mardi 24 février 2009

Elle sortit en retenant sa colère. Je ne voyais plus rien sur les murs, comment cela pouvait disparaître ? Une énigme que je n’arrivai pas à résoudre ! Il était tard, la journée fut très longue et douloureuse.
Je mis un bandeau sur mes yeux et m’endormit.


4 – En me levant, je me pressai d’aller prendre ma douche, je ne fermai plus la porte, celles qui m’en demandaient la raison je disais que je n’avais pas de place avec ma canne et qu’elles n’étaient pas obligées de me regarder si ça les gênaient.
De là j’allai à la buanderie, Lara allait bien, elle avait même pris sa douche et pu se changer, les affaires étaient encore dans sa chambre. Je lui racontai où nous l’avions trouvé la veille, elle réfléchit et dit :
Je crois que j’ai voulu visiter les pièces et dans l’une d’elles je n’ai pas eu le temps d’y entrer que j’ai senti un objet qui m’assommait puis plus rien jusqu’à cette nuit quand tu es venue. A mon tour je racontai pour Sylvie et comment nous l’avions trouvé. Je lui conseillai de se cacher le mieux qu’elle pouvait, nous essayerons de trouver d’autres victimes, après le commissaire, ami de mon mari interviendrait. Elle se sentit un peu rassurée.
Je m’apprêtai, brusquement je demandai à Françoise :
Cette nuit Mlle Viollet est venue, tu l’as entendu ?
Non, pourquoi, est-elle venue ?
J’avais mal au pied et l’autre est dans le plâtre, je ne pouvais pas me lever pour aller aux toilettes, alors j’ai sonné
Tu aurais pu m ‘appeler !
Je l’ai fait mais tu dormais. Elle paraissait ennuyée, - Je n’ai pourtant pas le sommeil si lourd que ça dit-elle
Je t’assure, je t’ai même secouée mais tu ne te réveillais pas.
Françoise fut très contrariée, pour la première fois elle se posa des questions, depuis quand elle ne se réveillait pas si on l’appelle, lui avait-on donné un somnifère par mégarde ?
Je la laissais réfléchir, il fallait absolument que j’aille voir Sylvie au salon, elle devait me présenter Marylène. J’arrivai au salon, je vis une jolie rousse aux yeux verts et des fossettes, elle me tendit la main, se présenta. Nous somme allées dans le jardin, en espérant qu’il n’y aurait pas de micros, l’intérieur n’était pas sûr.
Je commençai par raconter pour Lara, elle ne pouvait pas sortir librement, il ne fallait pas qu’on la voie. Je racontai ce que je vis cette nuit et le sommeil lourd de ma voisine de lit. Sylvie s’étonna :
C’est bizarre, ma voisine de lit a aussi un sommeil très lourd, impossible de la réveiller. Une nuit j’ai voulu l’appeler quand une main me serrait la gorge, elle ne m’a pas entendu. Marylène nous apprit :
Je suis seule depuis hier, c’était un départ normal je crois… Bien que la fille soit folle disait la surveillante, elle était toujours abrutie, son départ était prévu dans un mois, elle est partie en maison de santé : bizarre !
Elle était là pourquoi demanda Sylvie ?
Fatigue après une césarienne, deux enfants en bas âge
Alors elle a pu faire une déprime normale dis-je.
Je demandai à chacune d’elle de me promettre de tout raconter au commissaire si mon mari le persuade de venir, elles acceptèrent. Il fallait éviter d'êtres vues ensemble trop longtemps, je préférai rentrer, je tombai sur Marie, je lui demandai :
Que faisais-tu cette nuit dans le couloir ? Elle ouvrit les yeux en grand et me demanda si j’étais bien, je compris ma bévue, elle ne le savait pas. Je lui fis des excuses en disant que j’ai confondu et allai à la bibliothèque.
