- gros réveil. Je frottai mes yeux, je ne rêvais pas il y avait un homme et je le connaissais, il bondissait le réveil devant moi et je ne comprenais pas pourquoi. C’était le géant muet, je gardai mon sang froid et lui demandai :
- Que voulez-vous ? Il me regardait et me montrait le réveil, je ne comprenais pas. Je lui donnai un papier et un crayon et il écrivit « Vous venir moi » Je fis « Non » de la tête, j’avais trop peur de lui. Il insista et écrivit « Pour amie vous »
- J’hésitai puis le suivis, tant pis pour moi si c’était un piège. Il m’emmena jusqu’à la salle de la chorale et là je vis Lara. Je n’en revenais pas ! Elle me dit
- Nous avons très peu de temps, il faut que tu m’aides, peux-tu me cacher dans ta chambre ?
- Tu seras plus en sécurité ici, dis-je – tu connais cet homme lui demandais-je ?
- Oui, il est fidèle, il est muet, venons. Je la suivis mais quelque chose me disait que je faisais une bêtise, je n’avais plus la confiance d’avant. Je demandai :
- Comment as-tu pu ressusciter ?
- Je t’avoue que je ne sais pas mais il est possible qu’ils m’aient clonée.
- Ce n’est pas possible, nous n’en sommes pas encore là
- Mais si, sais-tu que le premier clone fut crée à l’UBESCO ?
- Quoi, c’est quoi comme établissement ?
- Ne crie pas, c’est une boîte qui crée des robots et elle est à la pointe en informatique et électronique.
Je ne dis plus rien, Chris travaillait donc avec eux, il pourra alors m’aider, je me demande pourquoi il ne m’a pas expliqué leur travail bien qu’on ait eu peu de temps et il ne sait pas que la maison de retraite travaille avec eux, il faudra que je lui demande.
Nous étions arrivées et je lui dis de se débrouiller dans la salle d’eau en lui laissant une couverture, je ne prêtai plus mon lit après le drame, Françoise et moi dans le même lit.
Je fis un rêve impressionnant, je longeais un couloir, le plancher s’enfonçait, j’essayai de trouver des endroits qui tiennent, mes cannes anglaises ne résistaient pas et je tombai dans un trou béant, Je tombai un temps assez long. Au fond du trou je voyais des langues en feu. C’était des cracheurs de feu, je leur criai de se pousser pour pouvoir tomber sans me faire brûler, ils n’entendaient rien et je tombai sur eux, je sentais les brûlures sur moi, un des cracheurs de feu me jeta en l’air, les autres continuèrent à jouer au ballon avec moi, j’étais effrayée, ils avaient tous des têtes cadavériques et des dents longues, je ne pouvais rien faire que de subir. Je fis des efforts surhumains et réussis à me réveiller. Je n’étais pas dans mon lit, je me pinçai, je me trouvai dans une pièce inconnue, mes poignets étaient attachés, je ne reconnaissais rien, je n’avais pas mes cannes près de moi, de toute façon je ne pouvais pas bouger. Je vis près de la porte, le géant qui me surveillait, j’essayai de lui parler mais il était muet ou le jouais bien. Je devais ne pas être loin de la salle où il y avait la chorale. Je me rendormis, ne pouvant plus rien faire !
J’essayai d’appeler le géant muet en me réveillant, il était aussi sourd que muet, où on lui avait dit de m’ignorer. J’avais mal aux mains, j’entendis la porte qui s’ouvrit et une surveillante, encore une inconnue m’apporta un café. Je lui demandai de me détacher, elle me répondit qu’elle n’avait pas le droit, sachant que j’allais demander d’aller aux toilettes elle me mit le bassin sous moi. Je me sentais honteuse, le géant ne regardait pas mais sa présence me gênait. Je compris qu’il n’était pas question de me détacher. Je décidai de m’occuper l’esprit en essayant de deviner combien de temps j’étais là et l’heure qu’il pouvait être : il faisait jour d’après une lucarne sur le toit.
