finis, pour Marie mais pas pour nous. J’avais beau essayer de définir le bruit, je n’y arrivai pas, mes camarades de table non plus, même l’endroit nous n’étions plus sûrs que c’était sous la table à côté ou plus loin.
Après le repas, nous avions hâte de rejoindre nos chambres, la peur s’était, à nouveau installée parmi nous. Je dis à Françoise, pour la faire penser à autre chose :
Marie m’a donné son adresse et a voulu la mienne, c’est bien nous pourrons correspondre après son départ. Elle sourit, nous avions pris l’habitude de parler à mi-mot pour ne pas se faire piéger par des micros. Elle me dit :
Aujourd’hui le jardinier a travaillé sur les hortensias bleus, c’est fou le travail que ça peut donner ses fleurs, je n’en aurai jamais chez moi.
Ah oui ! La remarque de Marie me fit réfléchir, il avait changé de micros ou il avait mit des caméras ou autre chose encore ? Elle ajouta :
Au fait j’ai vu un géant, il parlait au jardinier, tu ne peux pas savoir comme il était grand !
Le lendemain Marie partit, elle était contente malgré les problèmes financiers que ça lui posait. Je la regardais partir le cœur lourd, une fille gentille, je pouvais compter dessus et puis elle était gaie. Françoise était triste également, il fallait nous reprendre. Les soucis ne manquaient pas, les inspecteurs passaient dans les chambres, parfois reposaient la même question ou nous faisaient venir. J’étais étonnée qu’ils aient laissé partir Françoise puisqu’ils avaient décidé de ne laisser ni entrer ni partir qui que ce soit, j’en parlai à Françoise :
Comment se fait-il que marie ait pu partir ?
Elle n’était pas là, je veux dire pas autour de Lara, il n’y avait que 4 filles en plus de nous qui sommes sorties après, elle ne peut pas être coupable
Tu crois que c’est une patiente qui l’a tuée ?
Les inspecteurs cherchent toutes les pistes, mais ils laissent en paix les personnes qui n’étaient pas là insista Françoise.
Pourtant, ils ne laissent partir personne sauf Marie. Françoise se pencha vers moi et me dit dans l’oreille, ce ne sont que des racontars pour nous effrayer, tu vas voir ; il y aura une pensionnaire qui remplacera Marie et il y avait deux départs prévus pour demain, tu verras, elles partiront car elles n’étaient pas dans le couloir. Si toi ou moi devions sortir, ils auraient refusé de nous laisser partir.
Elle avait peut être raison, cela ne changeait pas grand chose, je savais que les pensionnaires n’y étaient pour rien, par contre j’ignorais qui du personnel avait tué et à la demande de qui ?
La directrice passa, elle nous fit signer une attestation, notre rapport à l'inspecteur, elle râlait :
Je dois tout faire moi-même, les surveillantes veulent partir et je n’ai pas le droit d’embaucher tant que la police n’aura pas trouvé. Elle nous regarda et s’excusa – Je sais ce n’est pas vos affaires, merci pour la signature je retourne voir l’inspecteur.
Nous étions sidérées, elle n’était pas bavarde d’habitude et savait garder son sang froid. La sonnette nous secoua, il était l’heure de passer à table.
La place de Marie était remplacée par une nouvelle qui se présenta « Marlène » Elle n’étai pas responsable de nos états d’âme et nous avons fait un effort pour être aimable, cela nous changea un peu, il y a longtemps que nous n’échangions plus des banalités ou si peu. Marlène venait de Nice, elle venait du soleil, elle avait un problème au dos et ne pouvait pas marcher longtemps ni s’asseoir, c’était dû à une maladie, elle faisait des cures tous les ans, cette année elle avait demandé à venir ici. J’ai failli rire en pensant qu’elle avait fait là une belle erreur, ceci dit avec les policiers il se peut que tout se calme !
A 14 heures une surveillante vient me chercher pour la piscine, en cours de route je lui dis que je pourrai y aller seule, je connaissais bien le chemin et me débrouillais très bien avec les cannes anglaises, elle répondit qu’il fallait voir avec le docteur, elle exécutait les ordres, je me promis de lui demander au retour.
Jacky sourit en me voyant, il m’expliqua que nous pourrons enfin travailler vingt minutes, je m’étonnai :
Hier vous m’avez dit, je commencerai par quinze ?
Mais hier vous les avez fait vos quinze minutes, aujourd’hui vous essayez vingt, je vous dirai d’arrêter, longez le bassin et revenez, sans vous arrêter.