Je pouvais choisir 3 livres à la fois, je pris le Dr Jivago pour Lara, elle ne pouvait venir ici sans qu’on la reconnaisse et je choisissais pour moi quand je sentis qu’on m’attrapait par les pieds, on me tirait et je ne pourrais pas tenir longtemps avec ma canne, pourtant je ne voyais personne à terre ni à côté de moi. Je décidai de résister en me tenant à la table. . La bibliothécaire me demanda si j’avais choisi, je répondis,
Pas encore, je ne peux pas voir en hauteur
Dites-moi ce que vous vouliez, je vous l’apporte. Je réfléchis aux livres du haut et donnai deux noms au hasard, elle alla les prendre et me faisait ma fiche.
Je sentais toujours une force tirer sur mes pieds et je lâchai la table pour signer, à ce moment je tombai et je n’arrivai plus à me relever, une voix me chuchotait à l’oreille « Attention à vos mots » Je ne voyais rien et je ne bougeai pas, prostrée. La bibliothécaire aida à me relever et me dire étonnée :
Pourtant vous teniez la table, vous vous sentez mal ?
Merci, ça ira, je dois être un peu fatiguée. Je partis assez perplexe, elle n’était pas dans le coup, elle était sur l’échelle pour prendre les livres, il n’y avait personne. Je me demandais si je n’étais pas folle moi aussi ?
Heureusement, le lendemain mon mari pouvait venir, il devait apporter des affaires indispensables, nous aurions dix minutes pour parler.
A la salle à manger, je vis Sylvie me faire un signe. A ma table Françoise ne parlait pas, elle paraissait sombre et Marie si gaie d’habitude n’arrivait pas à la dérider. Je mangeais silencieusement, je n’avais pas envie de parler. Trop de choses se bousculaient dans ma vie, la peur était entrée, elle ne me quittait plus.
J’attendis Sylvie dans le couloir, nous fîmes quelques pas sur la terrasse, je lui racontai pour la bibliothèque. De son côté, elle réussit à voir Lara et lui avait conseillé de se cacher dans la chambre de Marylène, le temps qu’il y ait une place vide, elle pourrait se mettre sous le lit ou dans un placard si elle entendait du bruit.
Je ne savais plus où il y avait un coin sans danger et je me taisais, tout mon espoir était avec Chris, je n’avais plus la force pour me battre contre une armée invisible !
Françoise me happa dès que j’entrai dans la chambre :
Tu me secoues et je ne me réveille pas, pourtant j’ai toujours eu un sommeil léger ?
Possible, en ce moment tu n’entends même pas les bruits ni quand je t’appelle !
Soudain je me souviens que je voulais qu’elle regarde la lampe et lui demandais :
Françoise, tu vois le petit objet en métal en haut, tu peux essayer de voir ce que c’est en montant sur la chaise, je n’y arrive pas. Elle sourit, contente de me rendre service et monta, je la voyais sentir l’objet, d’un air étonné, elle descendit et dit :
Bizarre cela ressemble à une caméra, ils ont peur des voleurs ou de nous ?
C’est pour nous protéger lui dis-je, si nous faisions un peu la sieste, ma journée sera plus longue, je vois mon mari.

Dès que j’entendis mon nom dans le haut-parleur je me pressai vers Chris, il m’attendait dans le salon, m’embrassa et dit :
Nous ne pouvons pas rester longtemps aujourd’hui, je reviendrai dimanche, par contre, je peux rester un peu dans le salon pour te parler de Michel et te donner tes vêtements, je les porterai dans la chambre. Je compris qu’on lui avait fait la leçon, il y a les jours de visite et les autres.
Merci Chris pour les vêtements je serai contente que tu les ranges, j’ai du mal avec mon plâtre. Je lui souris gentiment, il comprit.Nous sommes restés 20 minutes, une surveillante passait non loin, nous ne parlions que de Michel et autres banalités. Je sus que notre fils se trouvait chez mes parents,

Aucun commentaire: