Pas seulement, mais de tout, peut être qu’il pourra tout régler en même temps. Elle me dit qu’elle devait réfléchir un peu, je haussai les épaules. Je trouvais mon idée géniale !
Pendant le dîner, tout le monde parlait que du crime et mon accident, la pauvre Marlène devait regretter sa venue parmi nous, elle avait l’air pâle et n’avait pas très faim.
Après le repas, Françoise me dit « Je suis d’accord » Je la poussai vers un coin et lui chuchotai :
Nous pouvons demander à celles qui sont encore là Sylvie et Marylène et nous pourrons parler de Marie aussi. Je la sentais moins enthousiaste mais elle accepta pour demain matin. Ce soir j’allai voir Sylvie puis Marylène, elles acceptèrent, il fallut les convaincre un certain temps mais j’avais enfin leur promesse.
Je pouvais aller dormir tranquille, demain je me sentirai enfin à l’abri !
Le lendemain, je pressai Françoise, nous sommes allées chercher Sylvie et Marylène et nous nous sommes dirigées vers le bureau de la Directrice. Elle nous ouvrit étonnée :
Vous désirez quelque chose mesdames ?
Nous voudrions voir l’inspecteur dis-je poliment
Alors il vous faudra attendre qu’il vienne et je ne sais même pas s’il va venir aujourd’hui, je crois que tout est réglé. Je vous appellerai s’il vient, vous pouvez me laisser s’il vous plaît. C’est ce que j'appelle être congédiée poliment mais fermement. J’enrageais, nous avons raté le coche, il fallait le demander à l’inspecteur quand nous le verrons et l’idée de Françoise était mauvaise de passer par la directrice. Je leur dis :
Rien n’est perdu, je m’en occupe et je vous appellerai si j’ai trouvé. Elles me questionnèrent mais je ne dis rien.
Dès que je vis Jacky à la piscine je lui remis discrètement un mot, il le rangea discrètement et me demanda de nager cinq minutes de plus, ensuite il examinerait mon pied. Je fis plusieurs longueurs de bassin, enfin il me dit « Stop ! » Il était content de moi et me demanda de l’attendre, il allait chercher sa trousse pour m’examiner le pied. Il revint et commença à examiner mon pied, prestement il me remit un papier, en même temps il disait :
C’est une belle cicatrice, on n’y verra rien, il suffit de continuer à nager et vous serez bientôt d’aplomb ! Je le remerciai et partit avec la surveillante à mes trousses.
En rentrant, je me pressai d’aller aux toilettes de la chambre, je regardai la lettre qu’il me remit. Il me disait qu’il n’était pas habilité à m’aider dans ce domaine, il était effectivement inspecteur mais son rôle n’avait rien à voir avec nos problèmes, nous avions un inspecteur je devais voir avec lui, « Les polices ne marchent pas toujours ensemble, c’est regrettable mais je ne peux rien faire pour vous » finissait la lettre. Il me mettait dans l’embarras, que dire aux filles, elles comptaient sur moi ?
Françoise me demanda si j’allais bien, je ne l’avais pas entendu monter dans la chambre, je sortis des toilettes et lui expliquai que tout allait bien, j’en profitai pour savoir :
L’inspecteur est passé aujourd’hui ?
Personne n’a appelé pour nous le dire, s’il a fini son enquête il n’a plus besoin de venir.
Je m’écroulai et lui glissai à l’oreille ce que j’avais appris, elle me regarda consternée « Nous voilà bien ! »
La sieste finie, j’allai voir l’infirmière et demandai si je pouvais téléphoner à mon fils, elle accepta. Je la remerciai et fit le N° de mes parents :
Allo papa, Michel va bien ?
Attend, je te le passe,
Allo maman, tu vas rentrer bientôt ?
Oui, Michel je l’espère, tu peux demander à papa de venir avec toi dimanche ?
Je vais lui téléphoner, il ne devait pas passer, il était occupé cette semaine.
Je l’embrassai et raccrochai, en passant, je remerciai l’infirmière, je descendis dans la salle à manger en espérant que mon appel serait bien compris par Chris.
J’appris que Marlène avait demandé de partir, elle avait été traumatisée par la vue des policiers et comme elle avait de l’argent, elle préférait payer les deux jours qu’elle devait mais avoir sa tranquillité. Je l’enviais presque, comme j’aurai voulu partir et me reposer enfin !
Je me pris le pied ou la canne contre une serveuse et je tombai de tout mon long, je saignais du nez et j’avais mal au pied que j’avais mis par terre instinctivement. Je me retrouvai à l’infirmerie, l’infirmière regarda ma jambe, appela le médecin, il n’était pas encore parti. Il arriva cinq minutes après inquiet :
Comment avez-vous fait votre compte ?
Je me suis cognée contre la serveuse je crois, je n’ai pas vu dis-je piteusement.
Il m’examina, fit une grimace et dit :
Vous avez perdu le bénéfice de vos séances de piscine, le kinésithérapeute viendra vous faire des séances à l’infirmerie, je crains que vous restiez un peu plus longtemps. Je me mis à pleurer, malgré sa présence, le verdict était trop lourd, je n’en pouvais plus ! Il me salua et sortit en hochant la tête, il avait l’air contrarié. Je pus rejoindre ma chambre, seule bonne nouvelle.
L’infirmière me donna un médicament et je l’avalai, l’automatisme encore, je n’avais plus qu’à demander à Françoise de veiller sur moi si je crie.
Je me réveillai, Françoise n’était pas dans son lit, il y avait autour de moi des milliers de pieds mutilés qui dansaient, ils avançaient vers moi tout en dansant, je fermai les yeux pour ne pas crier, je sentais les pieds qui dansaient sur moi, un moignon me toucha le visage et je criai, « Au secours » les pieds avaient l’air de rire de moi et continuaient à danser sur moi, je me cachais en criant, ils arrivaient à enlever les couvertures et continuaient leur danse macabre, je dus m’évanouir. Quand je me suis réveillée j’étais à l’infirmerie Mlle Viollet me faisait boire quelque chose, je voulus protester mais elle me rassura :
Vous avez fait un cauchemar, une surveillante vous a entendue crier et je vous donne un calmant pour dormir, je crois que vous avez été éprouvée par votre chute.
Je n’avais plus de force, je m’endormis sans même pouvoir demander où était Françoise.
Je ne sais pas combien de temps je dormis, je me souviens de cauchemars mais pas lesquels. En me réveillant, je reconnus l’infirmerie, j’y étais abonnée, je voyais Mlle Viollet me préparant un médicament, je n’en voulais pas, je fis comme d’habitude, je le pris puis demandai d’aller aux toilettes et là je recrachai.
Mlle Viollet me dit que je pourrai retrouver ma chambre dans la journée si je n’avais plus de fièvre car j’en avais un peu ce matin. Je m’inclinai, j’allais demander pour Françoise quand le Jack arriva en blouse blanche, j’ai failli rire en le voyant habillé ainsi. Il me dit bonjour puis regarda mon pied et me dit :
Allongez-vous, je vais masser votre pied, nous ferons cette séance trois matins, je pense que cela vous aidera contre la douleur.
Je vous remercie lui dis-je.
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