Je m’exécutai et longeai le bassin aller puis retour, je regardai en même temps tout autour. La piscine était grande, au fond il y avait des chaises ou autres meubles cachés sous des toiles, ce » n’était pas joli, je suis sûre qu’ailleurs on aurait trouvé la place pour les mettre. J’entendis Jacky me reprendre :
Encore un effort, vous n’avez plus que cinq minutes, ne vous relâchez pas madame Lemay. J’opinai de la tête et continuai à nager, en relevant la tête j’aperçus un objet brillant, j’avais compris. Au plafonnier il y avait aussi des micros, malgré cela nous pouvions nous noyer sans qu'une personne vienne nous chercher.
Jacky me cria « C’est fini ! » Je sortis, contente mais un peu fatiguée, je lui demandai s’il trouvait que j’avais l’air cadavérique. Il me fixa puis dit :
Ce n’est pas le mot, vous êtes fatiguée en ce moment, j’ai entendu que vous avez assisté à un crime, c’est compréhensible que cela vous a bouleversé. Je lui souris sans rien dire et m’en allai. La surveillante m’attendait.
En rentrant j’allai frapper chez le docteur, il me dit d’entrer. Je le vis assis à son bureau, il parut étonné de me voir :
Que vous arrive-t-il madame Lemay ?
Je voulais juste vous demander si je ne pouvais pas aller seule à la piscine, il n’y a que la rue à traverser ?
Justement dit-il vous avez failli vous faire écraser la dernière fois, « NON » dit-il d’une voix forte. Je sortis aussitôt, l’inspecteur devait lui causer des ennuis pour qu’il ne garde plus son sang froid. J’allai dans la chambre silencieusement.
11 – Françoise me montra le thermomètre, Mlle Viollet allait repasser bientôt, un déclic se fit – Si le thermomètre avait une substance hallucinogène ou autre, sur le corps cela pouvait jouer ? – Je ne dis rien mais secouai légèrement pour avoir une température normale et remis le thermomètre. Françoise me regardait avec des grands yeux, je luis fis signe de se taire et écrivit sur un papier la raison de mon geste. Elle opina mais elle avait déjà pris sa température, c’était trop tard pour elle, d’ailleurs l’infirmière venait reprendre les thermomètres.
Pendant la sieste je racontai à Françoise que j’avais nagé vingt minutes, elle me félicita et dit à son tour :
Nous avons eu un va et vient toute la journée, il y avait plein de policiers, et une personne a parlé de l’accident que tu as eu avec la surveillante, nous te cherchions, j’ai dit que tu étais à la piscine. Je pense que demain on t’appellera
Bizarre, j’ai vu le docteur il ne m’a rien dit ! Je regardai Françoise elle s’était endormie, je souris en pensant que ça lui ferait du bien avec tout ce qui se passait.
Soudain Françoise se mit à gémir, puis à pousser des petits cris, je l’appelai, elle ne m’entendait pas, je la secouais et là elle se réveilla l’air effaré. Je lui demandai ce qu’elle avait rêvé ? Elle répondit :
Je n’ai pas rêvé, je voyais des mains qui voulaient me tuer, elles étaient partout, sur les murs, sur le lit et je ne pouvais pas m’en défaire
Françoise ce n’est qu’un rêve dis-je fermement et je la pinçai légèrement. Elle comprit, je lui écrivit « thermomètre » Cela devenait plus clair, elle était consciente qu’on lui avait donné un hallucinogène.
Je m’approchai de son oreille, une idée m’étais venue :
Si on allait en parler à l’inspecteur lui dis-je ?
Tu veux parler de mon rêve ?
commissaire mais cela m’inquiétait de plus en plus. Combien de temps pourrais-je tenir le coup nerveusement ? J’en fis part à Chris, il me répondit :
Il faut que tu tiennes une à deux semaines et nous aurons les coupables la main dans le sac dit-il joyeux. Je n’avais pas son enthousiasme mais je ne voulais pas tout gâcher et je lui souris. Il m’avait apporté de la nourriture pour compenser les repas que je sautais parfois, il m’avait même apporté une bouteille de micropur, il m’expliqua qu’on mettant quelques gouttes dans l’eau je ne risquais plus rien. Je le remerciai en espérant qu’il avait raison.
Au retour je me sentais un peu réconfortée et ce fut moins dur de le quitter, je lui remis une lettre. Je lui demandais plus de renseignements sur Jacky, je voulais être sûre que je pouvais lui faire confiance.
