mardi 24 février 2009

Je proposai à Francine d’aller se promener un peu, le temps était magnifique, nous sortîmes, j’en profitai pour demander
Votre blessure est venue à la suite de quoi ? Elle réfléchit puis dit :
Je n’ai pas compris, je venais de manger un gâteau apporté par mon mari dans la journée et 5 minutes après environ ma main se mit à me brûler, j’appelai au secours, la surveillante arriva et ne vit rien, ma main redevenue normale, les cloques avaient disparues.
Je lui racontai mes péripéties sans lui parler de Lara, elle me regarda apeurée
Que va-t-on nous faire ?
Je l’ignore, mais je ne tiens pas à me laisser faire, et vous ?
J’ai un bébé à élever, mon mari est très absorbé par son travail, je dois rester tranquille. Furieuse, je la quittai sans rien dire.
Comment pouvais-je me défendre si les autres étaient trop lâches pour bouger, moi aussi j’ai un enfant grommelais-je entre les dents.
J’entrai dans la chambre et l’odeur de brûlé me prit à la gorge, j’appelai « Françoise » mais elle n’était pas là, je voulus sortir, une main de fer me retenait, je tournais la tête et ne vit rien, folle de peur je me mis à hurler. Plus je criai plus l’étau se resserrait autour de ma tête, je perdis connaissance.
Après un certain temps, une surveillante entra et me demanda ce qui m'arrivait, je regardais autour de moi, il n’y avait rien, j’essayai de bouger, aucun obstacle ne m’en empêchai, mon bras n’avait plus de trace et l’odeur de fumée disparue.
Excusez-moi, j’ai fait un cauchemar dis-je en me couchant ; la surveillante me fit remarquer que je criai un peu trop souvent pour rien, je serrai les dents et me tut.
Françoise arriva à ce moment, elle souriait et me montra un livre qu’elle voulait avoir depuis longtemps mais il était toujours pris à la bibliothèque. Elle vit ma tête et s’inquiéta :
Que s’est-il passé ? J’attendis le départ de la surveillante et lui dis
Tu n’as jamais rien eu depuis que tu es là Françoise ?
Non, je ne comprends pas que tu aies plein de problèmes ?
Je ne continuai pas, je ne comprenais pas, il se peut qu’on la drogue, c’était trop compliqué pour moi toute seule.
Cette nuit-là je vis des formes autour de mon lit, j’entendis des chuchotements, je n’osais pas ouvrir les yeux, mon cœur battait la chamade. Françoise dormait tranquillement. Je sentais l’haleine, une main touchait mes cheveux, la panique me saisit, je ne pouvais pas crier, je ne pouvais plus ouvrir la bouche, j’ouvris les yeux et je vis des monstres danser autour de moi, leur langue pendait jusqu’à leurs genoux, ils me touchaient en riant et pendant ce temps ma voisine de lit dormait.
Je tombais dans les pommes, quand je rouvris les yeux j’allumai la lampe.
Je cherchai ce qui pouvait les intéresser, mon sac, mes papiers, pas mes vêtements quand même, les livres ? Ils n’avaient rien pris, ils étaient venus pour me faire peur, mais dans quel but ?
Je m’endormis, la devinette était trop compliquée pour moi. Demain mon mari devait venir, il aurait peut être du nouveau.
Le matin je demandai à Françoise si elle n’avait pas entendu de bruits, elle rit et me répondit
• Il n’y a que toi pour entendre des bruits, tu as des sérieux problèmes psychiques, va voir un psychiatre !
J’allais prendre ma douche, je n’avais plus de problèmes. J’avais compris, il fallait ouvrir le robinet, régler la température et seulement après entrer dans la douche en la fermant à clé.
Je fis pareil puis, je fermai la porte, à ce moment je sentis qu’on m’égorgeait, je ne voyais personne mais je sentais des mains me serrer la gorge : c’était ma fin et je n’avais que 32 ans pensais-je, effrayée ne pouvant sortir un son mais me débattant au maximum, je lançai ma canne anglaise en arrière et la main lâcha prise, je regardai autour de moi mais je ne vis personne.
Je sortis sans me doucher, je retrouvai Lara et lui racontai ce que je venais de vivre. Elle compatit, je sentis que je l’inquiétais, elle craquait :
• Tu comprends, je suis cachée une partie de la journée ou je dois jouer à cache-cache avec tous les risques que tu connais, entre temps la nuit beaucoup de personnes se promènent dans les couloirs et dans les chambres, pas facile d’enquêter dans ces conditions dit-elle
Je vois mon mari tout à l’heure, je passe te voir après. Je me retire discrètement.
Je ne comprenais pas l’intérêt de nous faire du mal, après tout ils gagnaient de l’argent grâce à nous ?
J’allai me préparer, mon mari ne devrait pas tarder. Nous avions droit aux visites 2 fois par semaine, mon mari s’était débrouillé pour prendre des jours et venir deux fois par semaine. Il me sentait inquiète et avait prit des jours sur ses vacances. Tant pis s’il ne partait pas après, il ne voulait pas me

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