Je pense que j’étais là depuis des heures quand enfin on m’ouvrit la porte et une surveillante me détacha me disant :
- Je vous détache, vous vous tenez à mon bras et je vous ramène dans votre chambre, je me demande ce que vous faîtes là ?
- J’ai failli éclater de rire – Vous ne croyez pas que je me suis attachée seule et marché sans cannes toute l’allée ?
Elle ne répondit pas et m’aida à revenir jusqu’à ma chambre. Je demandai à voir l’inspecteur, il ne devait venir que l’après-midi. J’allai voir Françoise, elle était absente me dit sa voisine, elle ne savait pas où elle était. J’allais vois si je trouve Sylvie ou Marylène, elle n’étaye pas là non plus, personne ne savait où elles étaient. Je retrouvais ma peur panique, je ne voyais pas ce que je devais faire, je gardai mon sang froid et allai voir Mlle Viollet : je lui demandai :
- Savez-vous où se trouve Sylvie, Françoise et Marylène ?
- Aucune idée, je ne surveille pas tous vos gestes, je peux vous dire que vous n’étiez pas là ce matin, pourquoi ?
- Jetais ficelée dans une pièce près de la chorale et c’est une surveillante qui m’a ramené. Elle sursauta ! Je ne rêvais pas, elle eut l’air inquiète
- Partez me dit-elle, je vais voir où sont vos camarades.
- J’avais les nerfs à vifs, quand Françoise arriva, elle me dit qu’elle n’avait pas compris, elle s’était retrouvée dans une pièce enfermée et attachée, le géant muet la surveillait. J’étais abasourdie, elle me racontait mon histoire, je le lui dis.
Nous étions très perplexes, Sylvie apparut et nous raconta la même chose, suivie de Marylène. Il y avait un mystère, il nous échappait totalement, il fallait voir avec l’inspecteur !
Je leur dis qu’il ne viendrait qu’à 14 h, je devais aller à la piscine mais elles pourraient raconter pour moi et s’il voulait me voir, il saurait où je suis.
La surveillante vint me chercher pour la piscine, Jacky fut aimable comme d’habitude, je ne savais pas ce qu’il cherchait ni ce qu’il savait sur nous. Je travaillais en nageant, il regarda mon pied et me dit que j’avais trop forcé.
- Servez-vous de vos cannes anglaises insista-t-il et il me laissa partir.
Je me demandai ce qu’il savait, en traversant, je reconnus le géant muet qui marchait avec le gardien, ils parlaient ensemble et je restai ahurie attendant qu’ils s’approchent pour entendre sa voix. La surveillante me poussa légèrement et il fallut rentrer.
L’inspecteur était là, et je pus le voir. Je lui racontai mon histoire puis celles de mes camarades, il hésita puis me dit :
- Il y a un fait étrange, vous n’avez aucune substance bizarre dans vos analyses, elles sont normales alors comment comprendre vos hallucinations ?
- Vous ne me croyez pas dis-je interloquée ?
- Je ne sais plus répondit-il
Je partis en clopinant, les larmes coulaient sur mes joues, s’il ne me croyait pas qui me croirait, je me rappelai que demain Chris allait venir, il pourrait peut être m’aider.L’atmosphère était électrique, il régnait une suspicion contre Françoise, Marylène et moi. Les pensionnaires nous évitaient, nous étions les responsables de tout le désordre, pour un peu l’inspecteur était du même avis. Le moral n’était pas au beau fixe pour nous. Le courrier arriva et je reçus deux lettres : une de Michel qui était très tendre, il attendait mon coup de fil et surtout mon retour, j’avais les larmes aux yeux en la lisant ; l’autre venait de Marie, elle nous racontait son travail, sa vie, son copain qu’elle s’était fait au travail et disait qu’elle avait appris que la maison de repos faisait des commandes importantes à l’UBESCO, son copain le lui avait dit, il trouvait ça étrange car l’UBESCO vendait surtout de la robotique et informatique.
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