Marie était toute gaie, je lui demandai ce qui se passait, elle me dit :
je pars dans deux jours, c’est super !
Je pourrai quand même compter sur toi ?
Je n’aurai plus le temps, il faudra que je travaille, mais laisse-moi ton adresse et je t’écrirai. Je remarquai qu’elle ne me proposait pas la sienne.
Tout le monde la félicita, nous savions même qui allait la remplacer. La maison de repos était toujours pleine, jamais un lit libre plus de quelques heures.
Dans la chambre je demandai à Françoise ce qu’il fallait penser de l’attitude de Marie ?
Elle est normale, elle est contente de partir et tu viens lui gâcher son plaisir avec tes problèmes !
Pas mon problème, ils concernent plusieurs d’entre nous, Marie, Lara, Marylène, Sylvie et toi aussi !
Je sais mais tu ne referas pas le monde !
Je n’avais plus rien à dire, je ne voulais pas demander à Françoise si elle pensait comme Marie, j’avais tellement peur qu’elle me laisse aussi tomber.
J’essayai le micropur de mon mari, il n’avait pas de goût et je dormis normalement.
Vers 6 h je fus attirée par un bruit dans le couloir, j’allai voir, il y avait Lara qui marchait dans le couloir en parlant, je l’appelai, elle ne répondit pas. Je demandai à Françoise de venir voir, elle se leva de mauvaise grâce et me dit :
Elle est somnambule !
Tu en es sûre ?
J’ai une tante qui l’est et elle marche de la même façon, la première fois ça impressionne.
Nous sommes rentrées et c’est à ce moment que les cris se firent entendre, vite j’ouvris à nouveau la porte, Lara était couchée, des filles l’entouraient, deux criaient. J’allais vers eux en demandant ce qu’il y avait :
On l’a tuée me dit une fille que je connaissais de vue ; Je rugis
Qui l’a tué, tu as vu ?
Non, il y a un couteau et du sang… Je regardai et je devins blanche, en effet, un couteau était planté dans la tête de Françoise, entre les deux yeux, le sang coulait de même qu’elle était blessée au cœur, la personne avait planté aussi le couteau dans le cœur. J’ai cru défaillir, je me pressai pour aller vomir dans les toilettes, Françoise en fit autant. Elle me dit :
As-tu remarqué qu’elle porte la même chemise de nuit que toi ?
Je n’avais pas fait attention, la mienne en effet lui ressemblait mais je ne l’avais pas mis cette nuit donc pour moi c’était pure coïncidence !
Nous entendîmes le haut-parleur, cette fois c’est la directrice qui parlait :
Toutes celles qui ont vu ou approché Mlle Lara Moineau doivent se présenter dans mon bureau et voir l’inspecteur qui les attend.
Je demandai à Françoise si elle pensait y aller, elle opina et me dit que je devrais y aller aussi, nous étions les dernières à l’avoir vu vivante.
10 - Une fois prêtes nous sommes allées dans le bureau de la directrice, il y avait déjà deux personnes, dont la fille qui avait hurlé et l’autre qui l’avait tenu. Un inspecteur inscrivait leur déposition, il se retourna vers nous et dit :
Attendez une minute, je termine avec ces dames et ce sera votre tour il nous montra une chaise à chacune.
J’attendis assise, Françoise préférait rester debout. Les filles n’avaient rien vu d’autres que ce qu’elles avaient dit. L’inspecteur me demanda :
Vous l’aviez appelé pour quelle raison ? Je me demandais comment il pouvait le savoir ? Je répondis :
J’entendis du bruit, j’ouvris la porte, elle marchait bizarrement dans le couloir, je l’appelai, elle ne m’entendit pas.
Comment ça bizarre ?
Ma compagne de chambre m’a dit qu’elle était somnambule, elle parlait en marchant et ne nous voyait pas.
Le commissaire demanda à Françoise confirmation, elle dit la même chose, il demanda ce qui nous fit sortir à nouveau ?
Les cris ! Nous avions répondu en même temps avec Françoise. Il nous posa encore quelques questions et nous laissa partir.
Nous retournions dans notre chambre, d’autres demandaient ce qui s’était passé, je ne voulais pas parler, je prétextai qu’il fallait que je m’allonge et entrais suivie de Françoise blanche comme un linge. Je crois que je devais l’être autant qu’elle. Je n’arrivai pas à oublier le couteau entre les yeux, pourquoi avoir fait ça puisqu’il y avait aussi un couteau dans le cœur ? Françoise me demanda la première :
Tu crois que c’est une personne d’ici ?
Je ne sais rien de plus que toi, la police va faire des recherches, j’espère que le coupable sera retrouvé.
Tu dis « le » et si c’était « la » dit Françoise. Je n’avais aucune réponse à lui donner. Je lui proposai de nous reposer avant que nous soyons obligées à nous lever.
Un moment je fermai les yeux, j’essayai de retrouver les derniers moments que j’ai connus avec Lara, j’aurai voulu savoir si j’avais raté un message où elle demandait de l’aide. La dernière fois, elle me promit d’être témoin après avoir eu des ennuis, c’était dans sa chambre, et il y avait sûrement des micros, je m’en voulais presque de ne pas l’avoir prévenu. Mlle Viollet apporta les thermomètres, je pris ma température, elle ne disait rien, savait-elle qu’un crime avait été commis ? Elle devait savoir, tout le monde devait savoir, il n’y a que moi pour me poser des questions aussi stupides !
Je n’avais pas la force de lui parler, Françoise aussi prenait sa température, redonnait le thermomètre et allait prendre la douche, sans parler, elle était toujours aussi pâle. J’allais voir dans la glace et je remarquai que j’étais aussi blanche qu’un navet. Je pris mes affaires et allais me laver, laissant la douche ouverte de peur qu’un autre incident ne se produise.A table, les filles parlaient beaucoup, elles voulaient savoir ce que nous avions vu, l’inspecteur et le reste. Je n’avais pas envie de parler et laissais celles qui voulaient parler pour moi ou Françoise, elle non plus ne disait rien. Brusquement je remarquai que nous avions déjeuné, nous avions oublié les précautions, je ne dis rien à Françoise mais cela me mit encore plus mal à l’aise, je commençai à craindre pour
Il faut que tu tiennes une à deux semaines et nous aurons les coupables la main dans le sac dit-il joyeux. Je n’avais pas son enthousiasme mais je ne voulais pas tout gâcher et je lui souris. Il m’avait apporté de la nourriture pour compenser les repas que je sautais parfois, il m’avait même apporté une bouteille de micropur, il m’expliqua qu’on mettant quelques gouttes dans l’eau je ne risquais plus rien. Je le remerciai en espérant qu’il avait raison.
Au retour je me sentais un peu réconfortée et ce fut moins dur de le quitter, je lui remis une lettre. Je lui demandais plus de renseignements sur Jacky, je voulais être sûre que je pouvais lui faire confiance.
Marie était toute gaie, je lui demandai ce qui se passait, elle me dit :
je pars dans deux jours, c’est super !
Je pourrai quand même compter sur toi ?
Je n’aurai plus le temps, il faudra que je travaille, mais laisse-moi ton adresse et je t’écrirai. Je remarquai qu’elle ne me proposait pas la sienne.
Tout le monde la félicita, nous savions même qui allait la remplacer. La maison de repos était toujours pleine, jamais un lit libre plus de quelques heures.
Dans la chambre je demandai à Françoise ce qu’il fallait penser de l’attitude de Marie ?
Elle est normale, elle est contente de partir et tu viens lui gâcher son plaisir avec tes problèmes !
Pas mon problème, ils concernent plusieurs d’entre nous, Marie, Lara, Marylène, Sylvie et toi aussi !
Je sais mais tu ne referas pas le monde !
Je n’avais plus rien à dire, je ne voulais pas demander à Françoise si elle pensait comme Marie, j’avais tellement peur qu’elle me laisse aussi tomber.
J’essayai le micropur de mon mari, il n’avait pas de goût et je dormis normalement.
Vers 6 h je fus attirée par un bruit dans le couloir, j’allai voir, il y avait Lara qui marchait dans le couloir en parlant, je l’appelai, elle ne répondit pas. Je demandai à Françoise de venir voir, elle se leva de mauvaise grâce et me dit :
Elle est somnambule !
Tu en es sûre ?
J’ai une tante qui l’est et elle marche de la même façon, la première fois ça impressionne.
Nous sommes rentrées et c’est à ce moment que les cris se firent entendre, vite j’ouvris à nouveau la porte, Lara était couchée, des filles l’entouraient, deux criaient. J’allais vers eux en demandant ce qu’il y avait :
On l’a tuée me dit une fille que je connaissais de vue ; Je rugis
Qui l’a tué, tu as vu ?
Non, il y a un couteau et du sang… Je regardai et je devins blanche, en effet, un couteau était planté dans la tête de Françoise, entre les deux yeux, le sang coulait de même qu’elle était blessée au cœur, la personne avait planté aussi le couteau dans le cœur. J’ai cru défaillir, je me pressai pour aller vomir dans les toilettes, Françoise en fit autant. Elle me dit :
As-tu remarqué qu’elle porte la même chemise de nuit que toi ?
Je n’avais pas fait attention, la mienne en effet lui ressemblait mais je ne l’avais pas mis cette nuit donc pour moi c’était pure coïncidence !
Nous entendîmes le haut-parleur, cette fois c’est la directrice qui parlait :
Toutes celles qui ont vu ou approché Mlle Lara Moineau doivent se présenter dans mon bureau et voir l’inspecteur qui les attend.
Je demandai à Françoise si elle pensait y aller, elle opina et me dit que je devrais y aller aussi, nous étions les dernières à l’avoir vu vivante.
10 - Une fois prêtes nous sommes allées dans le bureau de la directrice, il y avait déjà deux personnes, dont la fille qui avait hurlé et l’autre qui l’avait tenu. Un inspecteur inscrivait leur déposition, il se retourna vers nous et dit :
Attendez une minute, je termine avec ces dames et ce sera votre tour il nous montra une chaise à chacune.
J’attendis assise, Françoise préférait rester debout. Les filles n’avaient rien vu d’autres que ce qu’elles avaient dit. L’inspecteur me demanda :
Vous l’aviez appelé pour quelle raison ? Je me demandais comment il pouvait le savoir ? Je répondis :
J’entendis du bruit, j’ouvris la porte, elle marchait bizarrement dans le couloir, je l’appelai, elle ne m’entendit pas.
Comment ça bizarre ?
Ma compagne de chambre m’a dit qu’elle était somnambule, elle parlait en marchant et ne nous voyait pas.
Le commissaire demanda à Françoise confirmation, elle dit la même chose, il demanda ce qui nous fit sortir à nouveau ?
Les cris ! Nous avions répondu en même temps avec Françoise. Il nous posa encore quelques questions et nous laissa partir.
Nous retournions dans notre chambre, d’autres demandaient ce qui s’était passé, je ne voulais pas parler, je prétextai qu’il fallait que je m’allonge et entrais suivie de Françoise blanche comme un linge. Je crois que je devais l’être autant qu’elle. Je n’arrivai pas à oublier le couteau entre les yeux, pourquoi avoir fait ça puisqu’il y avait aussi un couteau dans le cœur ? Françoise me demanda la première :
Tu crois que c’est une personne d’ici ?
Je ne sais rien de plus que toi, la police va faire des recherches, j’espère que le coupable sera retrouvé.
Tu dis « le » et si c’était « la » dit Françoise. Je n’avais aucune réponse à lui donner. Je lui proposai de nous reposer avant que nous soyons obligées à nous lever.
Un moment je fermai les yeux, j’essayai de retrouver les derniers moments que j’ai connus avec Lara, j’aurai voulu savoir si j’avais raté un message où elle demandait de l’aide. La dernière fois, elle me promit d’être témoin après avoir eu des ennuis, c’était dans sa chambre, et il y avait sûrement des micros, je m’en voulais presque de ne pas l’avoir prévenu. Mlle Viollet apporta les thermomètres, je pris ma température, elle ne disait rien, savait-elle qu’un crime avait été commis ? Elle devait savoir, tout le monde devait savoir, il n’y a que moi pour me poser des questions aussi stupides !
Je n’avais pas la force de lui parler, Françoise aussi prenait sa température, redonnait le thermomètre et allait prendre la douche, sans parler, elle était toujours aussi pâle. J’allais voir dans la glace et je remarquai que j’étais aussi blanche qu’un navet. Je pris mes affaires et allais me laver, laissant la douche ouverte de peur qu’un autre incident ne se produise.A table, les filles parlaient beaucoup, elles voulaient savoir ce que nous avions vu, l’inspecteur et le reste. Je n’avais pas envie de parler et laissais celles qui voulaient parler pour moi ou Françoise, elle non plus ne disait rien. Brusquement je remarquai que nous avions déjeuné, nous avions oublié les précautions, je ne dis rien à Françoise mais cela me mit encore plus mal à l’aise, je commençai à craindre pour
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